En raison des mesures de reconfinement national qui prennent effet dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 octobre :
La BIU Santé Pharmacie et la BIU Santé Médecine, ainsi que les autres bibliothèques d’Université de Paris, ferment au public ce jeudi 29/10 (20h).
Les emprunt en cours seront automatiquement prolongés jusqu’au 15 janvier 2021. Vous n’avez aucune démarche à faire.
Emprunt élargi des documents sous tension de la BIU Santé Pharmacie (dont ECN, maximum 10 au lieu de 5)
Un dispositif de réservation est à l’étude pour permettre l’accès aux bibliothèques sur rendez-vous dans le respect d’une jauge limitée à 50%. Les dates et modalités seront communiquées prochainement sur les canaux habituels.
La documentation électronique reste accessible à distance pour la communauté Université de Paris.
Les doctorants et les chercheurs sont de plus en plus fortement incités à faire évoluer leur façon de faire de la recherche, afin de pratiquer une science dite « ouverte ».
A travers la publication en open access, l’ouverture, le partage des données de la recherche et des protocoles scientifiques, la Science ouverte se présente comme un ensemble de pratiques visant à faciliter la diffusion et la réutilisation des résultats de la recherche, afin d’augmenter sa qualité et sa transparence. L’ensemble de ces thématiques se pose au cours de chaque projet de recherche, à commencer par la thèse de doctorat.
Le cycle de formation à la Science ouverte est accessible à tous les doctorants d’Université de Paris. Le suivi du webinaire introductif est très fortement recommandé avant de s’inscrire aux autres modules. Une fois inscrit à ce webinaire, un doctorant peut choisir de suivre tous les modules ou seulement quelques-uns.
1/ Science ouverte : Webinaire introductif
La formation vise à présenter un large panorama de ce que recouvre la notion de « Science ouverte ».
2 et 3/ Science ouverte : publications scientifiques
Cette formation se divise en deux modules :
Stratégies de publication
Cette formation se veut une initiation aux mécanismes de l’édition scientifique, aux stratégies de publication et de diffusion et aux critères de sélection de revues en open access.
Appréhender et optimiser l’impact de ses publications
Avec la montée en puissance de la Science ouverte, les données accessibles s’enrichissent et se multiplient. Dans ce contexte, optimiser l’impact de ses publications est primordial pour un chercheur. Il est devenu indispensable de s’interroger sur la qualité des sources et des supports de publication, sur la visibilité, l’impact et l’accessibilité des données bibliographiques générées
Gérer ses données de la recherche : quel intérêt pour un jeune chercheur ?
Dans l’écosystème actuel de la recherche scientifique, un chercheur se distingue autant par la qualité de son travail que par la visibilité qu’il parvient à lui donner. Ces deux aspects dépendent notamment du soin accordé à la gestion et à la préservation de ses données de recherche, sur lesquelles reposent ses projets présents et futurs, ainsi que ses publications.
Concevoir un plan de gestion de données : attendus et réalisation
Après une introduction sur la gestion des données de recherche dans un contexte de Science ouverte, l’intérêt des plans de gestion de données et les attendus des financeurs, cette formation s’organise en deux parties : description des attendus d’un plan de gestion de données, puis atelier pratique de réalisation d’un plan de gestion.
6/ Conjuguer sa stratégie de présence en ligne avec les pratiques de la Science ouverte
La valorisation des activités de recherche passe entre autres par les différents outils numériques et réseaux sociaux. Cette formation a pour objectif de vous permettre d’évaluer votre présence numérique et de mettre en place des stratégies pour gérer votre identité numérique afin d’être lu, vu, trouvé, connu.
Le dépôt dans HAL permet de mettre en accès libre ses publications de niveau recherche pour en augmenter la visibilité et l’impact. Cette formation propose d’accompagner les doctorants dans la démarche de dépôt, et de contribuer ainsi à la visibilité de leurs travaux.
