Un nouveau portail dédié à l’histoire de la pharmacie vient d’être mis en ligne. Découvrez plusieurs siècles d’histoire de la pharmacie, du médicament et de la santé à travers une sélection d’objets et de documents accompagnés de commentaires éclairants.
Le Fonds de dotation a pour missions la sauvegarde, la conservation et la valorisation des biens et objets mobiliers et immobiliers relatifs à l’histoire de la pharmacie, du médicament et des sciences de la santé, ainsi que la médiation de ces collections auprès du public.
Le réseau EBooks-on-demand (EOD) réfléchit à ses prochains champs d’activité
Les 28 et 29 avril 2016, EOD, réseau de 37 bibliothèques à travers l’Europe, se réunit à la Bibliothèque nationale suisse à Bern.
Cette réunion annuelle sera prospective. Le service de numérisation EOD évolue en fonction des besoins de ses utilisateurs, et de la demande croissante de documentation en ligne. Les partenaires partageront leurs expériences et réfléchiront à la numérisation d’ouvrages épuisés, à l’intégration d’EOD à d’autres systèmes et à d’autres services, ainsi qu’à la préservation à long terme des données.
Le coordinateur du réseau EOD, la Bibliothèque régionale et universitaire du Tyrol (université d’Innsbruck) donnera des nouvelles du service et du réseau, ainsi que des développements du système informatique et du service d’impression à la demande. Un atelier, en collaboration avec la Bibliothèque nationale d’Estonie, portera sur la communication d’EOD.
La réunion est organisée par la Bibliothèque régionale et universitaire du Tyrol et elle est accueillie par la Bibliothèque nationale suisse.
Le service EOD a été lancé par 13 bibliothèques de 8 pays européens en 2006. Le réseau est ouvert à des institutions qui souhaitent numériser et rendre accessibles à la demande des ouvrages du domaine public.
La Bibliothèque nationale de France et la Bibliothèque interuniversitaire de Santé vous convient à cette première rencontre de Gallica hors-les-murs, axée sur le patrimoine équestre, qui présentera les ressources en ligne proposées par la BnF et ses partenaires sur ce thème et les différentes manières de les exploiter.
«Le cheval : un parcours à travers les siècles»
Elle aura lieu à la BIU Santé le jeudi 4 février 2016, de 17h30 à 18h30 (salle du Conseil).
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
«Le cheval présente plusieurs visages au fil des siècles : d’abord chassé pour sa viande, puis domestiqué pour le transport et la guerre, il sert aujourd’hui à des usages ludiques. Buffon qualifie le cheval de plus noble conquête de l’homme. Cet animal a en effet une grande importance symbolique. L’équitation est une discipline prestigieuse. Le cheval donne son nom à une catégorie sociale, la chevalerie. Pendant plusieurs siècles, la cavalerie est la reine des batailles, d’où l’intérêt porté par l’État à l’élevage du cheval, secteur économique important. Des institutions sont créées pour étudier et encourager cet élevage : les haras qui sélectionnent des races chevalines, les écoles vétérinaires qui traitent d’hippiatrie, la médecine vétérinaire appliquée au cheval. L’avènement des énergies fossiles éclipse le rôle du cheval comme force motrice dans l’agriculture et l’industrie pour privilégier son emploi ludique dans l’équitation de loisir, les courses ou le cirque.
De guerre ou de paix, de travail ou de loisir, pommelé ou alezan, le cheval occupe une place à part dans l’histoire.»
Avec les participations de Sophie Bertrand (chef du service de la coopération numérique et de Gallica, BnF), Colette Blatrix et Luc Menapace (chargés de collections à la Bibliothèque nationale de France), Christophe Degueurce (professeur, conservateur du musée Fragonard, École nationale vétérinaire d’Alfort), Jacqueline Mongellaz (conservatrice du château-musée de Saumur), Stéphanie Charreaux (conservatrice à la Bibliothèque interuniversitaire de Santé).
Il nous a fallu quelques temps pour faire le travail qui permet, aujourd’hui, la mise en ligne de la collection de cartes postales : elle est aujourd’hui disponible en ligne à cette adresse.
Un seul auteur, ingénieur passionné, M. Alfred Gadeceau, nous permet de mettre à la disposition du public deux inventaires qu’il a réalisés, et qui représentent tous les deux un travail considérable :
Il y a deux ans, un accord de partenariat était signé entre la BIU Santé et le Conseil national de l’ordre des pharmaciens (Collections d’histoire de la pharmacie). Ce partenariat va se poursuivre avec une nouvelle structure juridique : le Fonds de dotation pour la gestion et la valorisation du patrimoine pharmaceutique.
En effet, au mois de décembre 2014, le Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP) a créé un « Fonds de dotation pour la gestion et la valorisation du patrimoine pharmaceutique » qui gère désormais l’ensemble des biens et objets mobiliers qui étaient jusqu’alors réunis au sein de ses collections d’histoire de la pharmacie.
