Dans le cadre des 20 ans de Medica, nous avons demandé à des institutions partenaires ayant participé à l’enrichissement de cette bibliothèque numérique et à quelques chercheurs et usagers de raconter une anecdote et de souhaiter un joyeux anniversaire à Medica.
Ce livre d’or est ouvert à tous grâce aux commentaires en fin de billet, donc n’hésitez pas à contribuer !
Bibliothèque Henri Ey
« Bon anniversaire Medica !
Merci pour tes contenus dédiés à la neuropsychiatrie, en particulier nos périodiques préférés, les Annales médico-psychologiques, la Revue neurologique et le Congrès des aliénistes. Bravo à ton équipe pour l’enrichissement régulier de tes collections et l’amélioration continue de tes outils de recherche. Nos lecteurs et nous, on est fans !
la Bibliothèque Henri Ey du GHU Paris psychiatrie & neurosciences »
Natalie Pigeard
« 20 ans de Medica ! Déjà ! Cela ne nous rajeunit pas 😉 Écrire pour medica sur l’histoire des femmes médecins, aider à choisir les documents constituant le dossier, c’était sympa de bosser avec les amis du service d’histoire de la médecine ! Et puis Medica, avec ses possibles recherches dans les revues, les dictionnaires, les catalogues de thèses, pouvoir télécharger un pdf etc., facilite bien mes recherches ! Bon anniversaire Medica ! »
Professeur François Legent
« J’ai recours à Medica depuis une quinzaine d’années, la première fois fut à l’occasion d’un congrès sur la Maladie de Menière. La quête de documents concernant la biographie de ce médecin me fit découvrir l’importante numérisation réalisée par la BIU Santé. Cette modernisation facilitait considérablement la recherche permettant notamment, d’apprendre que Menière avait été médecin de l’Institution des Sourds-Muets, ce qu’ignorait une grande partie du corps médical.
Ainsi se présenta l’occasion d’ajouter aux documents déjà numérisés par vos soins, des articles et un choix de livres anciens concernant non seulement l’ORL mais aussi la surdimutité. Ce regroupement réalisait dès lors une véritable bibliothèque numérique unique dans ce domaine. »
Dr Olivier Walusinski
« Medica est un service irremplaçable pour travailler chez soi, conçu voici 20 ans en prévision du confinement prévisible. Devenu adulte, sa riche variété et son indexation au mot permettent aussi bien une recherche précise qu’une recherche extensive. Deux questions. Les ouvrages scannés pour un achat avec le système EOD deviennent-ils, après ce paiement, accessibles à tous via Medica ? Si non, il faudrait y remédier. N’y a-t-il pas un moyen de remédier aux pannes récurrentes bien trop fréquentes ? Si l’accès est impossible le samedi, il faut attendre le lundi que le système soit à nouveau en fonction. Et pendant le confinement, c’est encore plus long. Bravo à Medica et souhaits de continuation et de perfectionnement. »
Annie Bitbol-Hespériès
« Je suis venue travailler à la réserve de la Bibliothèque (alors la BIUM) il y a plus de vingt-cinq ans, pour consulter les deux éditions du Theatrum anatomicum de Caspar Bauhin. Ce traité illustré du grand professeur d’anatomie à Bâle, publié en 1605 à Francfort, complété en 1621, suit l’ordre de la dissection dans un Théâtre anatomique. Il offre, sous un format réduit et en les actualisant des gravures issues de la rénovation de l’iconographie anatomique inaugurée par la publication du grand traité d’André Vésale en latin sur la Fabrique du corps humain (1543).
J’ai ensuite régulièrement fréquenté la salle de la réserve, où j’ai trouvé des conditions de travail optimales pour mes recherches, non seulement en raison de la richesse des collections historiques bien conservées, mais encore grâce à la compétence et à la disponibilité des conservateurs et bibliothécaires qui se sont succédé, sans oublier l’efficacité des magasiniers. Comme la plupart des lecteurs maintenant, j’y viens avec mon ordinateur. Mais il y a plus de vingt-cinq ans, ce n’était pas le cas et je prenais des notes au crayon, sur des feuilles de papier.
C’était avant la création de la formidable collection Medica (Medic@), qui est vite devenue une référence internationale. La mise en ligne intégrale d’ouvrages patrimoniaux consultables à tout moment fait revivre à distance les livres précieux. C’est une chance pour tous ceux dans le monde qui s’intéressent à l’histoire de la médecine. Outre la conversion en format électronique d’ouvrages imprimés souvent reliés et ayant appartenu à des propriétaires prestigieux, cette bibliothèque virtuelle propose des collections regroupant les livres électroniques dans des dossiers thématiques.
