Un nouveau film mis en ligne par le CNRS retrace le parcours de cette scientifique, spécialiste de l’ophtalmologie gréco-romaine, dans le cadre de ses propres recherches sur les cachets à collyres.
Trente-huit minutes pour découvrir l’histoire étonnante de ces petits objets qui ont longtemps dérouté les archéologues.
Pour mémoire, «Les collyres se présentaient sous forme de “petits pains solides” : on dissolvait une petite portion de ces “petits pains” au moment de les administrer. Les cachets à collyres présentent des inscriptions gravées en caractères rétrogrades sur leurs petites faces : ils servaient à estampiller les remèdes.»
En savoir plus
L’œil et la pierre, un film de Marcel Dalaise et Muriel Labonnelie (38 mn).
Les ouvrages de Muriel Labonnelie à la BIU Santé
Gourevitch D, Biville F, Pardon-Labonnelie M, Bonet V. Pour une archéologie de la médecine romaine. Paris: De Boccard; 2011. (Collection Pathographie).
Guardasole A, Pardon-Labonnelie M, Marganne M-H, Oulad Hammou K, Bénézet J-P, Moulinier L, et al. Pharmacopoles et apothicaires : les “pharmaciens” de l’Antiquité au Grand Siècle [actes des 4èmes Rencontres d’histoire de la médecine, des pratiques et des représentations médicales dans les sociétés anciennes, Troyes, 20-21 janvier 2006]. Paris: l’Harmattan; 2006.
Pardon M, Guillaumin J-Y. L’oculistique dans le monde romain : textes et documents épigraphiques (1er-Ve s. apr. J.-C.). [S.l.]: s.n.; 2004. (thèse)
Pardon-Labonnelie M. La coupe d’Hygie : médecine et chimie dans l’Antiquité [actes de la journée d’étude organisée au Centre de recherche et de restauration des musées de France, Paris, le 24 juin 2011]. Dijon: Éd. universitaires de Dijon; 2013. (Sociétés).
Dutailly et la démocratisation de la botanique à Lyon (1879-1881). Chaumont: Société de sciences naturelles et d’archéologie de la Haute-Marne; 2000.
La BIU Santé sera fermée le lundi 1er mai 2017, jour férié.
Mais elle sera ouverte normalement le samedi 29 avril.
L’occasion de délaisser l’atmosphère studieuse de nos salles pour aller en forêt compléter vos herbiers (si le temps est clément).
Vous aurez peut-être la chance de ramasser quelques brins du fameux muguet – dans le cas contraire, vous pourrez toujours en trouver des spécimens dans notre banque d’images et portraits, accessible de partout, même par mauvais temps :
L’occasion de (re)découvrir nos services en ligne, disponibles 7 jours sur 7 et 24h/24 :
À l’occasion de Pâques, vous avez peut-être reçu en cadeau quelques chocolats. Venez découvrir une sélection d’ouvrages et de thèsesrécents (empruntables) et de livres anciens sur le thème du chocolat et de la santé, à l’entrée de la salle Dorveaux (4, avenue de l’Observatoire, 75006 Paris). Vous consommerez ainsi en gourmands avertis !
Si aucun chocolat ne vous a été offert (ou si vous avez déjà tout mangé !), la bibliothèque vous propose une deuxième chance : quatre lots vous attendent, si vous parvenez à remplir la grille de mots-croisés ci-dessous et à répondre à une questionsubsidiaire. Les livres exposés pourront vous aider à franchir ces deux obstacles !
Vous pouvez imprimer la grille de mots-croisés avec les définitions en cliquant : ici.
Dans l’offre d’ebooks Wiley Collex négociée par la BIU Santé avec l’éditeur Wiley, 60 titres s’adressent directement aux microbiologistes et aux virologues.
Ces titres sont disponibles au téléchargement jusqu’au 30 juin 2017 pour l’ensemble des membres des communautés universitaires médicales concernées par le Collex 2016.
Pour accéder à ces ressources depuis ce billet, il est nécessaire de disposer de codes ENT Paris Descartes. Chacune des 42 autres bibliothèques concernées propose son accès particulier à ces ressources en test.
Ce dictionnaire renferme des termes internationalement reconnus dont l’utilisation facilite la réglementation des produits pharmaceutiques, des produits biologiques, des vaccins et des produits associant un dispositif et un médicament.
«Cette terminologie est employée tout au long du processus de réglementation pour l’entrée, l’extraction, l’analyse ou la présentation de données sur un produit homologué ou faisant l’objet d’une homologation. Elle est aussi utilisée pour la transmission électronique des déclarations d’effets indésirables des médicaments expérimentaux ou commercialisés.» Le lien vers cette base se trouve dans notre liste de bases de données.
L’identifiant et le mot de passe vous seront communiqués à l’accueil du pôle Pharmacie.
Avec le retour du printemps, les bibliothécaires du service Histoire ont décidé de jeter un œil neuf sur ce dossier. Pour satisfaire les voyeurs délaissés qui se languissaient de ne plus rien avoir à voir, ni à afficher sur les murs de leur bureau pour connaître le jour du mois.
À la manière d’une vision périphérique, ce n’est pas un corps en son entier qui sera exposé à votre regard pour ce premier épisode (car en avril…). Visons plutôt un organe, et pas des moindres. C’est donc un œil, ou plutôt des yeux, qui vous seront donnés à voir. L’œil de Bartisch, affectueusement surnommé Ababa, et ses petits frères.
Ils sont issus du Ophthalmodouleia Das ist Augendienst de Georg Bartisch. Ce médecin allemand, féru de chirurgie oculaire, publia son ouvrage en 1583, manuel de référence sur les troubles ophtalmiques. Ces illustrations sont à retrouver dans notre banque d’images gratuites, plus de 200.000 documents librement téléchargeables sur notre site.
