En 2012, la Société d’Histoire de la Pharmacie signe une convention de dépôt de ses collections avec la BIU Santé : cette dernière s’engage à conserver les ouvrages et documents de la bibliothèque de cette société savante fondée en 1913. En 2017, la coopération entre la BIU Santé et la SHP s’approfondit et se concrétise par la signature d’une nouvelle convention : la bibliothèque de la SHP obtient le statut de « bibliothèque associée » et rejoint le réseau Sudoc. Grâce à cette convention, les fonds documentaires de la SHP sont désormais signalés dans le catalogue en ligne de la BIU Santé ainsi que dans le Sudoc (catalogue collectif des établissements documentaires de l’enseignement supérieur).
Le mercredi 7 juin 2017, la salle des Actes de la faculté de Pharmacie de Paris (4, avenue de l’Observatoire) a accueilli une séance de la Société d’Histoire de la Pharmacie.
Trois interventions se sont succédé au cours de cette séance :
1)Cécile Raynal, membre de la SHP : Le chocolat Pailhasson et les pastilles Malespine, deux confiseries fabriquées par des pharmaciens ;
2)Rached Besbes, pharmacien hospitalier de Tunisie retraité : Ali Bouhageb, pharmacien, ministre de la Santé de Tunisie sous le protectorat français ;
3)Oliver Lafont, président de la SHP : Charles Tanret, pharmacien d’officine et chercheur scientifique.
Elle aura lieu dans la salle des Actes de la Faculté de Pharmacie de Paris (4, avenue de l’Observatoire, 75006 Paris).
Ordre du jour :
1) Accueil par le président.
2) Informations du secrétaire général.
3) Communications :
Le chocolat Pailhasson et les pastilles Malespine, deux confiseries fabriquées par des pharmaciens, par Cécile Raynal (20 min.).
Ali Bouhaged, pharmacien, ministre de la Santé de Tunisie sous le protectorat français, par Rached Besbes (20 min.).
Charles Tanret, pharmacien d’officine et chercheur scientifique, par Olivier Lafont (20 min.).
Information sur le diplôme d’université d’Histoire de la pharmacie délivré par la faculté de pharmacie de Paris (Université Paris Descartes), par Bruno Bonnemain.
Date : Mercredi 7 juin 2017, à 16h30.
Lieu : salle des Actes de la Faculté de Pharmacie (4, avenue de l’Observatoire, 75006 Paris).
Après l’annonce des informations relatives à l’actualité de la SHP et de l’histoire de la pharmacie par le secrétaire général Bruno Bonnemain, quatre interventions se sont succédé durant cette séance présidée par le professeur Olivier Lafont, président de la SHP.
Bruno Bonnemain a fait le récit d’un séjour de plusieurs mois effectué en Amérique du Nord, à la découverte des monuments historiques et musées consacrés à l’histoire de la pharmacie. Parmi les lieux remarquables qu’il a eu la chance de visiter, on citera la Maison Bolduc à Sainte Geneviève dans le Missouri, le Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal ou encore le Monastère des Augustines à Québec.
Remy Bellenger : Le Laboratoire Dausse, une histoire de familles, 1824-1929
Remy Bellenger a retracé l’histoire d’une entreprise familiale florissante, le Laboratoire Dausse, à l’occasion de la parution de son ouvrage Le Laboratoire Dausse : une histoire de familles (1824-1929) publié aux éditions L’Hexaèdre. À partir de ses archives familiales et de nombreuses sources historiques, il a pu reconstituer le parcours de son ancêtre Amans Dausse, pharmacien de métier. Propriétaire d’une officine située au 10, rue de Lancry à Paris, Amans Dausse rencontre un certain succès dans la fabrication et la vente de remèdes et médicaments. En 1834, il fonde le Laboratoire Dausse, spécialisé dans la fabrication de médicaments à base de plantes.
Vous pouvez découvrir la suite de cette saga industrielle et familiale en vous procurant l’ouvrage de Remy Bellenger ici.
Bruno Bonnemain : Le Journal de pharmacie et de chimie en 1917
Bruno Bonnemain, Secrétaire général de la SHP, a analysé la publication du Journal de pharmacie et de chimie au cours de l’année 1917, à travers le prisme de la Grande Guerre. Les nouvelles du front et le contexte politique et idéologique de l’époque influent sur le contenu d’une publication spécialisée, à travers des articles portant sur des sujets d’ordre technique (rôle des vêtements dans l’infection des blessures de guerre, accès à l’eau potable sur le front…) ou plus général (l’industrie pharmaceutique en Russie, la production des alcaloïdes en temps de guerre…). En parallèle à l’événement, le Journal de pharmacie et de chimie maintient une politique éditoriale plus classique en abordant des thèmes connexes tels que la chimie alimentaire avec la polémique autour du lait écrémé par exemple, ou encore l’histoire de la pharmacie.
Sophie Jacqueline : Étude pharmaco-archéologique des baumes de momification en Égypte ancienne
Sophie Jacqueline, lauréate du prix de thèse de la Société française d’histoire de la médecine, nous a présenté l’étude pharmaco-archéologique qu’elle a réalisée dans le cadre de sa thèse d’exercice sur les baumes de momification en Égypte ancienne. De nouvelles méthodes d’analyse permettent de mieux connaître les méthodes de momifications, ainsi que la composition des baumes et des substances participant à la conservation des corps. Cette étude a été conduite selon un cadre méthodologique très strict, composé successivement d’un examen macroscopique, d’un examen scannographique, d’un examen à loupe binoculaire, d’une analyse élémentaire et enfin d’une analyse chromatographique. L’examen d’artefacts et de crânes de momies datant de l’Égypte ancienne permet d’affiner et d’approfondir les connaissances historiques et scientifiques relatives aux techniques d’embaumement. Sophie Jacqueline poursuit actuellement ses études dans le cadre d’un doctorat à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines sur l’apport des techniques médico-légales dans l’art premier.
Pour en savoir plus : Jacqueline, Sophie. « Les produits d’embaumement égyptiens : nouvelles données pharmacologiques ». Histoire des sciences médicales, 2016, Vol. 50 (1), pp. 43-52.
Olivier Lafont : Masséot Abaquesne en vente publique à Paris, durant le dernier quart du XXe siècle
Olivier Lafont a reconstitué le parcours de pots de pharmacie décorés par le célèbre faïencier du XVIe siècle Masséot Abaquesne dans une série de ventes publiques qui se sont tenues à Paris durant le dernier quart du XXe siècle. Ces pots, dont certains peuvent être identifiés avec exactitude grâce à la signature du maître, se caractérisent par l’emploi de motifs en rinceaux et de figures de profil, typiques de l’école de faïencerie rouennaise de la Renaissance. Leur cote marchande a varié au cours des décennies en fonction de leur originalité, de leur rareté et de leur état, ainsi que de la fiabilité de leur attribution à Abaquesne. Ces pots ont circulé de collections privées en collections privées, réapparaissant occasionnellement lors de ventes publiques au cours des dernières décennies, jusqu’à rejoindre les collections publiques de musée pour certains d’entre eux. À travers l’histoire de ces objets se dessine en filigrane l’histoire du marché de l’art à la fin du XXe siècle.
Pour ceux d’entre vous qui souhaitent admirer de plus près les œuvres de Masséot Abaquesne, une exposition intitulée « Masséot Abaquesne, l’éclat de la faïence à la Renaissance » se tient actuellement et jusqu’au 23 avril prochain au Musée de la Céramique de Rouen.
La prochaine séance de la Société d’histoire de la pharmacie se tiendra le mercredi 7 juin 2017.