Pour mémoire, elle aura lieu le vendredi 18 novembre 2016, à partir de 9h50, dans le grand amphithéâtre de l’université Paris Descartes (12, rue de l’École-de-Médecine, 75006 Paris – métro Odéon).
L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Le hashtag utilisé pour la journée sera #dessinanat16
Attention, le service d’histoire de la santé (salle de la Réserve) sera exceptionnellement fermé pendant cette journée. La consultation des ouvrages de la Réserve ou publiés avant 1800 ne sera donc pas possible ce jour-là. En revanche les autres documents pourront être communiqués dans la grande salle de lecture.
En parallèle de cet événement, la Bibliothèque interuniversitaire de santé présente l’exposition Anatomie d’une image.
À l’occasion de l’exposition «Distillation, remèdes et parfums : histoire des huiles essentielles», le pôle Pharmacie de la BIU Santé vous propose de résoudre une énigme. Pour gagner, il vous faudra identifier un remède secret. Vous aurez besoin de vos connaissances bien sûr, mais aussi du catalogue de la bibliothèque et de Medic@ (notre bibliothèque numérique gratuite). La visite de l’exposition sur les huiles essentielles à la bibliothèque du pôle Pharmacie vous donnera une longueur d’avance.
L’énigme se déroule en deux étapes. Il faut d’abord identifier lecélèbreparfum qui est l’ingrédient principal de ce remède. Nous vous indiquons pour cela trois indices :
1. Mon premier indice est un fruit. Il se trouve sur la planche XXI de la page 254 du tome II du plus grand traité sur les arbres fruitiers du XVIIIe siècle.
2. Mon deuxième indice est un personnage. La BIU Santé a fait l’acquisition récemment d’un ouvrage consacré à ses rapports avec ses dentistes.
3. Mon troisième indice est une maison de parfumerie. Vous le trouverez dans le numéro de Noël 1920 d’une importante revue consacrée à la parfumerie, en bas à gauche de la page 254.
Combinez ces trois indices… Vous avez trouvé l’ingrédient principal du remède ! Il ne reste plus qu’à en verser une cuillerée que vous mélangerez à deux cuillerées d’eau de fontaine. Lavez-vous la bouche avec ce mélange tous les jours et buvez-en trois fois par semaine. Indiquez-nous le nom de la maladie que soignerait ce remède et vous avez gagné !
Adressez vite vos réponses à : blog@biusante.parisdescartes.fr. Un lot attend chacune des trois premières personnes à nous envoyer la bonne réponse.
Une exposition au pôle Pharmacie de la BIU Santé prolonge les Journées européennes du patrimoine qui se sont déroulées le samedi 17 septembre dernier à la Faculté de Pharmacie de Paris. Découvrez une sélection d’ouvrages anciens datant du XVIe au XVIIIe siècle consacrés aux huiles essentielles, à l’entrée de la bibliothèque située dans la Faculté de pharmacie au 4 avenue de l’Observatoire, du lundi 26 septembre au samedi 26 novembre 2016.
Ces ouvrages illustrent l’histoire des huiles essentielles, du processus de distillation à la fabrication de remèdes et autres recettes cosmétiques. Vous pourrez également admirer à cette occasion des flacons d’huiles essentielles issus des collections du Musée François-Tillequin en bois peint ou en verre coloré. Une sélection d’ouvrages récents, disponibles à l’entrée de la salle de lecture et empruntables, complètent cette exposition.
Pour en savoir plus sur l’histoire des huiles essentielles, vous pouvez consulter ce billet de blog.
Pour avoir un aperçu de la présentation proposée aux visiteurs le samedi 17 septembre dernier, vous pouvez parcourir cet album sur notre page Facebook.
À Enschede (Pays-Bas) vient de s’ouvrir une grande exposition consacrée aux œuvres de Gérard de Lairesse.
Elle se tient au Rijksmuseum Twenthe du 10 septembre 2016 au 22 janvier 2017. C’est la première exposition d’envergure autour de cet artiste important de la fin du Siècle d’or, assez peu connu du grand public.
Gérard de Lairesse (1641-1711) est surtout réputé pour ses peintures bibliques et mythologiques. Mais il est également l’auteur d’admirables dessins d’anatomie réalisés pour l’Anatomia Humani Corporis de son ami le médecin Govert Bidloo (1685). La BIU Santé conserve dans ses collections les cent six dessins originaux qui subsistent.
En tout, une soixantaine d’œuvres, parfois monumentales, ont été réunies pour l’exposition, en provenance de plusieurs musées d’Europe.
La BIU Santé a pour l’occasion prêté neuf des précieux dessins de l’atlas de Bidloo, ainsi qu’un exemplaire de l’atlas lui-même. Une salle entière leur est consacrée.
C’est la troisième fois seulement en 220 ans que ces dessins sont présentés en-dehors de l’enceinte de la bibliothèque ; et jamais jusqu’ici plusieurs de ces dessins n’avaient été exposés en même temps : il a fallu en effet les retirer temporairement de leur lourde reliure pour que les visiteurs puissent en voir neuf à la fois.
