L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, fin 2007, une résolution qui institue le 2 avril comme Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.
Pourquoi la couleur bleue ce jour ? L’initiative «Éclairez en bleu» (“Light it up Blue”) émane d’Autism Speaks, le plus grand organisme américain de recherche sur l’autisme. De nombreuses organisations à travers le monde incitent, depuis, à illuminer en bleu pendant la nuit du 2 avril les monuments symboliques, à porter des vêtements ou accessoires bleus, etc.
Survol historique et évolution de la notion
Le terme d’«autisme» a été forgé, sur la base du radical grec « αὐτος, soi-même » – maintien d’un monde à soi – par Eugen Bleuler en 1911, puis réemployé en 1943 par Leo Kanner, aux États-Unis, en même temps que par Hans Asperger, en Autriche, pour identifier un trouble infantile, lié alors au groupe des schizophrénies.
C’est Lorna Wing, psychiatre britannique spécialiste de l’autisme et elle-même mère d’un enfant autiste, qui réactualise les études d’Asperger et identifie, en 1981, le syndrome d’Asperger.
Sous le patronage de l’Unesco et de l’Organisation mondiale de la santé la 1re journée mondiale de l’Acupuncture aura lieu à Paris le 15 novembre 2018. Elle sera suivie les 16 et 17 novembre du Dialogue Mondial Scientifique et Culturel sur l’Acupuncture (WSDA).
Cette manifestation sera présidée par la Fédération mondiale des sociétés d’acupuncture et de moxibustion (WFAS). Elle fera intervenir pendant 3 jours des acteurs nationaux et mondiaux de l’acupuncture.
C’est l’occasion pour la BIU Santé de mettre en valeur des documents méconnus de ses collections qui ont obtenu le label Collex.
Des ouvrages anciens sur l’acupuncture
La bibliothèque conserve dans ses collections plusieurs des ouvrages qui ont servi de base en Europe à l’étude et au développement de la médecine chinoise et de l’acupuncture, à partir de la fin du 17e et tout au long du 18e siècle. Ce sont les médecins de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales et des missionnaires jésuites qui ont été les premiers à décrire ces pratiques dans leurs récits de voyages.
ALEMAND, Louis-Augustin, BOYM, Michel, HERVIEU, Julien-Placide et CHARVYS, Philippe. Les secrets de la médecine des chinois, consistant en la parfaite connaissance du pouls. Envoyez de la Chine par un François, Homme de grand mérite. À Grenoble : chez Philippes Charvys, 1671. Pôle Médecine, cote 30528. À consulter en ligne sur Medic@.
Cet ouvrage, qui n’est pas illustré, présente l’essentiel de la sphygmologie chinoise et consacre un chapitre à la médecine japonaise, dans lequel figure l’une des premières descriptions de traitement par les aiguilles.
CLEYER, Andreas, BOYM, Michel (trad.). Specimen medicinae sinicae sive, Opuscula medica ad mentem sinensium, continens. I. De pulsibus libros quatuor è sinico translatos. II. Tractatus de pulsibus ab erudito Europaeo collectos. III. Fragmentum operis medici ibidem ab erudito Europaeo conscripti. IV. Excerpta literis eruditi Europaei in China. V. Schemata ad meliorem praecedentium intelligentiam. VI. De indiciis morborum ex linguae coloribus & affectionibus cum figuris aeneis & ligneis. Francofurti : Sumptibus Joannis Petri Zubrodt, 1682. Pôle Médecine, cotes 6168 et 154971. À consulter en ligne sur Medic@.
Le Specimen Medicinae Sinicae constitue le premier ouvrage illustré publié sur la médecine chinoise en Occident. Il donne une vue d’ensemble des pratiques médicales incluant l’acupuncture et la théorie des méridiens, la sémiologie de la langue, la description des médicaments et de leurs emplois, ainsi que la traduction d’un traité sur le diagnostic par le pouls.
RHYNE, Willem Den et CHISWELL, Richard. Wilhelmi ten Rhyne M.D. &c. Transisalano-Daventriensi Dissertatio de arthritide: mantissa schematica: de acupunctura et orationes tres, I. De chymiae botaniae antiquitate & dignitate. II. De physiognomia. III. De montris…. Londini : impensis R. Chiswell Societatis Regalis Typographi ad insigne Rosae coronatae, 1683. Pôle Médecine, cote 71050. À consulter en ligne sur Medic@.
