Du 1 au 5 février 2021, la BIU Santé est heureuse de participer pour la cinquième année consécutive à l’opération #ColorOurCollections (en français : coloriez nos collections).
Des institutions culturelles du monde entier (bibliothèques, musées, archives…) s’associent pour proposer des planches à colorier réalisées à partir de leurs collections. De quoi vous occuper pendant ces longues journées d’hiver.
Les illustrations proposées par la BIU Santé sont téléchargeables au format PDF. Elles sont issues des fonds historiques des pôles Médecine et Pharmacie – elles peuvent se retrouver dans Medica, notre bibliothèque numérique (cinq millions de pages en libre accès) ou dans la Banque d’images et de portraits(260 000 images).
À vous de les imprimer et de les colorier suivant votre inspiration!
En 2016, après un oubli de deux siècles et demi, quatre volumes de la collection de manuscrits de la BIU Santé ont été identifiés comme étant l’oeuvre de l’anatomiste de Leyde Johannes Van Horne (1621-1670) et du peintre Marten Sagemolen (vers 1620-1669).
Cet ensemble de quelques deux cent cinquante dessins du Siècle d’or, dont un bon nombre sont d’une grande qualité graphique, arrive donc sous nos regards pratiquement vierge d’études. Il est encore à découvrir, à comprendre, et à évaluer.
La numérisation nouvelle est arrivée
À la faveur de la curiosité que ces dessins ont suscitée en 2016, une collaboration a été mise en place entre la BIU Santé, la Bibliothèque nationale de France (BnF) et le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF).
Cette collaboration visait à restaurer les dessins et les reliures et à assurer leur pérennité, mais aussi à documenter méthodiquement la réalité physique des documents, et à réaliser une nouvelle numérisation de l’ensemble.
Voici le résultat de la numérisation: nous publions aujourd’hui dans Medica la nouvelle photographie des quatre volumes. Les dessins ont au préalable été nettoyés et restaurés par Nadège Dauga et Nathalie Silvie, restauratrices d’art: ce fut un grand et long travail, dans l’atelier des petites écuries de Versailles que le C2RMF a mis à leur disposition (vue imprenable sur le château). La numérisation a été effectuée par Benoît Javelaud, dans les ateliers de la BnF au château de Sablé-sur-Sarthe (vue imprenable sur la vallée de la Sarthe!), avant la reliure, qui s’achèvera bientôt.
Accès aux manuscrits numérisés
Comme tous les documents de Medica, ils sont en accès libre et gratuit. Leur réutilisation éventuelle est placée sous la Licence ouverte Etalab – ce qui est également le cas de la grande majorité des documents de Medica.
Notez que nous avons fait le choix de laisser dans Medica la numérisation d’origine: elle témoigne de l’état du document en 2016, et il y est fait référence dans les articles publiés depuis l’identification.
Un dossier dans Medica permettra d’accéder à l’ensemble des documents à mesure qu’ils seront produits. On y trouve pour l’instant:
les deux numérisations successives
les publications accessibles en ligne.
Les travaux à venir y seront également accessibles.
Cette numérisation nouvelle n’est en effet que le premier élément issu du chantier de restauration que nous montrons au public et aux chercheurs. Il y aura une suite. Et même plusieurs!
Save the date, please: colloque international, 18-19 juin 2021, Paris, BIU Santé / BnF Tolbiac
Nous invitons toutes les personnes intéressées par ces albums à noter dans leur agenda les dates des 18 et 19 juin, où se tiendra un colloque international:
Quatre atlas de myologie inédits du Siècle d’or néerlandais.
Approche pluridisciplinaire des dessins de Johannes Van Horne et Marten Sagemolen
Colloque international organisé par la Bibliothèque interuniversitaire de santé à Paris le 18 juin 2021, Université de Paris, 12 rue de l’École de médecine le 19 juin 2021, Bibliothèque nationale de France, Quai François Mauriac
Ces albums appellent en effet une étude pluridisciplinaire. Bien sûr, c’est d’abord l’histoire de l’anatomie et de la médecine qu’ils concernent. Mais ces œuvres intéressent aussi l’histoire de l’art, attentive depuis toujours à la représentation du corps humain et à l’apport de l’anatomie. Leur devenir concerne les historiens des collections et des cabinets de curiosité. Leur réalité physique, enfin, mérite d’être interrogée par les spécialistes de la conservation et des papiers: leur restauration a sensiblement accru la connaissance précise que nous pouvons avoir, par exemple, de la constitution des recueils.
