Du 11 mars au 21 mai 2016 se tient l’exposition «Le temps des asiles», à l’Institut hongrois de Paris (92, rue Bonaparte 75006 Paris) – à mi-chemin du pôle Médecine et du pôle Pharmacie.
«L’exposition propose une sélection d’œuvres et de documents provenant de la collection d’art psychiatrique de l’Académie hongroise des sciences. Conçue dans le souci de respecter l’historique de la collection, celle-ci nous plonge dans ces lieux de thérapie, si longtemps actifs et pourtant isolés sur le plan socio-culturel, qu’étaient jadis les asiles d’aliénés hongrois.»
L’Institut hongrois a sollicité plusieurs institutions parisiennes pour cette exposition, dont la bibliothèque de l’Académie de médecine. Seront ainsi exposés Les démoniaques dans l’art de Jean-Martin Charcot et Paul Richer, 1887, et Die Karikatur und Satire in der Medizin d’Eugen Holländer, 1905.
L’exposition actuellement présentée au Château de Versailles met en lumière un document des collections de la BIU Santé rarement accessible au public : un volume manuscrit contenant la relation de la mort de Louis XIV par les médecins de la Faculté de Paris.
L’on peut ainsi y trouver la transcription de la lettre envoyée par Desgranges, Grand maître des Cérémonies, à Jean-Baptiste Doye, Doyen de la Faculté médecine, pour le convoquer à Versailles pour l’ouverture du corps du roi. Outre le Doyen et un Docteur régent de la Faculté, Guy Fagon, premier médecin du roi, et Georges Mareschal, premier chirurgien, assistèrent à l’ouverture du corps de Louis XIV.
« L’autopsie du corps du roi se pratique systématiquement depuis le XVIe siècle sur un mode public et médical ; elle intervient après l’éviscération pratiquée pour l’embaumement et l’extraction du cœur. Le premier médecin du roi préside à la cérémonie tandis que les chirurgiens procèdent à l’ouverture du corps. L’équipe médicale est composée des traditionnels thérapeutes de la cour, présents en nombre imposant, et de praticiens externes. L’usage de requérir la présence du doyen de la faculté de médecine de Paris, et d’un de ses collègues, apparaît avec le décès de Louis XIII, date à laquelle la Faculté fait insérer dans ses registres le procès-verbal d’autopsie. »
Alexandre Lunel (éd.), La représentation de la faculté de médecine de Paris lors de l’autopsie des rois de France, Paris, Cour de France.fr, 2009. Documents inédits publiés en ligne le 1er février 2009 dans le cadre du projet de recherche « La médecine à la cour de France »
Le procès-verbal de l’autopsie de Louis XIV, consigné au feuillet 86 du volume, détaille l’aspect extérieur des différentes parties du corps, très atteintes par la gangrène, puis passe en revue les organes internes, demeurés sains.
Le manuscrit exposé fait partie de la collection des Commentaires de la Faculté de médecine de Paris, série de registres où les doyens ont tenu le journal de leur administration depuis 1395 jusqu’à la veille de la Révolution. Cet ensemble, qui constitue une mine d’informations sur l’histoire et la vie de la Faculté au fil des siècles, reste cependant en grande partie inédit. Seuls les six premiers volumes ainsi que le dernier des vingt-quatre volumes existants ont été édités, de sorte que les années 1560 à 1777, soit plus de deux siècles, demeurent largement inexploitées. À la fois pour mettre en valeur et pour préserver cette collection unique et fragile, la BIU Santé a initié une campagne de numérisation qui permettra à terme de consulter ces volumes en ligne dans sa bibliothèque numérique Medic@.
Le Musée d’Histoire de la Médecine propose une conférence, «La mort du Roi : rituels et symboles», donnée par le Dr Philippe CHARLIER, le vendredi 29 janvier 2016 à 19h, 12 rue de l’École-de-Médecine 75006 Paris. Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Commentaires de la Faculté de médecine de Paris : 1395-1516, publiés par E. Wickersheimer, Paris, 1915 (cote 147168-1)
Commentaires de la Faculté de médecine de Paris : 1516-1560, publiés par M.-L. Concasty, Paris, 1964 (cote 147168-2)
Commentaires de la Faculté de médecine de Paris : 1777-1786, publiés par A. Pinard, H. Varnier, H. Hartmann, F. Widal, G. Steinheil, Paris, 1903 (cote 23034)
Plus que quelques jours pour visiter à Poitiers l’exposition «Images révélées : Poitiers à l’épreuve de la photographie (1839-1914)».