Parmi les ressources offertes par cette bibliothèque numérique, j’apprécie particulièrement le dossier thématique sur la Mélancolie présenté par Jean Starobinski, qui fut un célèbre professeur de littérature française à l’université de Genève, mais aussi un médecin psychiatre chargé d’enseignement en histoire de la médecine, et un fin musicologue. Je me souviens de la satisfaction de Monsieur Cobolet, qui dirigeait alors la bibliothèque, lorsqu’il m’a annoncé que le prestigieux auteur de la thèse de médecine sur l’Histoire du traitement de la mélancolie avait accepté de proposer une introduction sur ce thème. Depuis l’Antiquité grecque, de nombreux traitements visaient à guérir cette pathologie complexe mettant en jeu la relation entre l’esprit et le corps, ou entre l’âme et le corps et pouvant ouvrir vers le génie ou conduire à la folie. Il s’agissait notamment de réguler la célèbre bile noire puisque telle est la signification du mot mélancolie, issu de la langue grecque. La bile noire -imaginaire mais illustre dans la tradition médicale et chez les philosophes- était une des quatre humeurs définissant la Nature de l’homme dans la Collection hippocratique, avec le sang, le phlegme ou pituite, et la bile jaune. Pour chasser l’excès de bile noire, les prescriptions citaient le népenthès, breuvage à base de plantes à la composition variable, censé dissiper la tristesse et apporter l’oubli, mais aussi la musique, ainsi que les voyages pour chasser le spleen des aristocrates anglais, puis des patients huppés, sans oublier la prise d’hellébore, plante aux propriétés purgatives réputée pour soigner la folie. Comment guérir la mélancolie et ses degrés : l’hypocondrie, la dépression, la folie ? Où situer l’origine de cette pathologie pour prescrire des thérapeutiques adaptées ? Ne s’agit-il pas d’une affection essentiellement psychique qui appelle des remèdes psychologiques et la création d’une nouvelle catégorie de thérapeutes : les psychiatres ? Ce qui est intéressant dans la présentation de Jean Starobinski, c’est l’hommage qu’il rend au livre Saturne et la mélancolie par Raymond Klibansky, Erwin Panofsky et Fritz Saxl, ouvrant ainsi la médecine humorale traditionnelle sur la peinture (Dürer et sa gravure Melencolia I) et rappelant le lien que la médecine a longtemps entretenu avec l’astrologie.
Parmi les documents électroniques mis à disposition des lecteurs internautes par Medica figurent aussi les gravures, illustrations et portraits présentés dans la banque d’images qui s’enrichit régulièrement.
La consultation de livres électroniques est particulièrement appréciable en temps de confinement, et devient une ressource indispensable lorsque l’éducation à distance se répand dans l’enseignement supérieur en raison de la pandémie. J’offre mes meilleurs souhaits de bon anniversaire à Medica pour ses vingt ans dans un contexte sanitaire particulier. Je lui souhaite longue vie.
Mais j’attends avec impatience la fin du deuxième confinement pour retourner dans la salle de la réserve de la BIUS, y être entourée par de vrais livres reliés posés sur d’élégants rayonnages, au-dessous des portraits de médecins célèbres, et avoir le bonheur de discuter avec les bibliothécaires : n’est-ce pas cela aussi la vie d’une bibliothèque ? »
Bruno Bonnemain, Académie nationale de Pharmacie, Société d’histoire de la pharmacie
« Medica est un outil formidable pour les historiens de la médecine et de la pharmacie. Il permet de rendre accessible en ligne de nombreux documents originaux, et des périodiques qui ont été très importants, comme le bulletin des sciences pharmacologiques ou le dictionnaire Vidal. On peut espérer que ce catalogue déjà très important s’enrichisse encore dans les prochaines années et complète les efforts de numérisation de la BNF. Très bon anniversaire à Medica !! »
Frédéric Bonté, LVMH Recherche
« Medica , vingt ans déjà !, une richesse exceptionnelle et très vaste base de données pour tout chercheur en histoire de la pharmacie et en cosmétologie. Comprendre l’évolution des sciences c’est aussi redécouvrir des sources d’inspirations, des démarches, des raisonnements et les intégrer dans la réflexion qui permet de construire les innovations de demain. Explorer Médica, c’ est aussi nous ouvrir à des mondes scientifiques, nouer des contacts improbables avec des spécialistes et élargir notre réseau de connaissances. N’oublions pas, chacun, de participer à son enrichissement. Un grand Merci à toutes les équipes qui la font vivre. »
Jacqueline Vons
« J’ai l’impression que c’était hier… J’ai découvert Medic@ à la manière d’un chat, prudemment d’abord, en jouant avec la souris, et puis très vite elle est devenue un outil indispensable. Très vite aussi, j’ai goûté la sensation de liberté qu’autorisent les vagabondages nocturnes d’un auteur à l’autre, d’une époque à l’autre. Mais on s’habitue facilement à vivre au milieu de milliers de livres, alors, pour nous surprendre toujours, Medic@ a proposé de nouveaux itinéraires à travers des expositions, des images, des journées d’études, bref autant de réalisations qui réalisent la gageure de rendre presque concret ce qui est virtuel. Tout cela grâce au dynamisme, à l’enthousiasme et au professionnalisme de toute une équipe au service de l’histoire de la médecine, du patrimoine et de sa valorisation. Qu’ils soient tous et toutes remerciés ici.