Le portail HAL Université de Paris rassemble l’ensemble de la production scientifique des unités de recherche d’Université de Paris déposée sur l’archive ouverte HAL et leur assure une visibilité internationale. Au 1er octobre 2020, ce portail signale plus de 110 000 références dont 40% en texte intégral soit plus de 40 000 documents de niveau recherche, ce qui le place parmi les portails les plus dynamiques au niveau national.
Déployé et maintenu par les services de la future Direction générale déléguée des Bibliothèques et Musées sous l’impulsion de la Vice-présidente Numérique & Science ouverte et du Vice-président Recherche, ce portail s’inscrit dans le cadre de la convention signée avec le Centre pour la communication scientifique directe (CCSD).
La création du portail HAL Université de Paris s’inscrit dans une politique favorable à la Science ouverte et constitue la première réalisation d’une série d’actions à venir pour construire un écosystème favorable à la Science ouverte et un accompagnement des bibliothèques au service de la recherche.
Issu de la fusion des portails historiques HAL Descartes et HAL Diderot, le nouveau portail HAL Université de Paris reprend l’intégralité de leurs contenus et englobe la collection de l’Institut de Physique du Globe de Paris.
L’ouverture de ce portail permet aux chercheurs de continuer à déposer leurs publications pour les rendre disponibles en libre accès, pour tous, sur le long terme et dans le respect des droits des auteurs et des éditeurs, sans modifier leurs pratiques de dépôt. Bien que les dépôts puissent s’effectuer depuis n’importe quel portail HAL, le dépôt sur le portail HAL Université de Paris, en facilitant le suivi des bibliothécaires, permettra de bénéficier du meilleur accompagnement possible.
Peut-être certains et certaines d’entre vous ont pu le découvrir dès septembre 2019, ou encore avant sous le nom de Pubmed Labs : depuis mai dernier, Pubmed, le principal moteur de recherche en sciences biomédicales produite par la National Library of Medicine (NLM), s’est dotée d’une nouvelle interface et a fait évoluer plusieurs de ses fonctionnalités.
Nous présenterons ici les évolutions les plus significatives de la base de données. Toute l’équipe de la BIU Santé est par ailleurs sur le pont pour produire un tutoriel complet[1].
Une nouvelle interface
L’essentiel des modifications ont concerné l’interface de navigation de Pubmed :
La nouvelle interface de la base de données s’adapte automatiquement sur smartphone, tablette ou ordinateur.
L’affichage des résultats s’est amélioré : les mots-clefs recherchés sont maintenant surlignés en gras dans les résultats.
Il est possible d’afficher jusque 200 résultats par page.
L’affichage des articles et la navigation entre ceux-ci sont facilitées : vous pouvez passer rapidement d’un article à un autre à l’aide des flèches situées à droite ou à gauche (ou avec les flèches Prev et Next situées en bas de l’écran sur smartphone), et l’onglet « Articles similaires » est plus facile d’accès.
Il vous est également plus facile de naviguer au sein de la présentation d’un article via le menu de la colonne de droite.
L’accès au texte intégral des articles qui vous sont accessibles vous est proposé en haut à droite des notices des articles, via l’option « Full text link ».
La majorité des options et en particulier des filtres disponibles sont toujours accessibles dans le menu à gauche de l’écran. Une nouvelle option vous permet d’afficher et d’exporter le nombre de résultats publiés par année pour votre recherche.
Cette nouvelle interface offre également de nouvelles options de citations d’articles et d’export de références :
Depuis la page de recherche, vous pouvez sélectionner plusieurs résultats pour les exporter vers le clipboard où ils seront conservés pendant 8 heures (avec le bouton Send to) ou produire un fichier qui contienne ces références bibliographiques (avec le bouton Save). Attention toutefois, le format RIS n’est plus pris en charge : l’export dans un logiciel de gestion bibliographique nécessite de passer par le format Pubmed.
L’option Cite (accessible dès la page de recherche) vous permet de récupérer la référence bibliographique d’un article selon la norme de votre choix (AMA, APA, MLA ou NLM).