Ce Fonds de dotation a un double objectif :
Recueillir, recenser, regrouper, conserver et valoriser les biens et objets mobiliers constitués en collections, et le cas échéant immobiliers, en relation avec l’histoire de la pharmacie, du médicament et des sciences de la santé.
Faire connaître auprès du plus grand nombre, par des opérations de médiation culturelle, l’histoire de la pharmacie en ayant recours à tous support et tous formats (papier, audio, photo, vidéo, numérique, site web, etc.)
Son fonctionnement est assuré par un conseil d’administration composé de neuf membres, dont les membres du bureau du CNOP. Afin d’aider les membres du CA dans la politique d’acquisition et de valorisation du Fonds de dotation, et de sauvegarde du patrimoine pharmaceutique, un comité consultatif a été constitué ; il se compose de quatre personnes choisies pour leur compétence en matière d’expertise de biens et objets :
un expert auprès de la Chambre européenne des experts d’art
un conservateur du Musée Carnavalet – Histoire de Paris
un conservateur du Musée de l’Assistance publique et des hôpitaux de Paris
un conservateur de la Bibliothèque interuniversitaire de Santé.
Rappelons qu’en 2012 une convention de partenariat a été signée entre le CNOP et la BIU Santé visant à valoriser conjointement leurs collections anciennes et patrimoniales. Un avenant à cette convention permettra prochainement de prolonger cette politique de partenariat entre le Fonds de dotation et la BIU Santé. Ce partenariat a déjà permis :
Sans oublier un petit manuscrit alchimique datant de la fin du XIIIe – début XIVe siècle (Primus liber de consideratione quinte essencie omnium rerum transmutabilium…Liber secundus qui de generalibus remediis appelatur…) numérisé, celui-ci, par les soins de l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT) : https://numerabilis.u-paris.fr/medica/blog/index.php/biu-sante-moyen-age/#more-6450
Pour l’année 2015, la poursuite des opérations de numérisation des catalogues pharmaceutiques et des manuscrits du Fonds de dotation est prévue. Un projet de diffusion d’une partie des collections iconographiques du Fonds de dotation dans la Banque d’images et de portraits de la BIU Santé est déjà à l’étude.
Cet ensemble exceptionnel et varié a été numérisé (1280 images), en vue d’une diffusion sur notre site web, en plus de l’exposition sur les Gueules Cassées que nous proposons depuis plusieurs années.
Pour compléter ce fonds, la bibliothèque vient de bénéficier de l’aide de la Fondation des « Gueules Cassées » (via la Fondation Paris Descartes). La Fondation des « Gueules Cassées » a été créée en 2001 pour aider au développement des techniques de réparation crânio-maxillo-faciales. Elle constitue une émanation de l’Union des blessés de la face et de la tête. Créée au sortir de la guerre 14-18, cette association reconnue d’utilité publique a depuis élargi ses missions à toutes les victimes d’actes de courage.
Ainsi la BIU Santé a-t-elle pu acquérir un lot de 22 photographies de la fin du XIXe siècle. Œuvres du Dr Claude Martin, elles figurent les visages, avant et après intervention, de patients défigurés soit par des malformations de naissance soit par des accidents.
L’auteur, le docteur Claude Martin, dentiste de Lyon, était lauréat de l’Académie et de la faculté de médecine de Paris, médaille d’or de la Société nationale de médecine de Lyon, et médaille d’argent de l’Exposition universelle de Paris en 1878.
C’est sans doute ce que l’on pourrait considérer comme les premiers essais de chirurgie esthétique.
Ce partenariat avec la Fondation des « Gueules Cassées » permettra de poursuivre la diffusion et la valorisation de ce patrimoine historique et scientifique, qui intéresse aussi bien le grand public que les chirurgiens de la face.
La BIU Santé et le Centre Antoine Béclère ont signé le 5 mai 2014 une convention de partenariat dont le but est de mettre en commun des moyens d’action afin de préserver le patrimoine documentaire du Centre et de lui donner une visibilité.
Le Centre Antoine Béclère est une association à but non lucratif (loi 1901), créée en 1950 par le Docteur Claude Béclère et sa sœur mademoiselle Antoinette Béclère en mémoire de leur père Antoine Béclère (1856-1939), pionnier de la radiologie.
Mise à jour 12/07/2017 : cet exemplaire unique est désormais disponible dans la bibliothèque numérique Medic@.
Grâce à la générosité de la Société des amis de la bibliothèque, la BIU Santé a pu faire l’acquisition d’un ouvrage exceptionnel, désormais conservé au pôle Pharmacie. Il s’agit du Traité général des drogues où il est parlé des plantes, des animaux, des minéraux ou de leurs parties, & généralement de toutes les marchandises simples, ou composées, que les marchands, droguistes & épiciers doivent ordinairement avoir & peuvent vendre dans leurs boutiques & magasins, par Pierre Pomet. S.l.n.d. [1699], in-8°, basane fauve de l’époque sous maroquin bleu nuit doublé de velours, 208 p.