Et puis un jour, l’aventure commença pour moi aussi avec la première traduction en français de la Fabrique de Vésale bientôt rejoint par Eustache et Patin : une belle récompense, une belle leçon de modestie parmi tous ces grands.
Alors oui, souhaitons bon anniversaire à Medic@. Rendez-vous dans cinq ans, pour le quart de siècle avec, n’en doutons pas, d’autres belles innovations… »
Le Fonds de dotation pour la gestion et la valorisation du patrimoine pharmaceutique
« Medica fête cette année ses 20 ans et nous sommes heureux de participer à cette célébration. Grâce au professionnalisme et au dynamisme des équipes qui l’animent depuis sa création, Medica offre à tous, spécialistes comme grand public, un espace de connaissance, de réflexion et de partage autour de l’histoire de la santé. Son rôle dans la préservation et la transmission du patrimoine écrit de la santé est majeur et nous nous réjouissons du travail accompli ensemble depuis plusieurs années pour la valorisation de nos fonds d’histoire de la pharmacie. Bon anniversaire ! »
Hélène Cazes, University of Victoria, Canada
« Et s’il n’y avait pas eu Medica ? Je crois que, sans la bibliothèque virtuelle, son organisation par corpus, auteurs, domaines, mots-clés, sans l’accueil fait aux chercheurs par une équipe incroyablement savante et généreuse, sans les pages-portails, sans les liens vers les bibliothèques virtuelles, le monde serait plus petit et plus plat. Il ne tournerait pas rond mais tournerait en rond, en ressassant la même histoire du progrès médical et des grands textes. En tout cas, mon petit monde : je vis sur une île à l’extrême occident du Canada, en un lieu enchanteur dépourvu de fonds anciens. La rencontre avec Medica, qui s’écrivait alors Medic@, m’a donné bien plus qu’un accès, par écran, aux livres que je ne peux pas consulter sans traverser un continent et un océan : elle m’a donné un horizon, un paysage avec des lignes de recherche, des outils, des images haute définition et… une dimension de recherche, la séance en bibliothèque à distance. Après, aller sur Medical Heritage Library, Wellcome Library ou ailleurs me semblait évident —j’avais appris et m’y retrouvais même s’il m’y manque, toujours aujourd’hui, la page d’accueil sobre, précise, hiérarchisée de Medica. Partenaire essentiel de mes deux derniers projets (Enfin Vésale vint… sur l’historiographie médicale et l’héroïsation de ses personnages, et Perfecta, La perfection du corps féminin 16-18, sur les genres de l’anatomie aux temps de la querelle des femmes), Medica est un espace où chercher et déployer une histoire de la médecine hors des sentiers de la linéarité. En fait, c’est ma République de la recherche. Immenses mercis à ses artisans, pour leur vision, leur rigueur et leur travail !