Rhyne est le premier auteur européen à avoir disserté sur l’acupuncture et les moxas, en essayant d’attirer l’attention sur cette thérapeutique.
KAEMPFER, Engelbert. Histoire naturelle, civile et ecclésiastique de l’empire du Japon, La Haye : P. Gosse & J. Neaulme, 1729. Pôle Pharmacie, cote Rés 517 et Pôle Médecine, cote 1006. À consulter en ligne sur Medic@.
Kaempfer adjoint à son histoire du Japon un appendice contenant de précieuses remarques sur le moxa et l’acupuncture. Il consacre un chapitre à la «cure de la colique par la piqûre d’une aiguille telle qu’elle est en usage parmi les Japonais».
TITSINGH, Isaac. Beschreiving van het naalde steeken en moxa branden, s.l., manuscrit non daté [entre 1781 et 1812]. Pôle Médecine, cote Ms 45. À consulter en ligne sur Medic@.
Ce manuscrit est la traduction hollandaise d’un traité japonais d’acupuncture et de moxibustion. Il est illustré de 80 figures au trait et à l’encre de Chine indiquant les repères des points à piquer.
Jean-Baptiste Sarlandière publie en 1825 une traduction en français du manuscrit de Titsingh à la suite de sa propre contribution à l’étude de l’acupuncture :
Mémoires sur l’électro-puncture, considérée comme moyen nouveau de traiter efficacement la goutte, les rhumatismes et les affections nerveuses, et sur l’emploi du moxa japonais en France ; suivis d’un traité de l’acupuncture et du moxa: principaux moyens curatifs chez les peuples de la Chine, de la Corée et du Japon : ornés de figures japonaises. Trad. par Jean-Baptiste Sarlandière. Paris : Chez l’auteur : chez Mlle Delaunay, 1825. Pôle Médecine, cote 90958 t. 416 n° 5. À consulter en ligne sur Medic@.
Deux planches lithographiées en couleur signées Langlumé reproduisent le Tsoe-Bosi, poupée en carton japonaise utilisée pour la formation à l’acupuncture.
Franglen N, Burner S. À la découverte de l’acupuncture des cinq éléments. Bruxelles: Satas; 2016. Pôle Médecine, cote 200488.
Jarmey C, Bouratinos I. Anatomie des points d’acupuncture. Éditions de l’Éveil; 2016. 384 p. Pôle Médecine, cote 275089.
Focks C, Burner S, März U, Hosbach I. Atlas d’acupuncture. Issy-les-Moulineaux: Elsevier Masson; 2009. Pôle Médecine, cote 10749.
Hawawini R. Exposé didactique de pathologies en acupuncture chinoise. Paris: Editions You-Feng; 2005. Pôle Médecine, cote 269028-1.
Yamamoto T, Yamamoto H, Yamamoto MM. La nouvelle acupuncture crânienne du Dr Yamamoto: YNSA. Paris: Ed. Phu Xuan; 2009. Pôle Médecine, cote 193454.
Collectif, Zhenji L. Nomenclature sino-française des expressions et termes fondamentaux de la Médecine Chinoise: Édition bilingue français-chinois. Paris : Beijing: Desclée De Brouwer; 2011. 880 p. Pôle Médecine, cote 195256.
Le 7 avril 2018 est célébrée la journée mondiale de la santé. À cette occasion l’Organisation mondiale de la santé développe un slogan, «La Santé pour tous» et un thème, «Couverture santé universelle : pour tous et partout» qui correspondent à sa vison directrice et fonde une ambition.
Que toute personne, partout dans le monde, ait accès aux soins qui lui sont nécessaires. Et pour ce faire, que tous les dirigeants soient amenés à orienter leur politique en la matière vers la couverture santé universelle, selon les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.
Quels en sont les principes ?
En 2010, l’OMS définissait lesresponsabilités et devoirs – nationaux, de chaque État vis-à-vis de sa population – mondiaux, des pays à revenu élevé vis-à-vis des pays à revenu faible ou moyen.
Il fallait donc préalablement déterminer quels étaient les biens et services essentiels en matière de santé que chaque personne est en droit d’attendre. Il ne s’agit bien sûr pas de prendre en charge toutes les interventions de santé quelles qu’elles soient, mais de garantir un socle minimal pour tout individu, tout autant que d’entreprendre des campagnes de santé publique pour des populations entières.
