Attention, plus qu’une semaine pour consulter le site www.rosenwald.com (avec mot de passe depuis nos postes), qui ne sera plus accessible à compter du 30 novembre 2014.
C’est donc la fin de l’annuaire Rosenwald, une institution qui référençait les professionnels de santé depuis 1887.
Des collections de périodiques, complètes depuis l’origine, parfois uniques, ont ainsi été arrêtées brutalement début 2014. Jean Deleuze, rédacteur en chef de la Revue du Praticien, avait accepté le mois dernier de fournir gracieusement à la bibliothèque un exemplaire de chaque nouveau numéro de cette année.
Outre les donateurs réguliers qui alimentent les collections de la bibliothèque depuis toujours, d’autres éditeurs ont décidé de soutenir à leur tour la BIU Santé, en envoyant les numéros en cours de leurs revues (liste en cours de constitution, d’autres propositions continuant de nous parvenir) :
– Wiley pour l’envoi de toutes leurs revues en format papier.
La BIU Santé remercie chaleureusement ces professionnels pour leur générosité. Elle permettra de faire en sorte que les numéros de l’année 2014 figurent bien dans nos collections, comme les années antérieures. En espérant que cette situation n’est que temporaire et que la bibliothèque pourra se réabonner au plus vite et à nouveau jouer un rôle actif dans la chaîne de l’édition française.
En raison des restrictions budgétaires 2014, nous sommes contraints d’interrompre un grand nombre d’abonnements (ressources électroniques et imprimées).
Vous trouverez dans les fichiers ci-dessous la liste des accès concernés :
Certains accès ont déjà été interrompus (par ex. Conf+, que nous aurions dû prolonger en 2014), les autres devraient l’être progressivement dans les semaines qui viennent.
Vous pouvez aussi nous faire part de vos réactions ou poser vos questions dans les commentaires ci-dessous.
[Mise à jour par Guy Cobolet, directeur de la BIU Santé]
Le 15 janvier 2014,
Pour répondre à certains des commentaires postés sur ce blog, je puis apporter les éléments d’information suivants :
1. les difficultés résultent de plusieurs facteurs, qui se combinent :
* un problème structurel, lié au modèle économique de l’information électronique adopté par les éditeurs à la fin des années 90. Modèle fondé depuis toujours sur le chiffre d’affaires papier. Notre bibliothèque, très ancienne, possédant la collection de revues la plus importante de toutes les universités françaises, paie donc les ressources électroniques deux ou trois fois plus cher que la plupart des établissements comparables.
* par ailleurs, étant CADIST, la bibliothèque doit (c’est l’une de ses missions nationales parmi d’autres) continuer d’acquérir des revues imprimées, les diffuser et les conserver, de manière à ce que les autres établissements soient exemptés de cette tâche et qu’il existe, dans le pays, une collection de référence et de sauvegarde.
* comme vous le savez, l’inflation annuelle du coût de la littérature scientifique varie entre 5 et 15% selon les titres, les disciplines, les pays de publication. Avec un budget stagnant depuis des années et en diminution depuis 2013 (-5%), il est bien évident qu’un jour le système ne fonctionne plus.
De 2007 à 2013, nous avions, pour maintenir l’essentiel, dû résilier 650 abonnements à des revues, et avons donc supprimé les titres les moins importants, les moins consultés.
Aujourd’hui, vu les contraintes budgétaires, c’est le cœur de la collection qui est atteint, car il constitue la seule variable d’ajustement possible qui reste (pour préserver l’offre documentaire, tous les autres postes budgétaires ont été déjà rognés dans le passé : informatique, matériels, papier photocopie, travaux, déplacements, fournitures…).
Dans ce cœur de collection, figurent des titres que la bibliothèque possédait depuis le n°1 du 19e siècle : Jama (1883), New England Journal of Medicine (1928), PNAS (1915), Nature (1869), l’Année psychologique (1895) et des centaines d’autres. Des titres complets depuis leur origine, qui constituent un patrimoine scientifique unique en France.
* enfin, pour le budget primitif 2014, l’ Université Paris Descartes fait face à des contraintes budgétaires très fortes et doit faire 22 M€ d’économies. Le budget primitif de la BIU a été réduit de 800.000€, celui du Service commun de la documentation de 500.000€, et c’est donc 1,3 M€ de ressources qu’il fallait supprimer au 1er janvier 2014 (24% du budget demandé, qui reconduisait le budget 2013).
2. Les critères de suppression :
* ont dû être conservés des bouquets de titres pour lesquels on s’était engagé dans le cadre de contrats pluri-annuels : Springer, Elsevier, CAS-ACS pour un total de 1,47 M€. Les deux revues mineures citées par M. Warlin font partie de ces bouquets.
* le solde disponible (70.000€, une fois pourvus tous les autres postes budgétaires incompressibles) a ensuite été consacré à l’acquisition de quelques ressources (revues et bases de données) dans les domaines couverts par la bibliothèque (médecine, pharmacie et odontologie en priorité, mais aussi psychologie, soins infirmiers et paramédical), en conservant aussi quelques ressources pour les étudiants, qui seront les chercheurs ou les praticiens de demain. Et l’on a tenté de préserver un certain niveau d’achat d’ouvrages.