Compte-tenu de la crise sanitaire, ce colloque est prévu en mode hybride et se déroulera, sur place et à distance. La réunion se tiendra le vendredi 18 juin dans le grand amphithéâtre du site Odéon d’Université de Paris, au 12 rue de l’Ecole de médecine, et le samedi 19 à la Bibliothèque nationale de France. Mais elle sera aussi proposée à distance en visioconférence, pour ceux qui ne pourraient pas se déplacer ou en cas de restrictions sanitaires.
Exposition au Musée d’histoire de la médecine
En outre, le Musée d’histoire de la médecine accueillera dans sa salle les manuscrits rénovés: ceux qui assisteront au colloque, mais aussi toutes les personnes curieuses de les voir physiquement, pourront les y découvrir bientôt.
Quatre atlas de myologie inédits du Siècle d’or néerlandais.
La redécouverte des dessins de Van Horne et Sagemolen
Du 1er juin au 17 juillet 2021 (dates prévisionnelles à confirmer)
Musée d’histoire de la médecine, 12 rue de l’École-de-Médecine
Certaines bibliothèques d’Université de Paris, dont la BIU Santé – Médecine et la BIU Santé – Pharmacie fermeront exceptionnellement leurs portes le vendredi 22 janvier au matin.
Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée.
BU fermées la matinée du 22/01 :
BIU Santé Médecine. Ouverture à partir de 14h sur rdv.
BIU Santé Pharmacie. Ouverture à partir de 14h sur rdv.
BU Cochin. Ouverture à partir de 13h sur rdv.
BU Montrouge. Ouverture à partir de 14h sur rdv.
BU Jeanne-Chauvin. Ouverture à partir de 14h sur rdv.
BU STAPS. Ouverture à partir de 14h sur rdv.
BU Villemin. Ouverture à partir de 14h sur rdv.
BU Garancière : fermée toute la journée
BU ouvertes normalement le 22/01 (sur rdv via Affluences uniquement) :
BU Cordeliers
BU Bichat
BU Grands Moulins (à partir de 10h au lieu de 9h30)
Après les Pièces liminaires, le Livre I, et le Livre VII, Jacqueline Vons et Stéphane Velut viennent d’achever l’édition, la transcription et la traduction commentée des livres III et IV de La Fabrique du corps humain d’André Vésale, dans le cadre des éditions critiques proposées par la BIU Santé.
Ces deux livres sont complémentaires : le Livre III contient une description morphologique des veines et des artères, le Livre IV est consacré au système nerveux ; Vésale y revendique la pratique anatomique comme source principale de savoir ; de nombreux schémas didactiques et figures en pleine page ont été dessinés par Vésale lui-même, des observations et des interventions personnelles nuancent la description générale du corps humain.
Les traductions des textes préliminaires aux autres ouvrages de Vésale sont également en ligne : La Paraphrase (1537), Les six tables anatomiques (1538), La Lettre sur la saignée (1539), L’Epitome (1543), La Lettre sur la racine de Chine (1546), L’Examen des Observations de Fallope (1564), Les Œuvres complètes (1725).
Le contenu du Recueil des biographies et des bibliographies des auteurs cités dans le Dictionnaire médical de l’Académie nationale de médecine, du Pr Jean-Louis Michaux (2e édition, 2019) est désormais accessible dans la Base biographique de la BIU Santé .
Cet ensemble de bio-bibliographies apporte à la Base biographique7585 enregistrements, dont 5548 correspondent à des noms nouveaux, et souvent à des personnalités contemporaines ou en tout cas trop récentes pour que leurs noms figurent dans les outils biographiques habituels, ainsi que 8800 références bibliographiques associées.