De nouvelles modalités de recherche
Le projet initial du nouveau Pubmed est de répliquer dans la base de données des modes de recherche auxquels ses utilisateurs et utilisatrices ont l’habitude sur d’autres sites, en particulier sur les moteurs de recherche généralistes. Cette volonté se traduit par l’adoption d’un algorithme de présentation des résultats, le « Best match », sélectionné par défaut dans l’interface du nouveau Pubmed. En lieu et place du précédent mode d’affichage des références les plus pertinentes, qui recherchait la fréquence d’utilisation d’un mot-clef dans un titre, un abstract ou un article, le Best match s’appuie sur tout un ensemble de données pour ordonner les références : année de parution de la référence, type de publication, langue, etc. Ainsi remontent en premier les résultats les plus récents ou disposant du plus haut niveau de preuve (revues systématiques et méta-analyses). L’algorithme se veut par ailleurs évolutif selon les usages des utilisateurs de Pubmed.
Le bouton « Display options » vous permet de revenir à d’autres modes d’affichage des résultats, notamment par date de publication.
Outre l’implémentation de cet algorithme, la NLM a fait évoluer le fonctionnement même de la recherche sur Pubmed avec l’Automatic Term Mapping ou ATM. Lorsque vous recherchez un terme sur Pubmed, le moteur de recherche va automatiquement raccorder ce terme au mot-clef Mesh qui lui correspond ainsi qu’à tout un ensemble de synonymes : il s’agit du mapping. Ainsi, une recherche avec « cancer » va automatiquement mener au mot-clef « neoplasms ». Dans le cadre du nouveau Pubmed, cette recherche est maintenue étendue :
à davantage de variations et de synonymes : « cancer » mène toujours à « neoplasms » mais aussi à « cancerization », « cancerous », « canceration », etc.
aux pluriels des termes recherchés : tooth comprend teeth.
aux équivalents anglais et américains d’un même mot : « labor pain » recherche également « labour pain ».
Les règles de troncature ont également évolué :
Il n’y a maintenant plus de limite au nombre de variations recherchées avec une troncature (contre 600 variations maximum auparavant).
La troncature peut être utilisée avec des guillemets pour chercher les différentes variantes d’une expression figée : ainsi, « « occupational therap* » » pour trouver « occupational therapy » et « occupational therapists », etc.
Attention, l’utilisation d’une troncature doit être précédée d’au moins quatre caractères pour être reconnue.
Enfin, la refonte de Pubmed a permis d’améliorer la recherche avancée. Les anciennes options sont toujours disponibles : vous pouvez composer votre recherche à partir de votre historique ou en rentrant des requêtes spécifiques.
Désormais, vous pouvez aussi corriger à la volée les équations de recherche que vous composez ou y insérer les références collectées dans le clipboard.
L’historique de la recherche avancée donne également accès aux « Search details » qui vous renseignent sur la manière dont Pubmed a interprété vos requêtes.
Pourtant, la nouvelle version de Pubmed n’est pas totalement satisfaisante
Certains aléas découlent de la mise en place d’un nouveau moteur de recherche : ainsi des surinterprétations de requête et des résultats incohérents. Par exemple, si « assistive technology » mène bien au mot-clef Mesh « self help devices », « assistive game » renvoie à « dental assistants AND game ».
Par ailleurs, il est plus difficile qu’auparavant de savoir comment Pubmed a interprété vos recherches. Le « Search details » s’affichait auparavant sur la page de recherche, il est maintenant uniquement accessible dans les options de recherche avancée.
Le moteur de recherche et le fonctionnement du mapping sont encore destinés à évoluer à l’avenir : si vous détectez des erreurs ou des interprétations abusives, vous pouvez contacter la NLM via le « Help Desk ».