3. À la lumière de ces faits qui, espérons-le, ne sont pas irréversibles et peuvent être amendés, la vraie question que l’on peut se poser, me semble-t-il, est la suivante :
Quelle est la place de l’information scientifique, de la documentation et des bibliothèques dans l’université, ici comme ailleurs ? Relèvent-elles du potentiel de recherche, et/ou du potentiel pédagogique, ou d’autres secteurs plus ou moins nécessaires ?
Des réponses apportées à ces questions découlent les financements.
Guy Cobolet, directeur
[Mise à jour par Guy Cobolet, directeur de la BIU Santé]
[Voir ci-dessus pour le billet original sur les désabonnements en cours]
Le 30 janvier 2014,
Quelques autres éléments d’information :
À la suite des messages reçus et publiés sur ce blog depuis le 15 janvier [voir ci-dessous], il me semble nécessaire d’apporter des précisions complémentaires sur les points suivants :
Nous en avons présenté très rapidement l’économie générale, en effleurant la question des coûts, qui pourtant est bien réelle, car l’édition a un coût.
La formule Gold, où le chercheur paie pour être publié (1.000, 2.000, 3.000 euros l’article) et qui se développe à grands pas depuis quelque temps, mérite d’être étudiée sérieusement.
Vous l’avez compris : aujourd’hui, une revue est financée par deux sources principales : les abonnements annuels (souscrits par les particuliers et surtout par les institutions, notamment les bibliothèques) et les chercheurs/laboratoires.
Pour appréhender ce que représente en totalité le poste budgétaire de la documentation et de l’information scientifique, il me semble utile et nécessaire que l’université connaisse toutes les dépenses des uns et des autres, si elle veut se doter d’une politique efficiente en la matière. Avec le Gold Open Access, des transferts de charges (ou des additions de charges ?) sont en cours, mais personne ne connaît exactement le total des sommes consacrées à l’acte de publication. C’est bien dommage, et il est temps de se doter des outils indispensables et pertinents pour mesurer la chose.
2. Le temps est aussi venu, je crois, de revoir la politique d’achat qui prévaut en France (et ailleurs) depuis 15 ans, celle des « big deals », où l’on achète des bouquets de titres (en général tous les titres électroniques d’un éditeur, vendus en bloc), quel que soit leur contenu, au motif (avéré, mais uniquement fondé sur des pratiques commerciales discutables) qu’un big deal est moins coûteux que l’achat sélectif des quelques titres pertinents qui correspondent aux recherches et formations dispensées dans l’institution.
Un exemple, pris parmi d’autres : à Paris Descartes (comme partout ailleurs), nous sommes abonnés au bouquet Science Direct d’Elsevier, qui donne accès à 2.000 revues.
Voici les statistiques d’usage de ce portefeuille dans notre université :
96 revues font l’objet de 50% de toutes les consultations ;
264 revues font l’objet de 75% de toutes les consultations ;
519 revues font l’objet de 90% de toutes les consultations.
Et je pourrais multiplier les exemples… Faut-il continuer ainsi ? Stop ou encore ?
3. Je crois, pour en finir, que la seule solution n’est pas la révolution, mais ne pourra procéder que d’un partage d’idées, d’un vrai débat dans la communauté académique et d’une action conjuguée entre tous les acteurs concernés au sein des universités et de la nôtre, qui tous jouent un rôle déterminant en la matière : les chercheurs qui publient et/ou participent aux comités de lecture, les bibliothécaires qui gèrent les acquisitions et les accès, en fonction d’une politique à long terme, les usagers qui ont des besoins et leur mot à dire, et les décideurs qui doivent définir une politique fondée sur des bases solides, justifiées, adaptées et pertinentes.
Lisez aussi cette interview de Paul Thirion, directeur général du réseau des bibliothèques de l’université de Liège – université qui a été l’une des premières à imposer le dépôt en Open Access pour tous les articles rédigés par ses membres.
Guy Cobolet, directeur
N’hésitez pas à faire part de vos réactions ou poser vos questions dans les commentaires ci-dessous.
Leur communiqué revient en détail, chiffres à l’appui, sur les contraintes imposées et les choix effectués. Les bibliothèques ont également mis en ligne toute une série de pages, judicieusement baptisées « Nouvelle ère pour les collections ». Elles donnent une vision d’ensemble du problème : le rôle des grands éditeurs commerciaux, les questions financières, mais aussi la responsabilité des chercheurs, eux-mêmes auteurs et éditeurs scientifiques.
Santé Canada, organisme influent en matière de santé publique, vient quant à lui de fermer sa principale bibliothèque. La réorganisation de ces services, toujours pour des raisons de coût, ne manque pas de compliquer le travail des chercheurs.
Une solution : l’Open Access ?