La particularité de l’apport, outre le grand nombre des individus ajoutés, est que les notices sont toutes connectées avec le Dictionnaire médical de l’Académie nationale de médecine , puisque que le Recueil a été réalisé pour enrichir ce dictionnaire, et sur la base des références qui s’y trouvent. Il en résulte que les références bibliographiques ou les noms de la totalité de ces personnes sont mis en relation avec une ou plusieurs notions médicales, qui figurent et se trouvent expliquées dans le Dictionnaire.
Cela porte le nombre total des fiches de la Base biographique à 64798. Ces fiches portent sur toute personne ayant contribué à l’histoire de la santé, de tous les lieux, de toutes les époques.
Ce recensement repose sur un effort continu de la bibliothèque depuis de très nombreuses décennies pour repérer les ressources biographiques dans ses fonds, pour répondre au besoin permanent d’information biographique exprimé par les chercheurs.
La Base a beaucoup bénéficié dans les années plus récentes de l’apport de la numérisation: la bibliothèque numérique Medica , en particulier, a été exploitée pour réunir dans la Base sous une forme commode de très nombreuses ressources, issues de dictionnaires biographiques spécialisés, de dictionnaires médicaux, de périodiques, de documents biographiques divers (notamment une large partie de la collection des Titres et travaux scientifiques), de manuscrits ou de dépouillements d’archives.
Toutefois de nombreux dictionnaires et répertoires imprimés ont également été dépouillés récemment. On peut ainsi savoir que tel dictionnaire récent, dont il n’existe pas de version numérique, contient un article sur la personne à propos de laquelle on cherche des informations.
Les sources d’information présentes dans la Base sont nombreuses et diverses, de même que les formes sous lesquelles on les trouve: références bibliographiques renvoyant aux imprimés dans la collection physique, ouvrages et articles numérisés, documents manuscrits, portraits… On trouve sur la page d’accueil de la Base biographique toutes les sources qui ont été exploitées.
La Base biographique avait déjà bénéficié de la coopération de la bibliothèque de l’Académie nationale de médecine, qui a effectué le signalement des dossiers biographiques dans ses fonds, et qui a aussi fourni la liste des membres et correspondants de l’Académie.
Cette fois, le Pr Jean-Louis Michaux, professeur de médecine émérite de l’Université catholique de Louvain, membre associé étranger de l’Académie nationale de médecine, a bien voulu nous confier l’énorme travail qu’il a réalisé pour enrichir et préciser les références du Dictionnaire médical. Son exploitation au sein de la Base biographique n’était pas prévue à l’avance par son auteur, pas plus que nous n’avions envisagé d’intégrer une source biographique qui, par sa nature particulière de bio-bibliographie d’un dictionnaire, établit une relation systématique entre une personne et une ou plusieurs notions médicales ou scientifiques: souvent l’occasion fait le larron, et nous espérons que les utilisateurs de la Base biographique verront comme nous dans cette intégration un enrichissement utile.
Le Recueil des biographies… sera prochainement ajouté au Dictionnaire médical sur le site de l’Académie de médecine. Le travail d’intégration dans la Base biographique a permis d’affiner sa structuration informatique et cela facilitera probablement cette intégration. Nous remercions l’Académie de médecine de nous avoir permis de faire profiter les utilisateurs de la Base biographique de ce précieux travail avant même qu’il ne se trouve ajouté au Dictionnaire pour lequel il a été conçu.
En raison du couvre-feu instauré à partir du 15 décembre 2020 de 20h à 6h, les horaires de certaines bibliothèques d’Université de Paris ont été modifiés. Ces horaires restent valables à compter du samedi 16 janvier 2021, date de mise en place du couvre-feu généralisé de 18h à 6h, à l’exception de ceux de la BU IUT.
Nous vous invitons à prendre connaissance des conditions et modalités détaillées (prise de rendez-vous et documents nécessaires pour l’accès au site; justification de déplacement notamment en cas de retour après 18h).
BIU Santé Médecine : 9h-18h du lundi au samedi.
BIU Santé Pharmacie : 9h-18h du lundi au samedi.
BU Cochin : 9h-19h du lundi au vendredi, 11h-19h le samedi et dimanche
BU Cordeliers : 9h-18h45 du lundi au vendredi.
A noter : entrée sur site impossible à partir de 18h00.