Hélène Cazes, University of Victoria, Canada »
Véronique Boudon-Millot, Directrice de recherche au CNRS, UMR 8167 Orient et Méditerranée, Sorbonne Université
« Les anniversaires sont l’occasion de se remémorer les naissances. C’est avec fierté et émotion que je me souviens de celle de Medica à laquelle j’ai, dès le début, été associée par Guy Cobolet, et qui nous a valu quelques années plus tard (en 2008) de recevoir le prix Plottel de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et d’organiser ensemble plusieurs colloques, tous publiés, qui mettent en lumière les richesses de ses collections : Lire les médecins grecs à la Renaissance, De Boccard, 2004 ; René Chartier (1572-1654) éditeur et traducteur d’Hippocrate et Galien, De Boccard, 2012 ; Hippocrate et les hippocratismes : médecine, religion, société, Paris, AIBL, 2014. Car il n’est sans doute pas excessif de dire que Medica, grâce à la mise en ligne d’éditions parfois inaccessibles, a révolutionné les méthodes de tous ceux qui travaillent sur les textes médicaux. Et depuis le début, que de chemin parcouru ! Alors, longue vie à Medica désormais présente jusque sur les plateformes américaines et tous nos remerciements aux bibliothécaires dont l’assidu et patient travail contribue chaque jour à cette réussite. »
Dr J-M Mouthon
« Merci à toutes celles et ceux qui sélectionnent, mettent en ligne, corrigent et tiennent à jour les textes de Medica dans le vaste site de la BIU Santé, indispensable outil pour les chercheurs et passionnés en Histoire de la médecine. Cette consultation accessible à tous permet aussi de temps à autre des découvertes fortuites, ignorées jusque là. Que ses concepteurs persévèrent, surtout en ces temps de restrictions sanitaires avec les épidémies imprévisibles et dévastatrices, présentes et peut-être futures, qui limitent, voire même empêchent la consultation sur place des documents. Bonne continuation.
J-M Mouthon »
Claire Crignon
« Souvenirs de deux grands projets réalisés grâce aux conservateurs de la BIU santé, toujours dévoués, passionnés par leur travail, dans cet espace hors du temps de la réserve où le petit clic-clac de l’horloge égrène doucement ses notes, permettant au chercheur ou à la chercheuse de remonter le cours du temps en plongeant dans les archives de la société anatomique de Paris où dans un traité d’anatomie du 17e siècle. Médecine et anthropologie au 17e siècle, histoire de la constitution de la collection Dupuytren, débats sur l’homéopathie au 19e siècle, quelques exemples de découvertes et de plaisirs de lecture ! Merci à vous.
Claire Crignon, MCF Sorbonne Université ».
Rafael Mandressi, Directeur de recherche, Centre Alexandre Koyré
« Je prends peu de risques en affirmant que la section historique du site web de la BIU Santé est aujourd’hui l’ensemble le plus riche et le mieux organisé de ressources en ligne pour et sur l’histoire de la médecine. La bibliothèque numérique Medica en est le socle. Je l’ai connue en 2004, et n’ai cessé depuis de m’en servir comme outil de recherche. Indispensable, sobrement solide dans sa croissance continue, Medica est aussi précieuse que le formidable patrimoine écrit qu’elle met à la disposition du public, dont la communauté des chercheurs. Au moment de célébrer ses premières deux décennies d’existence, il faut surtout saluer chaleureusement l’effort, la générosité et l’intelligence de celles et ceux qui l’ont faite et la font chaque jour. Nous sommes nombreux à leur être grandement redevables. »
Xavier Cailleau, Chargé de mission partenariats et GLAM, Wikimédia France
« Toute l’équipe de Wikimédia France se joint à moi pour souhaiter un très bel anniversaire à la bibliothèque numérique Médica ! Le moment était bien choisi pour relancer le partenariat, de surcroît à quelques mois des 20 ans de Wikipédia. Nous avons la chance et le plaisir de collaborer avec la Bibliothèque Interuniversitaire de Santé depuis 2016. C’est une histoire de portraits, versés sur la médiathèque libre Wikimedia Commons, qui nous a permis de rencontrer des agents investis et passionnés, prêts à plonger au cœur des nouveaux usages du numérique collaboratif. Nous espérons poursuivre ce partenariat encore longtemps pour la valorisation de leurs précieux fonds et continuer à célébrer le libre partage des savoirs. »
François Léger (Directeur-adjoint de la bibliothèque de l’Académie nationale de médecine
« Un beau jour, de retour d’une consultation sur Medic@ des Annales des maladies de l’oreille et du larynx (otoscopie, laryngoscopie, rhinoscopie), mon regard amusé se posa sur un autre ouvrage de la bibliothèque, que j’ouvris au hasard :
« Oui, Messieurs, loin de vous, au fort de mes travaux,
J’ai lu que l’on formoit votre Corps de Héros ;
Qu’il renfermoit déja l’élite des Chymistes,
Et des Chirurgiens, & des Anatomistes,
Et des grands Médecins ; que la Société
En mérite absorboit l’antique Faculté ;
Et que de six cents ans d’honorable mémoire,
Elle prenoit le poids, & couronnoit la gloire. »
Le Preux, Paul-Gabriel, Lassone, ou la Séance de la Société royale de médecine, comédie en 3 actes et en vers, [Paris], 1779, p. 23, disponible sur Medic@.
