Un récent dossier de What’s Up Doc a étudié la relation des soignants à la mort, pointant l’inéluctabilité de cette rencontre, annoncée ou pas, qui, pour être traumatisante, fait partie intégrante de la pratique et de la déontologie de la profession.
Choisir la carrière médicale « expose à des expériences professionnelles précoces et inhabituelles de contact avec la mort et avec le corps mort » (1). Comment, en France, les médecins, les soignants, en vivent-ils l’irruption ou la proximité ? Comment les externes, les internes, dont la détresse émotionnelle face au décès des patients ne trouve pas toujours à s’exprimer, sont-ils formés et entourés ? Quand leur mission devient « curative » et « palliative », quels rapports les soignants entretiennent-ils avec leurs patients ?
« Voir quelqu'un mourir, j'ai peur de trouver ça normal ».Nina, étudiante en médecine, face au difficile "apprentissage" de la mort en milieu hospitalier. (Re)voir "Devenir médecin" : http://bit.ly/2mqQiHa
Publiée par France 2 sur Mardi 14 mars 2017
La « médicalisation » de la mort
Comme le souligne Anne Carol, dans Les médecins et la mort, XIXe-XXe siècle, « il y a quelque chose de paradoxal à parler de médicalisation de la mort. Comment la médecine pourrait-elle s’approprier ce qui signe son échec, ce qui marque, justement, les limites de son pouvoir ? » (2)