BU Necker : 9h-19h du lundi au vendredi, 11h à 19h le samedi.
BU HEGP : 9h-19h du lundi au vendredi, 11h à 19h le samedi.
BU Montrouge : 9h-18h du lundi au vendredi.
BU Henri-Piéron : 9h-18h du lundi au vendredi
BU Jeanne-Chauvin : 9h-18h du lundi au vendredi
BU Sciences – SHS : 9h-18h du lundi au vendredi et le samedi de 10h à 18h
BU STAPS : 9h-18h du lundi au vendredi
BU Grands Moulins : 9h30-18h du lundi au vendredi. 11h15-18h le samedi
BU Bichat : 8h15-18h du lundi au vendredi
BU Villemin : 9h-18h30 du lundi au vendredi . 10h-18h30 le samedi
BU Garancière : 10h-17h30 du lundi au vendredi
BU IUT : 9h-17h du lundi au vendredi à partir du lundi 18 janvier 2021
La BIU Santé Médecine (site Odéon) fermera le samedi 19 décembre au soir pour deux semaines. Réouverture aux horaires habituels à partir du lundi 4 janvier 2021.
La BIU Santé Pharmacie (Site de l’Observatoire) fermera le vendredi 18 décembre au soir pour deux semaines. Réouverture aux horaires habituels à partir du lundi 4 janvier.
Nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d’année.
Voici le troisième et dernier billet d’une série de 3 sur l’histoire de Medica – rédigé par Lou Delaveau, conservatrice-stagiaire Enssib, à l’occasion des 20 ans de la bibliothèque numérique Medica. Retrouvez le premier billet ici et le second là
III. Vers une Galaxie Medica
Medic@ dans le paysage des bibliothèques numériques
Les différents états de la politique documentaire de Medic@ soulignent que la bibliothèque numérique est « complémentaire des autres produits élaborés par le Service d’histoire de la santé (base bio-bibliographique des médecins, pharmaciens et autres professionnels de santé, expositions virtuelles, renseignements à distance…) »[1]. Un même thème pourra ainsi être décliné via les divers outils mis en place par la bibliothèque. À titre d’exemple, un corpus sur Etienne-Jules Marey, réalisé en collaboration avec le Collège de France et l’Académie nationale de Médecine, est versé dans Medica en 2006 et accompagne la mise en ligne d’une exposition virtuelle[2]. C’est ce type de projet « à forte valeur ajoutée » qui est privilégié par l’équipe pour définir le positionnement de Medic@ dans un contexte de concurrence croissante et d’essor de géants numériques – on pense notamment au développement de Google print, puis Google Book, à partir de 2004. Quelle place pour Medic@, que certains interviewés décrivent comme une « PME », voire une « épicerie fine » ? Une note de service, qui témoigne du lancement d’une importante campagne de numérisation par la Wellcome Library, invite à réfléchir à la place qu’occupent les ressources de la BIUM dans le panorama des bibliothèques numériques, et s’inquiète même de l’avenir des collections papier dans les bibliothèques en général[3]. D’autres archives attestent d’un souhait d’initier une coopération nationale pour la numérisation du patrimoine médical imprimé[4].
Dans ces circonstances, l’articulation des différents services développés par la BIUM ne peut qu’être un atout. Un outil tient une place toute particulière dans ce réseau documentaire : il s’agit de la Banque d’images et de portraits , dont nous avons déjà parlé. Sous la responsabilité d’Estelle Lambert, la Banque d’images s’est en effet progressivement étoffée grâce aux illustrations signalées lors de l’indexation des pages numérisées pour alimenter Medica : elle comporte aujourd’hui 264 000 images. La base biographique est une autre ressource essentielle du Service d’histoire de la santé qui permet notamment de relier les différents contenus grâce à des notices d’autorités. De la sorte, Medica prend la forme d’un réseau interconnecté de bases : elle déborde même des contours de la BIU Santé puisqu’outre les numérisations de ses fonds et d’exemplaires d’institutions partenaires, elle agrège aussi plus de 100 000 notices d’autres bibliothèques, via le protocole OAI-PMH.
Les années 2010 : plusieurs changements marquants.