L’évolution de la recherche sur Pubmed a d’autres conséquences plus problématiques. Du fait de l’évolution du mapping et de la prise en charge de la troncature, une même équation de recherche utilisée sur l’ancien et le nouveau Pubmed ne renvoie plus au même nombre de résultats ni aux mêmes références. Que la différence soit marginale ou importante (et elle peut l’être : une recherche sur « haemorrhage » renvoie respectivement de 400 000 à près de 5 millions de résultats selon la version de Pubmed utilisée), elle pose un problème essentiel pour la reproduction des requêtes conçues sous l’ancienne interface.
Autre difficulté, la prise en compte des dates de publication par Pubmed[2]. A l’aide du filtre de date disponible dans la colonne de filtre ou du code de champ [DP], Pubmed permet théoriquement de retrouver l’ensemble des références parues entre deux périodes données. Le champ [DP] de chaque référence est toutefois renseigné différemment selon les publications : seule l’indication de l’année est obligatoire. Tous les résultats dotés d’une date de publication « 2020 » peuvent ainsi être captés par une recherche portant sur janvier 2020, y compris si leur publication effective est postérieure. Cela ne permet pas de disposer de résultats fiables en recherchant des publications parues sur une période précise, autrement qu’en interrogeant le champ Date de publication par années entières.
La nouvelle version de Pubmed s’avère plus efficiente et plus ergonomique si votre objectif est de faire des recherches rapides, à la volée, pour trouver une ou plusieurs références sur un sujet précis. Dans le même temps, les évolutions de la base de données mettent en péril la reproductibilité des recherches, garantie de la qualité des revues systématiques et méta-analyses : à ce jour, la même recherche réalisée sur l’ancienne et la nouvelle version de Pubmed ne donnera pas les mêmes résultats, et il est parfois difficile de savoir comment Pubmed interprète une requête complexe. Dans un cas comme dans l’autre, ces transformations nous invitent à repenser nos usages de la base de données. D’autres modifications sont encore à prévoir, en particulier l’intégration de la base Mesh et des options de compte MyNCBI dans le nouveau Pubmed.
[1] A noter que la précédente version de Pubmed, « Pubmed legacy », est accessible jusqu’au 31 octobre à cette adresse.
[2] Voir à ce sujet García-Puente, María ; Pastor-Ramon, Elena ; Agirre, Oskia ; Morán, José-María ; Herrera-Peco, Iván (2020). « Research note. Open letter to the users of the new PubMed: a critical appraisal ». Profesional de la información, v. 29, n. 3, e290336. https://doi.org/10.3145/epi.2020.may.36
Voici deux informations pratiques concernant la BIU Santé Médecine (site Odéon) :
Pour des raisons sanitaires et de sécurité, la BIU Santé Médecine accueille désormais 100 lecteurs maximum en simultané.
Afin de garantir cette jauge, nous vous demandons de passer votre carte d’étudiant ou votre carte de bibliothèque sur le boîtier prévu à cet effet en entrant et en sortant. Cette démarche permet également un décompte en temps réel du nombre de places disponibles, décompte consultable en ligne.
Vous pouvez ainsi consulter le taux d’occupation en temps réel et les prévisions sur le site Affluences ou en téléchargeant l’application Affluences sur votre téléphone (App Store ou Google Play).
Toute sortie de la bibliothèque est donc définitive. Des sanitaires sont à votre disposition au sein de la bibliothèque. Nous vous remercions de prendre toutes vos affaires lorsque vous quittez la bibliothèque.
Le service de photocopie et d’impression est temporairement indisponible. Nous travaillons pour rétablir ce service au plus tôt.
Avec nos excuses pour la gêne occasionnée.
A partir du 15 septembre, si vous êtes étudiant, personnel ou enseignant-chercheur d’Université de Paris, vous devez activer votre compte Université de Paris pour :
accéder ou continuer à accéder à la documentation électronique à distance;
accéder ou continuer à accéder à votre compte lecteur.