La BIU Santé organise une journée d’étude le vendredi 18 novembre 2016 sur le thème :
Fecit ex natura : le métier d’illustrateur des sciences médicales du XVIe au XXe siècle
Sous la direction de Maxime Georges METRAUX (université Paris-Sorbonne), Chloé PERROT (université de Lille 3), Jean-François VINCENT (Bibliothèque interuniversitaire de santé, Paris).
À Paris, 12, rue de l’École-de-Médecine, grand amphithéâtre de l’université Paris Descartes (métro Odéon).
Entrée libre.
L’illustration médicale a attiré de nombreux collectionneurs et institutions en raison de son intérêt scientifique comme pour ses qualités formelles. Certaines de ces œuvres ont été abondamment diffusées et commentées. À ce jour, les métiers de cette imagerie spécialisée ainsi que les relations entre praticiens et artistes ont pourtant peu intéressé la recherche.
Le samedi 17 septembre à l’occasion des Journées du patrimoine, la Faculté de pharmacie de Paris vous ouvre ses portes et vous propose une visite de la Salle des actes et du Musée François-Tillequin, où sont conservées les collections de matière médicale. Lors de cette visite, une sélection d’ouvrages anciens du XVe au XXe siècle issus des collections patrimoniales du Pôle pharmacie de la BIU Santé et retraçant l’histoire des huiles essentielles vous sera présentée.
Si les premiers usages thérapeutiques des plantes remontent à la préhistoire et si la distillation est une technique connue depuis l’Antiquité, les huiles essentielles telles que nous les connaissons aujourd’hui mettent de nombreuses décennies à apparaître sur les tables de laboratoire et dans les traités. Dans le monde antique, elles composent les parfums que l’on utilise lors de rites religieux ou en médecine. Mais pendant longtemps elles peinent à se distinguer, dans la littérature, des « eaux distillées, quintessences, huiles grasses… » qui fleurissent dans les pharmacopées et autres manuels de cosmétique. Obtenues par expression ou par macération, le plus souvent par distillation, les huiles essentielles sont des substances aromatiques à la consistance huileuse, qui renferment divers principes volatils contenus dans les végétaux, essentiellement les fleurs ou les fruits.
Sous la plume de Jérôme Brunschwig, médecin installé à Strasbourg à la fin du XVe siècle, les distillats sont encore fortement alcoolisés et il n’est pas encore fait mention des huiles essentielles. Un demi-siècle plus tard, Giovanni Battista della Porta évoque les huiles essentielles et les huiles grasses, et la façon dont il faut séparer les essences des huiles distillées aromatiques. Aux XVIe et XVIIe siècles, les huiles essentielles sont introduites dans le commerce tandis que la distillation devient la technique d’extraction prédominante, dans la mesure où elle permet d’isoler le principe actif de la plante pour rendre la préparation efficace. Cucurbites et alambics remplacent le bain-marie. La science quitte le monde secret des alchimistes pour celui de l’imprimé et de la diffusion du savoir, et essuie dans la foulée ses premières critiques. Maîtres gantiers-parfumeurs, épiciers-apothicaires et distillateurs sont autant de métiers qui manipulent quotidiennement les huiles essentielles, non sans quelques accrocs et querelles de territoire.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les techniques et les savoirs se perfectionnent encore : Nicolas Lémery décrit le processus de la distillation dans une série de planches ; Antoine Baumé étudie et améliore l’usage de l’alambic. L’Encyclopédie dresse un état des lieux de la connaissance en matière de distillation tandis que le commerce de la parfumerie, grand consommateur d’huiles essentielles, s’est considérablement développé. Au siècle suivant, l’invention de la méthode d’extraction par solvants volatils brevetée par Léon Chiris et l’invention de composés synthétiques visant à reproduire des substances naturelles fait entrer la fabrication des huiles essentielles dans l’ère industrielle. Leur usage thérapeutique tombe quelque peu en désuétude, mais il est réintroduit au début du XXe siècle grâce à René-Maurice Gattefossé, qui redécouvre les vertus cicatrisantes de l’huile essentielle de lavande après s’être accidentellement brûlé la main dans son laboratoire. Il publie son ouvrage Aromathérapie en 1931, et inaugure le renouveau des huiles essentielles utilisées en thérapeutique que nous connaissons aujourd’hui.
Pour en savoir plus sur l’histoire des huiles essentielles, venez nous rendre visite le 17 septembre prochain ! Et retrouvez dès la semaine prochaine une sélection d’ouvrages récents consacrés aux huiles essentielles à l’entrée de la bibliothèque de la Faculté de pharmacie.
En plus des publications scientifiques, la BIU Santé a la chance de conserver des documents plus atypiques. À la frontière de la santé, de l’art et du commerce, les affiches publicitaires font partie de ces ensembles hors du commun.
Récemment la bibliothèque a eu l’opportunité d’acquérir la collection d’affiches dentaires du docteur Henri Aronis. Durant plus de 40 ans, ce praticien a rassemblé plus de 600 affiches ainsi que 130 autocollants de tous les pays. Les plus anciens éléments datent des années 1960 et les plus récents du début des années 2000.