Les plus perspicaces d’entre vous auront vu que c’est également de cet ouvrage qu’était issue notre très cérébrale carte de vœux 2017.
Après l’annonce des informations relatives à l’actualité de la SHP et de l’histoire de la pharmacie par le secrétaire général Bruno Bonnemain, quatre interventions se sont succédé durant cette séance présidée par le professeur Olivier Lafont, président de la SHP.
The Bolduc House Museum, Sainte Genevieve, Missouri
Bruno Bonnemain a fait le récit d’un séjour de plusieurs mois effectué en Amérique du Nord, à la découverte des monuments historiques et musées consacrés à l’histoire de la pharmacie. Parmi les lieux remarquables qu’il a eu la chance de visiter, on citera la Maison Bolduc à Sainte Geneviève dans le Missouri, le Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal ou encore le Monastère des Augustines à Québec.
Remy Bellenger : Le Laboratoire Dausse, une histoire de familles, 1824-1929
Remy Bellenger a retracé l’histoire d’une entreprise familiale florissante, le Laboratoire Dausse, à l’occasion de la parution de son ouvrage Le Laboratoire Dausse : une histoire de familles (1824-1929) publié aux éditions L’Hexaèdre. À partir de ses archives familiales et de nombreuses sources historiques, il a pu reconstituer le parcours de son ancêtre Amans Dausse, pharmacien de métier. Propriétaire d’une officine située au 10, rue de Lancry à Paris, Amans Dausse rencontre un certain succès dans la fabrication et la vente de remèdes et médicaments. En 1834, il fonde le Laboratoire Dausse, spécialisé dans la fabrication de médicaments à base de plantes.
Vous pouvez découvrir la suite de cette saga industrielle et familiale en vous procurant l’ouvrage de Remy Bellenger ici.
Bruno Bonnemain : Le Journal de pharmacie et de chimie en 1917
Bruno Bonnemain, Secrétaire général de la SHP, a analysé la publication du Journal de pharmacie et de chimie au cours de l’année 1917, à travers le prisme de la Grande Guerre. Les nouvelles du front et le contexte politique et idéologique de l’époque influent sur le contenu d’une publication spécialisée, à travers des articles portant sur des sujets d’ordre technique (rôle des vêtements dans l’infection des blessures de guerre, accès à l’eau potable sur le front…) ou plus général (l’industrie pharmaceutique en Russie, la production des alcaloïdes en temps de guerre…). En parallèle à l’événement, le Journal de pharmacie et de chimie maintient une politique éditoriale plus classique en abordant des thèmes connexes tels que la chimie alimentaire avec la polémique autour du lait écrémé par exemple, ou encore l’histoire de la pharmacie.
Sophie Jacqueline : Étude pharmaco-archéologique des baumes de momification en Égypte ancienne
Bec d’ibis momifié, collection privée
Sophie Jacqueline, lauréate du prix de thèse de la Société française d’histoire de la médecine, nous a présenté l’étude pharmaco-archéologique qu’elle a réalisée dans le cadre de sa thèse d’exercice sur les baumes de momification en Égypte ancienne. De nouvelles méthodes d’analyse permettent de mieux connaître les méthodes de momifications, ainsi que la composition des baumes et des substances participant à la conservation des corps. Cette étude a été conduite selon un cadre méthodologique très strict, composé successivement d’un examen macroscopique, d’un examen scannographique, d’un examen à loupe binoculaire, d’une analyse élémentaire et enfin d’une analyse chromatographique. L’examen d’artefacts et de crânes de momies datant de l’Égypte ancienne permet d’affiner et d’approfondir les connaissances historiques et scientifiques relatives aux techniques d’embaumement. Sophie Jacqueline poursuit actuellement ses études dans le cadre d’un doctorat à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines sur l’apport des techniques médico-légales dans l’art premier.
Pour en savoir plus : Jacqueline, Sophie. « Les produits d’embaumement égyptiens : nouvelles données pharmacologiques ». Histoire des sciences médicales, 2016, Vol. 50 (1), pp. 43-52.
Olivier Lafont : Masséot Abaquesne en vente publique à Paris, durant le dernier quart du XXe siècle
Vase bi-ansé préempté par le Musée de la Renaissance, vente Ricqlès Drouot, 20 octobre 1996
Olivier Lafont a reconstitué le parcours de pots de pharmacie décorés par le célèbre faïencier du XVIe siècle Masséot Abaquesne dans une série de ventes publiques qui se sont tenues à Paris durant le dernier quart du XXe siècle. Ces pots, dont certains peuvent être identifiés avec exactitude grâce à la signature du maître, se caractérisent par l’emploi de motifs en rinceaux et de figures de profil, typiques de l’école de faïencerie rouennaise de la Renaissance. Leur cote marchande a varié au cours des décennies en fonction de leur originalité, de leur rareté et de leur état, ainsi que de la fiabilité de leur attribution à Abaquesne. Ces pots ont circulé de collections privées en collections privées, réapparaissant occasionnellement lors de ventes publiques au cours des dernières décennies, jusqu’à rejoindre les collections publiques de musée pour certains d’entre eux. À travers l’histoire de ces objets se dessine en filigrane l’histoire du marché de l’art à la fin du XXe siècle.
Pour ceux d’entre vous qui souhaitent admirer de plus près les œuvres de Masséot Abaquesne, une exposition intitulée « Masséot Abaquesne, l’éclat de la faïence à la Renaissance » se tient actuellement et jusqu’au 23 avril prochain au Musée de la Céramique de Rouen.
La prochaine séance de la Société d’histoire de la pharmacie se tiendra le mercredi 7 juin 2017.