Un périodique fondateur, une comédie légère et oubliée : voilà toute la richesse de Medic@. La rivalité entre la Société royale de médecine et la Faculté n’est plus qu’un objet d’histoire, et nous, bibliothécaires, nous réjouissons de l’épanouissement d’une bibliothèque numérique qui est depuis 20 ans un de nos plus solides outils de travail. Nous sommes bien sûr fiers d’avoir pu très modestement contribuer, avec quelques-uns de nos volumes et manuscrits, à la richesse de la collection. Les projets en cours sont la plus sûre promesse de la vie longue et prospère que nous souhaitons pour Medic@. »
Micheline Ruel-Kellermann, Histoire de l’art dentaire
« Vingt ans déjà, pour moi c’est presque hier. Et chaque année, chaque mois, chaque semaine sont mis en ligne des documents, des livres, des revues, une immense chance actuelle que chacun devrait mesurer. Pouvoir, la plupart du temps, travailler à son bureau, découvrir des œuvres dont nous ne soupçonnions parfois même pas l’existence est un bonheur formidable. Ah, si j’avais eu Medica, moi qui suis loin dans le siècle dernier lorsque, en activité, j’élaborais mes thèses et où je courrais les librairies pour trouver le livre ou les revues anciennes qui pourraient m’aider, et quelques fois pour un seul chapitre ! Et où je sacrifiais mes vacances pour mener à bien mes recherches en bibliothèque ! Très bel anniversaire Medica et un immense merci à tous ceux qui y travaillent et qui facilitent considérablement la vie de tous les chercheurs »
Archives de l’AP-HP – message de Marie Barthélemy
« Le partenariat des Archives de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris avec le service Histoire de la santé de la BIU Santé a permis la mise en ligne de 194 photographies dermatologiques de la collection Félix Méheux. Ces photographies provenant des archives du Musée des moulages de l’hôpital Saint-Louis complètent utilement l’ensemble documentaire du musée déjà disponible sur le site de la Biu Santé.
Constituées dans un but pédagogique, les photographies aquarellées de la collection Méheux sont aussi le témoignage des qualités techniques et artistiques du photographe et offrent un rendu très réaliste des maladies représentées. Leur accès en ligne permet de préserver les documents originaux tout en les diffusant auprès d’un plus grand nombre de chercheurs. Merci la Biu Santé et longue vie à Medica ! »
Musée de l’AP-HP – message de Agnès Virole
« Le musée de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris est fier de pouvoir, grâce à l’Association du Musée virtuel de l’art dentaire, montrer depuis 2013 ses collections dentaires issues de la donation du musée Pierre Fauchard. Ces pièces, pour certaines uniques au monde, sont mises en valeur par le remarquable travail du MVAD et de la BIU Santé. Un grand merci à l’Association et à Médica! »
École nationale des chartes
« L’École nationale des chartes adresse ses meilleurs vœux d’anniversaire à Medica, réservoir inestimable de trésors susceptibles d’inspirer bien des sujets de recherche ! Merci à toute l’équipe du Service d’histoire de la santé, emmenée par Jean-François Vincent, pour les nombreuses ressources qu’elle propose en ligne et pour son accueil toujours enthousiaste des jeunes promotions de chartistes. La promenade dans les magasins, la visite de la salle de lecture, la présentation de la Fabrica de Vésale et de ses nombreuses adaptations… Voilà, à n’en pas douter, un précieux complément des cours et autant de moments marquants pour les élèves et étudiants. À bientôt – nous l’espérons – pour de nouvelles rencontres et de nouvelles découvertes imprimées ! »
François Zanetti, Maître de conférences, Université de Paris
« Medica existait déjà quand j’ai fait mes premiers pas en histoire de la médecine. Que de moments partagés et de services rendus depuis ! J’ai une reconnaissance particulière pour les périodiques médicaux de la fin du XVIIIe siècle : Journal de médecine (sous ses diverses dénominations), Gazette de santé et bien sûr Histoire et mémoires de la Société royale de médecine qui ont grandement facilité mes premières recherches. Et cette précieuse collection de dictionnaires !… Tout cela interrogeable et téléchargeable librement et sans inscription, grâce à une interface extrêmement stable et robuste.