Cet exemplaire unique a été conçu en vue d’une édition populaire de l’Histoire générale des drogues, et malheureusement interrompue par la mort de son auteur en 1699. Cet ouvrage, qui a connu deux éditions in-folio à Paris, en 1694 et en 1695 et des traductions en anglais et en allemand, devait paraître au format in-octavo dans une version revue et augmentée comme en témoignent les épreuves corrigées de la main de Pierre Pomet qui comprennent seulement la première moitié de la première partie. Le droguiste y décrit les différentes plantes en vente dans son échoppe parisienne, et comment ces semences, ces racines, ces bois et ces écorces doivent être préparés à des fins thérapeutiques, mais aussi en cuisine, parfumerie, teinturerie, etc.
Le texte imprimé sur ces épreuves est entièrement remanié par rapport aux éditions précédentes et il est augmenté de plusieurs articles sur des échantillons jusqu’alors inconnus, le plus récent en date du 29 septembre 1698. Si certains de ces nouveaux paragraphes seront repris dans l’édition en deux volumes, publiée en 1735 par le fils de l’auteur, la plupart sont restés inédits.
L’exemplaire présente d’importantes annotations autographes de l’auteur, rédigées la dernière année de sa vie et réparties sur 89 pages, soit en marge du texte imprimé, soit sur des feuillets interfoliés. On relève ainsi en dernière page une note autographe sur une variété de petits pois rouges ramenée de Martinique le 20 janvier 1699, soit quelques mois avant la mort de Pierre Pomet.
L’ouvrage comprend 80 belles gravures, dont 78 figuraient déjà dans les éditions de 1694 et 1695 ; deux sont donc inédites. Fait remarquable, ces gravures sont ici tirées à toutes marges, hors-texte, alors qu’elles sont reproduites en bandeaux in-texte dans les éditions précédentes, l’auteur ayant corrigé à la main certaines des légendes. Il n’est connu qu’un seul autre exemplaire de ces épreuves, conservé à la Bibliothèque Sainte-Geneviève (BSG). Toutefois, l’exemplaire de la BSG est dépourvu de corrections autographes et ne possède que 23 gravures, toutes présentes dans la nôtre ; sa collation est identique, avec 13 cahier de 16 pages.
Témoignage rare sur les usages de l’imprimerie à la fin du XVIIe siècle, âge d’or du livre pharmaceutique illustré, ces épreuves corrigées devraient également offrir des indications précieuses sur l’introduction, la perception et la description de nouvelles drogues à Paris à l’extrême fin du Grand Siècle.
(D’après la notice de la Librairie Henri Vignes et les recherches effectuées par ce libraire)
Dans le cadre des projets de numérisation financés par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (projets BSN5 : Bibliothèque Scientifique Numérique), la BIU Santé a entamé la numérisation d’une partie de ce qui constituait, à la veille de la Révolution française, la bibliothèque du Collège de pharmacie de Paris, institution fondée en 1777 et supprimée en 1796. Ce projet devrait aboutir, en septembre 2015, à la reconstitution virtuelle d’une bibliothèque qui comptait, autour de 1789, près de 500 titres.
Afin de mener à bien ce projet de numérisation, un important travail de recherche dans les collections a été lancé, basé sur la transcription du catalogue manuscrit de la bibliothèque du Collège de pharmacie. Rappelons que ce catalogue est le plus ancien catalogue conservé au Pôle Pharmacie Biologie Cosmétologie de la BIU Santé. Dressé à partir de 1780 par René Tassart et Jean-François Hérissant, prévôts du Collège de Pharmacie, puis recopié par l’écrivain-déchiffreur Saintotte, ce catalogue a été achevé en 1786-1787. Il fut complété par une « Table alphabétique des livres décrits ci-devant …. » ajoutée en 1788 et par un « État de la bibliothèque mise en ordre en 1787 ». Grâce à ce catalogue, numérisé et mis en ligne dans Medic@, il a été possible de retrouver une forte proportion d’exemplaires provenant de la bibliothèque du Collège de pharmacie.
Ce projet de reconstitution virtuelle devrait permettre d’apporter un éclairage nouveau sur l’environnement intellectuel d’une communauté : celle des apothicaires parisiens de la fin du XVIIIe siècle. Quels étaient les auteurs et les textes que ces hommes lisaient ou consultaient ? Cette littérature était-elle, comme on peut le supposer, essentiellement pratique, c’est-à-dire relevant du savoir-faire bien plus que du savoir ? Quelles particularités caractérisent cette bibliothèque professionnelle et corporative ? Voilà quelques questions auxquelles les chercheurs en histoire des sciences, en histoire de la pharmacie, ou en histoire des bibliothèque pourront tenter de répondre grâce à une collection bientôt accessible en ligne.