La semaine de la Saint-Valentin approche à grands pas.
Comme chaque année, nous voici livrés, corps et âme, aux assauts croisés d’un marketing bien rôdé.
Mais cette fois notre résolution est ferme : nous ne sommes pas dupes, nous résisterons au chant des sirènes. Les fleuristes, les bijoutiers, les parfumeurs et Violetta en seront pour leurs frais, nous connaissons le refrain.
Seulement voilà, au fil des jours, étrangement, cette fête qui, vue de loin, nous semblait si artificielle et sans lendemain, s’est rapprochée de nous, avec le charme suranné d’une vieille coutume anglaise aux origines médiévales, et peut-être même plus anciennes.
Et les vers de Charles d’Orléans (1394-1465), qui fut retenu prisonnier de longues années en Angleterre, nous reviennent :
« RONDEL.
(Tignonville.)
Pour la coustume maintenir,
Ceste saint Valentin nouvelle,
mon cueur a choisy Damoiselle,
Moyennant l’amoureux desir.
Par ung regart fait à loisir,
Se voult logier es mains de celle. »
Extrait de : Poésies de Charles d’Orléans / publiées avec l’autorisation de M. le Ministre de l’Instruction publique, d’après les manuscrits des bibliothèques du Roi et de l’Arsenal, par J. Marie Guichard.
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