MERCI à celles et ceux qui ont permis à Medica de naître, de croître et de se transformer !
BON ANNIVERSAIRE Medica ! »
Enssib
« En quelques années Medic@ est devenue une référence dans les domaines de l’histoire de la médecine, de l’odontologie et de la pharmacie ; une réussite qui illustre parfaitement l’importance aujourd’hui centrale de la valorisation des ressources et des services qui l’accompagnent. De fait, la maîtrise de ces compétences numériques d’une part, de médiation d’autre part, est devenue incontournable pour les professionnels des bibliothèques. Il s’agit ici de rendre accessible au plus grand nombre des documents historiques aux contenus foisonnant, riches et variés, là de protéger, rendre visible et mettre en avant des savoirs tombés dans le domaine public. Par ses formations et les fructueuses collaborations entretenues avec les équipes de la BIU Santé, l’Enssib est fière de pouvoir y contribuer et souhaite aux équipes de Medic@ 20 nouvelles années de succès. »
Loïc Capron
« Les 20 ans de Medica : infinie gratitude d’un consommateur assidu
La Correspondance complète et autres écrits de Guy Patin (dont la 3e édition va bientôt être mise en ligne) n’aurait jamais vu le jour en 2015, ni grandi depuis, sans la BIU Santé et sans Medica, son gigantesque appendice numérique.
Parmi les innombrables trésors que Medica offre au public, j’admire tout particulièrement son incomparable collection des thèses médicales d’Ancien Régime et ses manuscrits.
J’encourage ardemment la numérisation de ces pièces parce qu’elles sont exclusives et encore inexploitées pour leur plus grande partie, et que leur fragilité ne recommande pas de les mettre entre les mains de tous les curieux.
Quant aux manuscrits, par exemple, j’ai tout particulièrement tiré profit du Recueil Peÿrilhe (ms 2007), qui contient une copieuse quantité de lettres et brouillons conservés par Patin, et la collection des Commentaires de la Faculté de médecine de Paris, dont 14 des 24 volumes sont déjà librement ouverts aux chercheurs que ne rebutent pas les plumes latines des doyens qui se sont succédé tous les deux ans depuis 1395 jusqu’à 1786.
La richesse de la collection imprimée mérite aussi être les louanges : les œuvres complètes d’Hippocrate (par Littré), de Galien (par Kühn), de Pline (par Littré), parmi des milliers d’autres ouvrages indispensables. Tout ces ouvrages indispensables peuvent certes presque toujours se trouver ailleurs sur la Toile ; mais Medica m’a plongé dans une délicieuse extase quand j’y ai découvert la reproduction des deux livres de Medicamentis officinalibus [des Médicaments officinaux] de Caspar Hofmann (Paris, 1646) entièrement annotés par Patin : quelle inestimable pépite ! Sans elle je ne serai jamais parvenu à éditer la lettre que Patin a écrite à Sebastian Scheffer le 24 mai 1665.
Mon travail sur la médecine du xviie siècle n’est bien sûr qu’un vivant exemple des infinis services que Medica sait rendre tous les jours aux internautes, confortablement installés devant leur ordinateur.
Mille bravos, mille mercis, bon anniversaire et très longue vie à Medica, c’est-à-dire à celles et ceux qui l’ont conçue et l’enrichissent quotidiennement avec une admirable ardeur.
Loïc Capron. »
L’équipe Gallica
« Depuis 20 ans, toujours fidèle à ses objectifs et à son ambition de partager au plus grand nombre l’histoire de la médecine, Medica s’est octroyée une place privilégiée parmi les bibliothèques numériques patrimoniales en sciences.
L’autre grande « Dame » du savoir, Gallica, de trois ans son aînée et toujours présente pour la soutenir, donne à voir à ce jour presque 60 000 documents en provenance de Medica et de la Banque d’images et de portraits- BIU Santé. On y retrouve livres, périodiques, thèses mais également objets médicaux, portraits, cartes postales. Leur valorisation et leur classement en dossiers thématiques et chronologiques font de Medica une référence dans le monde médical.
Nous espérons que Gallica et Medica continuent à cheminer ensemble de façon toujours plus rapprochée pour enrichir encore plus l’accès au patrimoine médical français et universel.
Bon vent à Medica et à ses brillants navigateurs qui œuvrent jour après jour pour sauvegarder et faire connaître l’histoire de la Médecine. Comme Gallica nous l’enseigne, on ne peut pas comprendre le présent sans connaître et apprécier le passé.
L’équipe Gallica »