Si la majorité des documents sont issus de campagnes de promotion de l’hygiène bucco-dentaire, un certain nombre provient d’autres sources, notamment d’autres campagnes de prévention, d’annonces de congrès, etc. Une quarantaine d’affiches n’a d’ailleurs pas de lien direct avec la santé, certaines ayant été éditées par les musées à l’occasion d’expositions.
Le docteur Aronis est également l’auteur de deux ouvrages de philatélie dentaire : «Histoire de la médecine bucco-dentaire au travers de la philatélie.» Les deux volumes sont consultables sur place au pôle Médecine de la BIU Santé (cote 274294-1 pour le vol. 1, cote 274294-2 pour le vol. 2).
Dans la même veine, jusqu’au 28 août 2016, le musée de l’Imprimerie et de la communication graphique de Lyon consacre une exposition à Charles Loupot (1892-1962), affichiste, qui a notamment travaillé pour l’industrie agroalimentaire, pharmaceutique et cosmétique. Plusieurs de ses affiches sont reproduites dans la lettre du Musée, n° 21 (février 2016) : «Chocolat au lait» Cailler, Parfum Coty, ambre solaire, shampooing Dop, Quinquina St Raphaël.
La boutique historique Guerlain (68, avenue des Champs-Élysées, Paris) accueille cet été une nouvelle exposition libre d’accès, «Matières, voyages aux frontières de l’invisible».
«Inaugurée les 14 juin dernier, cette exposition ouverte à tous interroge en images une part essentielle de l’identité de cette Maison. Une occasion de découvrir comment la matière inspire la création et comment l’art donne sens à la matière. Comment capturer en images l’éphémère sillage d’une fleur de jasmin ou la senteur suave d’une fève.»
Photographies et installations illustrent les quatre éléments, et deux films immersifs vous feront voyager en Inde et à Ouessant. Le tout complété par une création spectaculaire de l’artiste brésilien Vic Muniz : une abeille, constituée des matières premières utilisées dans la fabrication des parfums :
Le catalogue de l’exposition sera disponible à la rentrée au pôle Pharmacie de la BIU Santé (n° inv. 216705).
À l’approche de l’été et avant que vous ne vous envoliez vers d’autres cieux (pensez à nous ramener des photos d’officines !), le pôle Pharmacie de la BIU Santé vous invite à découvrir dans sa salle de lecture à la faculté de pharmacie une sélection d’ouvrages anciens et contemporains sur le thème de la botanique et du récit de voyage.
Qu’ils soient animés par des visées civilisatrices et éducatives ou par «le seul désir de satisfaire la curiosité des personnes qui aiment à entendre parler des pays éloignés», les naturalistes et voyageurs de la sélection rapportent de leur expédition descriptions et croquis qui enchantent le lecteur contemporain. Certains s’attardent exclusivement sur la description de la faune et de la flore des régions qu’ils visitent, d’autres s’attachent également à décrire les sociétés autochtones.
Si les premiers récits de voyage remontent au Moyen-Âge, le plus ancien ouvrage présenté ici date de 1648. Historiae naturalis Brasilae de Willem Piso (1611-1678) relate le voyage effectué au Brésil en 1637 par ce médecin et naturaliste néerlandais, accompagné par une équipe de scientifiques. La faune et la flore, ainsi que les maladies tropicales et leurs remèdes locaux y sont décrits avec minutie.
Lullier-Lagaudiers (16..-17..) est un voyageur français surtout connu pour son Nouveau voyage aux grandes Indes publié en 1726. Il agrémente son récit d’un exposé sur les pratiques commerciales à l’œuvre dans cette région du globe.
À la fois dessinateur et naturaliste, Pierre Sonnerat (1748-1814) voyage aux Philippines et aux Moluques en 1771-1772. Voyage à la Nouvelle Guinée est le récit de cette expédition. Richement illustré, l’ouvrage dépeint plantes et oiseaux croisés lors de ce voyage, dont certains étaient encore inconnus en Europe à l’époque.
Voyage dans les quatre principales îles des mers d’Afrique décrit le périple qu’effectua Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent (1778-1846), officier militaire et naturaliste, dans le cadre de l’expédition Baudin en octobre 1800. L’ouvrage permit au lecteur de l’époque de découvrir de nouvelles espèces marines ainsi que terrestres.
Les deux autres ouvrages exposés sont la Collection des Orchidées les plus remarquables de l’Archipel Indien et du Japon de Carl Ludwig Blume (Amsterdam, C. G. Sulpke : 1858-[1859) et les Voyages de M. P. S. Pallas en différentes provinces de l’empire de Russie, et dans l’Asie septentrionale (Maradan Paris, sn : 1789-1793).
Pour en savoir plus sur Nicolas Lémery, découvrez l’exposition virtuelle que lui consacre la Société d’histoire de la pharmacie. Retrouvez également le compte rendu du colloque du 9 décembre 2015 organisé par la Société d’histoire de la pharmacie et le Club d’histoire de la chimie de la Société chimique de France dans ce billet. Les enregistrements audio de ce colloque sont disponibles sur le site de la SHP.