Dans le cadre de l’exposition «Helena Rubinstein : l’aventure de la beauté» qui se déroule jusqu’au 25 août 2019 au Musée d’art et d’histoire du judaïsme, le pôle Pharmacie de la BIU santé vous propose une présentation d’ouvrages sur cette impératrice de la beauté.
La sélection d’ouvrages proposée est consultable du jeudi 11 avril au mardi 11 juin 2019. Alors n’hésitez pas à feuilleter, et même emprunter les documents les plus récents sur cette femme d’exception. À cette occasion, nous exposons également des documents issus de nos collections patrimoniales sur le thème de la beauté au début du XXème siècle.
Née en Orient et aujourd’hui fleuron de la culture française, la parfumerie – et la cosmétique en général – inscrit son histoire dans celle de l’hygiène et de la mode.
Le XIXe siècle et l’industrialisation marquent un véritable tournant avec l’avènement des procédés chimiques qui se substituent peu à peu aux produits naturels. À partir de 1860, les usines des parfumeurs quittent Paris pour la proche banlieue et Grasse est le second pôle de la parfumerie française[1]. Comme le soulignait fort justement Madame de Staël, «La parfumerie moderne, c’est la rencontre de la mode, de la chimie et du commerce».
Reflet du développement considérable qu’elle connaît depuis, La Parfumerie française et l’art dans la présentation est un volumineux ouvrage qui retrace l’histoire des différentes maisons de parfums, dont un grand nombre a disparu aujourd’hui, des pratiques commerciales et des procédés de fabrication. Véritable arrêt sur image en 1925, l’ouvrage fleure bon une époque révolue aux effluves de rose, de lavande et de violette.
La BIU Santé vous propose de découvrir cet ouvrage riche d’informations et de nombreuses illustrations sur le site de Medic@. Sa numérisation s’inscrit dans le cadre d’une collaboration avec un programme de l’ANR, Littépub, qui s’intéresse à l’histoire croisée de la littérature et de la publicité.
Nous signalons également l’exposition qui vient de s’ouvrir au Musée international de la parfumerie de Grasse : Christian Dior, Esprit de parfum (17 mai – 1er octobre 2017)
Le pôle Pharmacie de la BIU Santé (4, avenue de l’Observatoire, Paris 6e) propose de nombreuses ressources documentaires dans le domaine de la cosmétologie et de la parfumerie. Cet ensemble couvre à la fois les aspects historiques et les dernières avancées de la recherche scientifique dans ces disciplines.
La BIU Santé vous offre également un ensemble de ressources numériques au sein desquelles vous trouverez des documents relatifs à l’histoire de la parfumerie : la Banque d’images et de portraits, la bibliothèque numérique Medic@ ou encore l’exposition virtuelle Secrets de beauté réalisée avec la participation de LVMH Recherche. Dans Medic@, vous trouverez notamment la collection complète de la revue La Parfumerie moderne : revue scientifique et de défense professionnelle (1908-1956), en accès libre et gratuit, ainsi que de célèbres traités et manuels de parfumerie, via une sélection d’ouvrages consacrés à la cosmétologie.
Signalons notamment les ouvrages suivants, présentés dans la salle de lecture du pôle Pharmacie :
Barbe, Simon. Le parfumeur royal. Paris, Au Palais, chez Augustin Simon Brunet, 1699. Cote : Res 14233
Poncelet, Polycarpe. Chimie du gout et de l’odorat. Paris, De l’imprimerie de P.G. Le Mercier, 1755. Cote : Res 18576
Buc’hoz, Pierre-Joseph. Toilette de flore. Paris, Valade, 1771. Cote : Res 14450
Fargeon , D. J. L’Art du parfumeur. Paris, Delalain fils, 1801. Cote : Res 50216
Sur ce blog, nous avons déjà eu l’occasion d’aborder l’histoire de la parfumerie, notamment à travers une série de billets consacrés aux huiles essentielles.
Enfin, d’autres institutions à Paris et en Île-de-France s’intéressent à l’histoire des parfums : le musée du Parfum Fragonard à Paris, ou encore l’Osmothèque, Conservatoire international des parfums, situé à Versailles, qui propose au public des conférences thématiques et des conférences olfactives à l’occasion desquelles vous pourrez découvrir une collection d’échantillons de parfums anciens unique au monde.
La semaine de la Saint-Valentin approche à grands pas.
Comme chaque année, nous voici livrés, corps et âme, aux assauts croisés d’un marketing bien rôdé.
Mais cette fois notre résolution est ferme : nous ne sommes pas dupes, nous résisterons au chant des sirènes. Les fleuristes, les bijoutiers, les parfumeurs et Violetta en seront pour leurs frais, nous connaissons le refrain.
Seulement voilà, au fil des jours, étrangement, cette fête qui, vue de loin, nous semblait si artificielle et sans lendemain, s’est rapprochée de nous, avec le charme suranné d’une vieille coutume anglaise aux origines médiévales, et peut-être même plus anciennes.
« RONDEL. (Tignonville.) Pour la coustume maintenir, Ceste saint Valentin nouvelle, mon cueur a choisy Damoiselle, Moyennant l’amoureux desir. Par ung regart fait à loisir, Se voult logier es mains de celle. »
Extrait de :Poésies de Charles d’Orléans / publiées avec l’autorisation de M. le Ministre de l’Instruction publique, d’après les manuscrits des bibliothèques du Roi et de l’Arsenal, par J. Marie Guichard.