Une alternative pour sortir de ce cercle vicieux réside dans la diffusion du modèle de l’Open Access (OA ou libre accès), en plein développement. Au lieu de publier leurs articles dans des revues payantes, les scientifiques diffusent leurs travaux dans des périodiques gratuits ou via des archives ouvertes. Toute la communauté bénéficie ainsi des avancées de la recherche. Mais cette diffusion génère paradoxalement de nouveaux coûts : à côté de l’auto-archivage en ligne (voie « verte ») se développe la voie « en or » (gold) ; ce ne sont plus les abonnés aux revues qui payent, mais ceux qui se font publier (chercheurs, institutions, laboratoires).
Les éditeurs commerciaux, qui ont pris le train en marche, privilégient cette approche, qui leur fournit de nouvelles sources de revenus : ce ne sont plus seulement les bibliothèques qui payent, mais aussi les auteurs. Sans parler des nouveaux éditeurs qui se lancent dans l’aventure, d’où une multiplication de titres et des dépenses afférentes.
Mais les déclarations d’intention en faveur de l’OA ne suffisent pas. Des pays, de plus en plus nombreux, incitent à la diffusion en libre accès des résultats des recherches financées sur fonds publics (généralement un an après la première publication). C’est le cas du Royaume-Uni, de l’Irlande, des États-Unis… Ces derniers viennent d’ailleurs de confirmer leur volonté en ce sens, avec un vote du Congrès annoncé le 16 janvier dernier.
Cochrane Clinical Answers (CCAs) est un tout nouvel «outil de soutien clinique» (outil d’aide à la décision) proposant des réponses aux questions cliniques avec un accès aux données Cochrane (liens directs aux Reviews notamment).
La base propose 430 questions-réponses cliniques, réparties en 22 spécialités (dont «Neurology», «Endocrine and metabolic»…), et que l’ont peut interroger par une recherche libre. Attention : la recherche doit se faire en anglais.
Cette base est disponible sur nos postes et en accès distant pour les affiliés Paris Descartes. Si vous dépendez d’une autre université, renseignez-vous auprès de votre bibliothèque habituelle : un test similaire est peut-être en cours dans votre faculté, mais avec une adresse différente.
Avis à la population des chercheurs, enseignants-chercheurs et autres membres de l’université !
Nous vous avions sollicités en 2012 pour savoir quelles ressources électroniques vous intéressaient, dans le cadre du projet ISTEX.
« Un an après l’enquête de recueil des besoins des chercheurs et enseignants-chercheurs, le projet ISTEX avance : une première sélection de ressources a été opérée ; elles sont actuellement négociées en vue d’une acquisition nationale. Les communautés de recherche en bénéficieront très prochainement. »
Il concerne des offres plus spécialisées, en vue de la sélection d’une deuxième liste de ressources à négocier.
Avec la mise en place de ce test national, les communautés scientifiques sont invitées à prendre connaissance des produits proposés et à donner leur avis.
Les collections à l’essai sont accompagnées d’un document de présentation auquel il est possible d’accéder en cliquant sur l’icône PDF (en face de chaque ressource).
Dans le domaine Sciences de la vie et de la santé, vous trouverez :
Il reste également une place pour la formation PubMed niveau 1 qui aura lieu demain, jeudi 24 octobre, de 16h30 à 19h.
Nouveau dans PubMed cette semaine
À propos de PubMed, n’oubliez pas les deux nouveautés annoncées hier par la National Library of Medicine :
– Le tri par pertinence des résultats, en test depuis plusieurs semaines, est désormais effectif. Cette fonction est proposée en haut à droite de votre page de résultats :
– Autre nouveauté, en test : PubMed Commons, qui permet de publier des commentaires sous le résumé d’un article particulier. Pour ce faire, il faut posséder un compte MyNCBI et avoir demandé à participer au test :
RxnFinder (sur nos ordinateurs et en accès distant avec vos codes Paris Descartes – il faut cliquer sur LOGIN en haut à droite pour accéder au contenu).
RxnFinder est le moteur de recherche en ligne de la ChemInform Reaction Library(CIRX). CIRX contient plus de 1,7 million de réactions organiques et couvre les données de 1990 à nos jours. Elle est produite par des spécialistes de chimie organique comme un outil pour la synthèse organique.
Les données sont choisies parmi environ 100 revues par des critères de sélection précis. Il s’agit d’une base de réactions ciblées.
RxnFinder est mis à jour rapidement, et de nouvelles réactions sont ajoutées quelques semaines seulement près leur publication.
Caractéristiques :
70 000 nouvelles réactions ajoutées chaque année ;
Recherche par structure, sous-structure, type de réaction ;
Recherche par conditions expérimentales : réactif, solvant, pertinence ;
Recherche par données bibliographiques : auteur, revue, année de publication ;
Plus de 40 000 réactions manquées (pertinence 0%) sont indexées, vous aidant ainsi à repérer les impasses potentielles ;
Filtre par respect de l’environnement.
Nous vous remercions par avance de nous donner votre avis sur cette base (cliquez sur ce lien pour nous écrire). Le test dure jusqu’au 31 octobre 2013.