Votre compte lecteur permet de consulter la liste des documents que vous avez empruntés ainsi que leurs dates limites de retour, prolonger vos emprunts en cours (sous réserve qu’ils ne soient pas réservés par un autre lecteur), réserver des ouvrages déjà empruntés par d’autres lecteurs.
Comment se connecter au compte lecteur? Après avoir activé votre compte Université de Paris, rendez-vous sur la page d’accueil du site de la BIU Santé et cliquez sur « Plus d’options » puis « S’identifier ».
Si vous êtes lecteur extérieur à la communauté Université de Paris, vous pouvez continuer à accéder à votre compte lecteur avec vos identifiants et mots de passe habituels.
La BIU Santé – Médecine et la BIU Santé – Pharmacie ainsi que les BU Bichat, Cochin, Cordeliers, Necker, Villemin, Montrouge, Garancière, Sciences, Jeanne-Chauvin, Henri-Piéron, Grands Moulins, SHS et STAPS ouvrent à nouveau au public à partir du lundi 14 septembre.
Les conditions sanitaires impactent le fonctionnement de ces bibliothèques.
Port du masque obligatoire comme dans tous les locaux d’Université de Paris (dans tous les espaces et à tout moment, y compris à votre table et dans les salles de travail individuel).
Distanciation physique à respecter : un mètre minimum et un siège d’écart.
Le nombre de places en bibliothèque est limité. L’accès aux salles de travail en groupe est suspendu dans certaines bibliothèques. Ne pas déplacer les chaises. Respecter la capacité maximum des salles.
Dans certaines bibliothèques, le temps de pause est limité : vos affaires pourront être mises de côté en cas de non respect des consignes.
Lavage des mains obligatoire en entrant à la bibliothèque et avant de toucher aux documents, aux ordinateurs, aux imprimantes, aux automates. Du gel hydro-alcoolique est à disposition.
Si vous souhaitez nettoyer votre table ou les claviers et souris d’ordinateur de la BU, du virucide sera à disposition auprès des personnels.
Les horaires d’ouverture des bibliothèques sont adaptés en cette rentrée, mais susceptibles d’être étendus dans les semaines à venir : – BIU Santé – Médecine : de 9h à 18h du lundi au vendredi – BIU Santé – Pharmacie : de 9h à 18h du lundi au vendredi – Horaires des autres bibliothèques d’Université de Paris
A l’exception de la BIU Santé Médecine, les bibliothèques ne procéderont pas à de nouvelles inscriptions ou de prolongations d’inscription de lecteurs extérieurs à la communauté d’Université de Paris.
[Edit du mercredi 19 août : les accès sont désormais rétablis. Merci de votre patience]
En raison d’un problème technique, les accès à la documentation électronique (ebooks, bases de données, revues en ligne) sont temporairement interrompus.
La bibliothèque numérique Medica ainsi que la banque d’images et de portraits ne sont pas impactés par cette interruption de service.
Nos équipes mettent tout en oeuvre pour rétablir les accès au plus vite.
Avec nos excuses pour la gêne occasionnée.
Quelqu’un saurait-il nous aider à identifier le personnage dont voici le visage sympathique, peint sur panneau de bois au début du XVIIe siècle?
Bribes pour une identification
Nous savons peu de choses de lui, mais pas rien du tout.
une mention en haut à droite du tableau indique qu’il était âgé de 67 ans en 1611, date sans doute de la réalisation du portrait:
son portrait porte des armes, que voici :
la devise au-dessus des armes indique: « Virtute resurgo », ce qui veut dire « Je me relève grâce à la vertu ». (Il n’est pas impossible que cette devise, dont nous n’avons pas trouvé d’occurrence exacte, dérive d’un passage du poète latin chrétien du IVe siècle, Prudence: « Solvor morte mea Christi virtute resurgo », « Je suis anéanti par ma mort, je me relève grâce à la vertu du Christ. » Apotheosis, 1048…)
Voici enfin l’ensemble de cet honnête tableau, assez noirci par le temps:
Ce tableau appartenait aux collections de la Faculté de médecine depuis une date antérieure à 1869, et il se peut qu’il ait figuré dans la galerie de portraits de la Faculté de médecine avant la Révolution. Il est donc plausible, mais non certain, qu’il s’agisse d’un médecin, ou d’une personne qui a été en relation avec la « très salubre faculté », comme elle se nommait.