Approches transversales de l’aide à la santé
Reconnaître le rôle central des déterminants sociaux de la santé doit conduire à favoriser des approches transversales.
«La conduite en parallèle de plusieurs programmes (extension de la couverture maladie, gratuité de certains soins, etc.) ne constitue nullement une politique de santé globale et ne prend pas en compte les interactions systémiques entre les politiques de santé et les «causes des causes» : éducation, conditions de vie, …»
Les faits
En réalité, en 2018, au moins la moitié de la population mondiale n’a pas accès aux services de santé essentiels. Près de 100 millions de personnes sombrent dans la grande pauvreté, due aux frais de santé qu’elles doivent assumer. Les «dépenses catastrophiques» pour soins de santé concernent plus de 800 millions de personnes (12% de la population mondiale) et constituent un problème mondial.
En France, de la CMU (entrée en vigueur en 2000) à la PUMa, Protection Universelle Maladie, qui l’a remplacée en 2016, toute personne travaillant ou résidant en France de manière stable et régulière, a droit à la prise en charge de ses frais de santé à titre personnel et de manière continue tout au long de sa vie.
La consommation de soins et de biens médicaux (CSBM), en France, représente 8,9% du PIB en 2016 et est financée à 77% par la Sécurité Sociale. La part du reste à charge des ménages s’établit à environ 10% de leur budget, comme dans les autres pays riches d’Europe, d’Amérique latine et de certaines régions d’Asie qui ont atteint des niveaux élevés d’accès aux services de santé.
Toutefois, pour certaines dépenses de santé directes, la part individuelle est beaucoup plus élevée et peut parfois conduire à des phénomènes de renoncement aux soins. C’est le cas notamment pour les soins dentaires, les équipements d’optique médicale et les audioprothèses. La stratégie nationale pour 2018-2022, vise à contribuer à la lutte contre les inégalités.
Il n’en demeure pas moins que l’accès universel aux soins, en Europe, se détériore, les mesures de restrictions budgétaires des États, en particulier en matière de santé, impactant les populations vulnérables.
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Fleuret, S. (2017). Construction locale de la santé : études de cas internationaux et réflexions sur la situation française. Paris: Éditions Matériologiques.
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Depuis 2009, la Fédération internationale de la Sclérose en plaques (MSIF) a lancé une journée mondiale qui réunit la communauté internationale de la SEP afin de partager des expériences, sensibiliser le public et mener une campagne pour et aux côtés des personnes atteintes de la sclérose en plaque.
Elle a lieu le dernier mercredi du mois de mai, et aura donc lieu cette année mercredi 31 mai 2017.
Les associations se mobilisent et appellent à la participation. À Paris, le programme est proposé par la Maison de la SEP.
«Vivre avec la SEP», le thème retenu pour cette journée mondiale, peut être illustré par un défi : huit personnes atteintes par la maladie organisent un parcours de spéléologie avec nuit en bivouac, du 23 au 24 mai dans la grotte de Pierre-La-Treiche (Meurthe-et-Moselle), avec un slogan : «Vivre heureux avec la SEP !»
À cette occasion, nous vous proposons en bas de ce billet une bibliographie de documents récents, disponibles en ligne en accès libre, ou à la BIU Santé, pôles Médecine ou Pharmacie. Retrouvez également cette sélection de documents devant le bureau central, dans la salle de lecture du pôle Médecine.
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune, qui affecte le système nerveux central. Le système de défense ne joue plus son rôle de protection, se retourne contre ses propres cellules et les attaque pour des raisons encore mal connues. Ainsi, la myéline, membrane biologique qui gaine et protège les fibres nerveuses, est attaquée par les lymphocites T et se trouve donc altérée. Elle ne remplit plus sa fonction de protection de l’axone, prolongement du neurone chargé de transporter l’information, et ne permet plus d’accélérer la transmission de l’influx nerveux.
Alors, des lésions – des plaques, apparaissent dans le système nerveux central, traduisant une démyélinisation et souvent le début d’une dégénérescence axonale.
C’est une maladie du jeune adulte, qui représente la première cause de handicap sévère non traumatique chez les trentenaires.
La maladie touche davantage de femmes (1 homme pour 3 femmes environ). 80 000 à 100 000 personnes sont touchées en France (environ 1 sur 1.000), 400 000 en Europe et 2,3 millions dans le monde.
Il n’existe pas de test diagnostic spécifique. L’IRM détecte les lésions.