En 2011, la BIUM change de nom, fusionne avec la BIUP (Bibliothèque interuniversitaire de Pharmacie) et devient la BIU Santé. C’est tout un nouveau champ disciplinaire qui s’ouvre alors pour Medic@, dont témoignent des réalisations telles que la reconstitution virtuelle de la bibliothèque du Collège de Pharmacie. Puisque le pôle Pharmacie ne dispose pas d’un scanner équivalent à celui du pôle Médecine, des concertations fréquentes sont organisées entre les deux équipes, quoique – de l’aveu de Catherine Blum, conservatrice arrivée à la BIU Santé Pharmacie en 2016 – l’éloignement des deux sites ne facilite pas le transport et la numérisation des formats les plus volumineux ! Les liens noués par la BIU Pharmacie avec différents organismes spécialisés dans le domaine des sciences pharmaceutiques et de la cosmétologie renforcent aussi le caractère incontournable de la BIU Santé dans le paysage de la recherche en histoire des sciences.
Cette place prépondérante est confortée par une stratégie d’ouverture des données : en 2013, la BIU Santé adopte la “Licence Ouverte” pour ses documents du domaine public et encourage ses partenaires à faire de même. Les images des collections, tirées de Medic@ ou de la Banque d’images et de portraits, circulent donc activement sur le Net. Ce succès inspire à la BIU Santé un partenariat avec l’association Wikimédia France pour verser dans la médiathèque Wikimédia Commons les clichés en haute définition de certains corpus tout en menant un travail d’alignement et de référencement des métadonnées associées. Après une première phase menée à bien en 2017, un deuxième chapitre s’ouvre en 2020. Cette politique de collaboration passe également par un travail conjoint avec des bibliothèques-sœurs de par le monde : en 2017, Medica intègre le consortium Medical Heritage Library sous l’action de Solenne Coutagne. La Medical Heritage Library qui fête également un anniversaire en 2020 – ses dix ans ! – offre, ainsi que le rappellent Véronique Boudon-Millot et Jean-François Vincent dans un article récent[5], de nouvelles fonctionnalités aux lecteurs consultant les collections de la BIU Santé par cette porte d’entrée : notamment un OCR performant et une interface de visualisation plus ergonomique sur Internet Archive. Un dernier changement marque enfin cette décennie : le nom même de Medica s’offre une nouvelle jeunesse et se voit amputé de son vilain « @ » !
Le tournant 2020 : et au-delà ?
Le développement d’une solution « sur mesure » pour Medica dans les années 2000, qui avait l’avantage de permettre une grande réactivité et souplesse, a certes quelques inconvénients. L’équipe souhaiterait implémenter aujourd’hui un affichage mosaïque, la possibilité de faire pivoter et défiler les pages, l’affichage latéral de la table des matières… Autant de petits détails susceptibles de rendre la consultation plus confortable mais qui se heurtent aux caprices d’un système ayant parfois mal vieilli et peu documenté, ainsi qu’au manque de temps et de main d’œuvre… Le langage Lasso original, désuet, a cependant pu être traduit en PHP par Olivier Ghuzel, ingénieur d’études et informaticien rattaché au Service d’histoire de la santé. Un projet est en cours pour reprendre l’archivage pérenne au CINES des données de la bibliothèque numérique, dont le poids désormais écrasant a dépassé les capacités de l’application qui lui était originellement dédiée, et est désormais stocké dans une base de données MySQL. Dans un constant souci d’améliorer les fonctionnalités de la base et la circulation de l’information, l’équipe s’intéresse aussi aux opportunités du modèle IIIF qui permet de diffuser des images sur le web de manière standardisée et de les rendre consultables, modifiables par d’autres applications extérieures à la bibliothèque. Une telle évolution permettrait, en interne, de simplifier considérablement le traitement des images mais aussi de bénéficier de nouveaux modes de visualisation, de navigation et d’interaction avec les images.