Pourtant, nous n’avons vu ce visage pour la première fois que le 15 novembre 2019, après une absence un petit peu longue de son habituel logis: plus de 110 ans (plus précisément, entre 110 et 150 ans)!
Comment un portrait peut s’absenter d’une collection pendant plus d’un siècle, puis y revenir
L’anecdote de cette éclipse et de cette réapparition peut être un peu amusante. Et l’énigme intriguera peut-être certains lecteurs habiles, dont l’avis nous rendrait service.
En octobre 2018, un correspondant nous a envoyé un message très lapidaire, dans lequel il nous demandait si une image qu’il nous joignait – représentant le tableau que vous venez de voir – pouvait être, à notre avis, le portrait d’un assez célèbre chirurgien français postérieur à Ambroise Paré, Jacques Guillemeau (1549 ou 1550 – 1613) Une question impossible à résoudre sur la seule bonne mine de l’homme qui est représenté, compte tenu du fait qu’il n’existe à notre connaissance qu’un seul portrait gravé de Guillemeau, très antérieur, dans ses Tables anatomiques (1586). Mais la date de naissance de Guillemeau (1549 ou 1550) ne laisse pas de raison de penser qu’il puisse s’agir de lui: un homme de 67 ans en 1611 doit être né vers 1544, à moins d’un argument pour négliger la date indiquée.
En cherchant tout de même à approfondir la question, nous avons rencontré sur Internet le catalogue d’une vente aux enchères, qui annonçait la mise en vente de ce tableau pour le 27 du même mois d’octobre – la raison, bien sûr, de cette question qu’on nous posait. Et ô surprise: la notice décrivant le tableau, qui annonçait un « portrait présumé de M. Guillemeau, médecin d’Henri IV, Charles IX, Henri III », indiquait benoîtement qu’il provenait « de la Faculté de médecine de Paris », et avait été décrit en 1869 dans La galerie de portraits de l’ancienne Faculté de Médecine par Achille Chereau (1817-1885), historien de la médecine et aussi, à la fin de sa vie (1877-1885), bibliothécaire de la Faculté, c’est-à-dire de la collection qui est aujourd’hui celle de la BIU Santé Médecine.
Or, comme on le sait (ou du moins comme tous les commissaires priseurs le savent), le patrimoine de l’Etat, dont fait partie celui de la Faculté de médecine, a une particularité juridique importante : « Aux termes des articles L. 2112-1 et L. 3111-1 du Code général de la propriété des personnes publiques, un bien culturel appartenant au domaine public est inaliénable et imprescriptible et doit être restitué sans délais à son légitime propriétaire. » Autrement dit, ces biens restent indéfiniment propriété publique, sauf opération spéciale de déclassement : le temps ne fait rien à l’affaire, et ils ne peuvent être ni cédés ni vendus.
L’Université Paris Descartes (fondue dans Université de Paris depuis le 1er janvier 2020), propriétaire des biens culturels issus de la Faculté de médecine de Paris, était donc sans doute propriétaire du tableau proposé à la vente.
Comme faute avouée est à demi pardonnée, le commissaire priseur donnait les éléments qui permettaient d’identifier très facilement le tableau et d’en vérifier la propriété, notamment la référence de l’article de Chereau.
