L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, fin 2007, une résolution qui institue le 2 avril comme Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.
Pourquoi la couleur bleue ce jour ? L’initiative «Éclairez en bleu» (“Light it up Blue”) émane d’Autism Speaks, le plus grand organisme américain de recherche sur l’autisme. De nombreuses organisations à travers le monde incitent, depuis, à illuminer en bleu pendant la nuit du 2 avril les monuments symboliques, à porter des vêtements ou accessoires bleus, etc.
Survol historique et évolution de la notion
Le terme d’«autisme» a été forgé, sur la base du radical grec « αὐτος, soi-même » – maintien d’un monde à soi – par Eugen Bleuler en 1911, puis réemployé en 1943 par Leo Kanner, aux États-Unis, en même temps que par Hans Asperger, en Autriche, pour identifier un trouble infantile, lié alors au groupe des schizophrénies.
C’est Lorna Wing, psychiatre britannique spécialiste de l’autisme et elle-même mère d’un enfant autiste, qui réactualise les études d’Asperger et identifie, en 1981, le syndrome d’Asperger.
Les critères de définition de l’autisme n’ont cessé d’évoluer et ont entraîné débats et conflits, notamment entre l’interprétation psychanalytique – Bruno Bettelheim, dans La Forteresse vide (consultable au pôle Médecine de la BIU Santé), en 1967, attribue alors l’autisme à une carence affective de la mère et du milieu familial – et l’actuelle interprétation biologique, qui défend des explications génétiques ou neuro-développementales. « L’autisme : symptôme de l’anti-psychanalyse »?
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