Mais l’avenir de Medica est aussi étroitement lié aux contours administratifs de la nouvelle Université de Paris. Après une première fusion avec le SCD Paris Descartes en octobre 2019, la BIU Santé intègre en effet la Direction générale déléguée aux bibliothèques et musées d’Université de Paris (DGDBM), suite à la fusion des universités Paris Descartes et Paris Diderot en 2020. Dans ce nouveau chapitre de l’histoire de la BIU Santé, Medica semble pouvoir constituer la figure de proue de la valorisation patrimoniale des bibliothèques de l’université fusionnée. L’équipe réfléchit actuellement à la place qu’elle occupera dans ce nouvel univers documentaire : il s’agit à la fois de moderniser les fonctionnalités de la bibliothèque numérique (en cohérence avec les futures autres collections), de les pérenniser mais également de préserver la singularité de cet outil que le contexte sanitaire rend d’autant plus incontournable. Medica est aujourd’hui appréciée par un large public, bien connue de ses lecteurs fidèles mais aussi bien identifiée par les nouveaux chercheurs en histoire des sciences, dont je faisais moi-même partie il n’y a pas si longtemps. Espérons que ce billet de blog aura fait sourire les premiers et intrigué les seconds que nous invitons à cliquer ICI pour entamer leur exploration de la Galaxie Medica : nous leur souhaitons de fructueuses découvertes !
Lou Delaveau, avec l’aide de l’équipe du Service d’histoire de la santé
Sources
-Archives consultées
Archives du directeur de la BIU Santé relatives au Service d’histoire de la santé : cartons 95, 96, 97, 98, 99, 100, 104, 105.
-Entretiens (par ordre alphabétique)
Catherine Blum : actuelle responsable des collections et fonds patrimoniaux à la BIU Santé Pharmacie, entrée à la BIU Santé en 2016.
Guy Cobolet : directeur de la BIUM/BIU Santé de 2000 à 2018.
Solenne Coutagne : actuelle responsable de Medica, entrée à la BIU Santé en 2014
Olivier Ghuzel : ingénieur d’études, attaché au Service d’histoire de la santé (notamment en charge de la maintenance de Medica), entré à la BIU Santé en 2013.
Estelle Lambert, actuelle responsable de la Banque d’images et de portraits, entrée à la BIU Santé en 2002.
Henry Ferreira-Lopes : chef du Service d’histoire de la santé de 1999 à 2004
Bernadette Molitor : Bibliothécaire à la BIU Santé de 1974 à 2014, en charge de l’histoire de la médecine et du fonds ancien.
Pierre Morris : photographe dans le service, actuellement en charge de l’indexation de la base biographique, entré à la BIUM en 1983.
Jacques Gana : chef du service informatique de la BIUM / BIU Santé, de 1995 à 2017.
Jean-François Vincent : chef du Service d’histoire de la santé, entré à la BIU Santé en 2004, ci-devant responsable de Medica (2004-2014).
[1] « La politique documentaire de Medic@ », dernière version de mai 2015. https://www.biusante.parisdescartes.fr/histoire/medica/assets/pdf/histmed-medica-poldoc-medica-fra-octobre2013.pdf .
[3] « Numérisation de masse et avenir des fonds patrimoniaux : considérations sur le fonds ancien de la BIUM et son avenir proche » c. 104 (non daté, vers 2008 ?)
[5] Boudon-Millot (Véronique), Vincent (Jean-François), « Medical Heritage Library: La plus grande bibliothèque médicale numérique du monde », dans médecine/sciences, EDP Sciences, 2020, 36 (10), p. 924-928. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02960793
Du 4 au 18 décembre, en raison d’opérations de maintenance informatique, votre compte lecteur, permettant de consulter vos emprunts en cours et de les prolonger, ne sera plus accessible.
A partir du 18 décembre, les collections de toutes les bibliothèques d’Université de Paris (à l’exception de la bibliothèques Math Info Recherche et de la Bibliothèque LCAO) seront accessibles depuis le même moteur de recherche. A partir de cette même date, les comptes lecteurs seront à nouveau disponibles. Vos identifiants et mot de passe habituels resteront inchangés.
Nous vous indiquons que tous les emprunts en cours ont automatiquement été prolongés jusqu’au 15 février. Vous n’avez aucune démarche à faire.
Vos accès aux ressources numériques (ebooks, bases de données, revues en ligne, etc.) ne sont pas impactés par cette maintenance.