Le mardi 8 novembre 2016 aura lieu une journée d’étude intitulée Parfums et odeurs : une approche pluridisciplinaire (1). Proposant un dialogue entre historiens et anthropologues, cette première journée s’inscrit dans le champ des études culturelles et sociales liées à l’odorat, à la croisée de nombreuses disciplines et de différentes aires culturelles.
Sous la direction de Tiziana LEUCCI (CEIAS : Centre d’Études de l’Inde et de l’Asie du Sud) et de Frédéric OBRINGER (CCJ : Chine Corée Japon).
A Paris (75013), au 190 avenue de France, bâtiment « Le France », salle 638, de 9h30 à 17h30.
Le nouveau musée du Parfum Fragonard a ouvert ses portes en septembre 2015 dans l’ancien bâtiment de l’Eden-Théâtre.
Édifié par les architectes William Klein et Albert Duclos, dans un style d’inspiration indo-européenne, inauguré le 7 janvier 1883, ce théâtre fut d’abord transformé en vélodrome de quartier (1894), avant d’accueillir en 1896 le magasin du fabricant anglais de meubles, Maple & Co. En avril 2014, Maple & Co quitte les murs. Le bâtiment est alors restauré par l’architecte François Muracciole : les moulures en stuc, les poutres Eiffel, les pavés de verre, les briques, la verrière, le plancher de Hongrie, la coursive qui surplombait le vélodrome, tous ces éléments retrouvent une nouvelle jeunesse, pour offrir un écrin à plus de 300 objets issus du fonds Costa, du nom de la famille propriétaire de l’entreprise Fragonard, fondée par Eugène Fuchs en 1926.
Au cours de la visite, guidée et gratuite, vous cheminerez tout au long de 3000 ans d’histoire du parfum. Vous découvrirez les pratiques religieuses de l’Égypte ancienne, l’usage médical des odeurs en baumes et fumigations, celui des khôls noirs et des fards vert malachite ou turquoise. Vous serez subjugués par la beauté des pomanders du Moyen-Âge et de la Renaissance, éblouis par les flaconnages du XVII° et XVIII° siècle, émerveillés par les somptueux nécessaires de voyages et boîtes à mouches de l’Ancien Régime et du premier Empire.
Vous pourrez observer les évolutions induites par la révolution industrielle et les progrès de la chimie qui transformèrent progressivement un produit de luxe réservé à une élite en produits cosmétiques destinés à un plus grand public.
Au cours de la visite, vous serez aussi initiés aux aspects techniques du métier : l’expression des agrumes, la distillation à la vapeur d’eau, l’enfleurage, l’extraction par solvants ou encore la technique du headspace pour capturer les délicates senteurs du lilas ou du muguet.
Votre voyage olfactif s’achèvera par une mise à l’épreuve de votre nez. Vous serez invités à distinguer les notes olfactives de différents parfums Fragonard…
Pour visiter le musée
Nouveau musée du parfum Fragonard
3-5, Square Louis-Jouvet
75009 Paris
Ouvert du lundi au samedi de 9h à 18h, visite guidée gratuite
Renseignements : 01 40 06 10 09
Créé en 1908 par René-Maurice Gattefossé, cette revue est, historiquement, le premier périodique technique européen spécialisé en parfumerie. Il a été géré par l’entreprise Gattefossé de 1908 à 1940, puis de 1946 à 1950, avant de devenir, en 1951, l’organe officiel de la Société française de Cosmétologie.
Il constitue, à ce titre, une source particulièrement recommandée pour les chercheurs s’intéressant à l’histoire de l’industrie cosmétique en France et à l’étranger, et plus précisément à l’histoire de la parfumerie et de ses produits dérivés durant la première moitié du XXe siècle. On y trouve, en effet, une riche documentation scientifique en matière de formulation, fabrication, production et commercialisation des produits cosmétiques, ainsi que de très nombreuses illustrations et publicités. Quelques échappées dans le domaine de la création artistique et littéraire fournissent également un témoignage précieux sur l’évolution de l’idée de beau ou de raffinement « à la française » sur près d’un demi-siècle.
La mise en ligne de la Parfumerie moderne complète ainsi la collection historique des périodiques numérisés par la BIU Santé qui couvre les domaines larges de la santé ; elle renforce plus généralement l’offre documentaire de Medic@ dans le domaine de la cosmétologie, domaine pour lequel la bibliothèque est Centre d’acquisition et de diffusion de l’information scientifique et technique (CADIST).
Signalons que ce projet n’aurait pas été possible sans l’aide de l’entreprise Gattefossé et de nos collègues de la BU Sciences – Université Paris Sud qui nous ont permis de compléter notre collection lors de la numérisation.
Les années 1908 à 1940 sont libres de droit et placées sous licence ouverte (voir le billet du 11/10/2013 : « La BIU Santé adopte la licence ouverte »). Les volumes qui n’appartiennent pas au domaine public ont été mis en ligne avec l’aimable autorisation de l’entreprise Gattefossé (pour les années 1946-1950) et de la Société française de Cosmétologie (pour les années 1951-1956).