Achille Chereau, à une époque où il n’était pas encore bibliothécaire, s’était mis en tête de faire un inventaire précis de tous les vieux tableaux conservés à la Faculté, dont la plupart provenait de la Faculté de médecine d’Ancien Régime. II avait donc passé en revue toutes les salles et fouillé tous les greniers du 12, rue de l’Ecole de médecine, et décrit tout ce qu’il trouvait de portraits, quel qu’en soit l’état. (Il en avait aussi fait une campagne photographique, dont les clichés subsistants sont à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, et aussi quelques dessins.) Son article de 1869 décrivait en ces termes le tableau qui nous intéresse:
« Un magnifique portrait, remontant au commencement du XVIIe siècle. Est-ce un chirurgien? Est-ce un médecin? Je ne sais. On peut cependant espérer découvrir le personnage qu’il représente; il y a une date: année 1611; il y a un âge: 67 ans; il y a, enfin, un écusson armorié avec cette devise: Virtute resurgo. Ce pourrait être Barthélemy Perdulcis, mort le 10 août 1611 […] Ce pourrait être Nicolas Ellain […] »
Ce tableau, pourtant, n’était plus à la Faculté de médecine lors de la rédaction de l’inventaire général de ses collections artistiques, une génération plus tard, par Noë Legrand (voir: Les collections artistiques de la Faculté de médecine de Paris : inventaire raisonné. Paris, 1911). Noë Legrand, sous-bibliothécaire très curieux et chercheur scrupuleux, mentionne soigneusement son absence à la p. 275, dans sa Liste générale des portraits de l’ancienne faculté de médecine disparus.
On ignore dans quelles circonstances le tableau a pu sortir, et à quelle date, entre 1869 et 1911.
Grâce à l’intervention rapide et efficace du service juridique de l’université, et aux conseils du bureau du Patrimoine au Service du livre et de la lecture du Ministère de la Culture, il fut très facile d’obtenir que le commissaire-priseur retire le portrait de la vente prévue.
Et nous apprîmes, avec un rien de surprise, que le tableau se trouvait dans les mains des descendants d’un ancien de la Faculté de médecine, dont on ne nous tiendra pas rigueur de ne pas préciser l’identité. Pourquoi le tableau avait-il quitté la Faculté? On ne le saura pas précisément. Remercions en tout cas les descendants, qui le détenaient en toute bonne foi, d’avoir bien voulu le restituer à l’institution.
Pistes à suivre, pistes improbables…
Qui est cet homme?
Les hypothèses de Chereau sont-elles vraisemblables?
L’identification avec « Barthélemy Perdulcis », alias Barthélemy Pardoux, n’est pas impossible. Ce médecin, nous apprend Loïc Capron dans une note de sa Correspondance complète et autres écrits de Guy Patin, est né en 1545 et mort en 1611. Ce n’est donc pas incompatible avec les dates portées sur le tableau. Mais ce n’est pas du tout suffisant pour établir l’identité de l’homme du portrait.
Quant à Nicolas Ellain, il serait né en 1534: à moins de devoir renoncer à la date indiquée sur le tableau, il n’est pas un candidat acceptable.
La Base biographique pourrait être un point de départ pour chercher qui pourrait être représenté, si l’on s’accroche à l’hypothèse, plausible, qu’il est peut-être lié à la médecine ou à la faculté.
Giambattista della Porta, Simon Goulart, avaient une tout autre physionomie, qui nous est connue. Saint Robert Bellarmin, jésuite qui eut un rôle dans les procès de Giordano Bruno et de Galilée, est assez abondamment représenté et ses portraits ne ressemblent pas au nôtre (on ne voit pas bien d’ailleurs ce qu’il ferait dans la collection de la Faculté de médecine; mais comme il se trouve dans sa Base biographique…). Rodrigo de Castro (ou à Castro), Jean de l’Orme, Renward Cysat: l’un de ces hommes pourrait-il avoir posé pour notre portrait?
Mais la Base biographique a beau signaler un assez grand nombre de personnes, elle n’est pas exhaustive. Lequel des contemporains a-t-il été représenté, et pourquoi son portrait a-t-il fini dans un grenier de la Faculté de médecine? La question est ouverte.
Bonne recherche à ceux qui voudront tenter l’aventure de l’identification! N’hésitez pas à proposer vos pistes en répondant à ce billet de blog.