Elle « présente un panorama exceptionnel de la création photographique à Poitiers, depuis les débuts du daguerréotype dans les années 1840, jusqu’aux expositions artistiques du début du XXe siècle qui virent l’explosion des pratiques amateurs. La scénographie privilégie épreuves et tirages d’époque, pour la plupart inédits ».
Deux documents de la BIU Santé ont été prêtés à cette occasion :
Du 1er au 11 décembre 2015 se tiendra l’exposition collective de l’association des artistes acteurs de santé.
Elle est ouverte tous les jours de 13h30 à 18h30 à l’espace Christiane-Peugeot – 62 av. de la grande armée – 75017 – Paris.
Le vernissage aura lieu le jeudi 3 décembre à partir de 18h.
Un café artistique aura lieu le samedi 5 décembre à 15h30 sur le thème Influence de la médecine sur l’art contemporain et sera présenté par le Docteur Max Dana.
Avec Jocelyne Delanoe, Jean-Pierre Brunet, Yves Chapuis, Catherine Hoang, Charles Korman, Christine Houssin, le docteur Bertière, François Daniel, Françoise Mantion, Marthe Gautier, Michèle Ansermet-Papadopoulos, Nicole Jude, Soizic Le Joncour-Lechaux, André Delbecq, Florence Prochiantz, Harro Schneider, Janine Fombeur, Jean-Louis Jost, Jean-Pierre Brunet, Marcel Vigouroux, Wahida Azhari, Annie Stammler, Jean Dubousset… une vingtaine de participants en peinture, sculpture, photo….
Le Musée-promenade de Marly-le-Roi / Louveciennes propose jusqu’au 14 février 2016 une exposition temporaire sur la condition féminine et la place des femmes dans la société française au XVIIe siècle. Cette exposition explore à la fois le monde des femmes de pouvoir, des femmes intellectuelles, cherchant à déterminer quel rôle elles ont réellement joué, et celui des femmes anonymes et de leur vie quotidienne.
De nombreux tableaux, objets et livres ont été réunis à cette occasion. Pour la partie scientifique la BIU Santé a prêté 10 ouvrages de ses collections pour illustrer la thématique de la représentation du corps féminin et celle des soins du corps :
Un traité de Louise Bourgeois, Observations diverses sur la stérilité, perte de fruit, fécondité, accouchements et maladies des femmes et enfants nouveau-nés, un des rares ouvrages médicaux de cette époque écrits par une femme, Louise Bourgeois, sage-femme de la reine Marie de Médicis (pôle Médecine, cote 34751)
Le De formato foetu d’Adrian Van der Spieghel illustré de planches in folio gravées sur cuivre présentant l’anatomie de la femme enceinte (pôle Médecine, cote 261).
Un ouvrage d’Ambroise Paré, Deux livres de chirurgie, et un autre de Cosme Viardel, Observation de la pratique des accouchements naturels, dont les nombreuses gravures illustrent les cas d’accouchements compliqués (pôle Médecine, cotes 35181, aussi dans Medic@, et 34653, aussi dans Medic@).
Dans le domaine de la cosmétologie, deux ouvrages de recettes à base de fleurs de Simon Barbe, Le Parfumeur royal (pôle Pharmacie cote RES 14233 (aussi dans Medic@) et Le Parfumeur françois (pôle Pharmacie cote 21893).
Enfin le Recueil de recettes où il est expliqué la manière de guérir à peu de frais toute sorte de maux de Madame François Fouquet, recueil de remèdes populaires de l’époque (pôle Pharmacie cote RES 22208)
Le service de Pharmacognosie et Biologie végétale organise une exposition de champignonsvendredi 6 novembre de 12 h à 17 h dans le hall d’honneur de la faculté de Pharmacie de Paris. Venez tester vos connaissances !
À cette occasion, le pôle Pharmacie de la BIU Santé mettra en valeur des ouvrages sur le sujet (voir la bibliographie à la fin de ce billet), ainsi que des moulages (de champignons) prêtés par le laboratoire de pharmacognosie qui seront présentés à l’entrée de la salle de lecture.
Si les champignons ont une place de choix dans le cursus des étudiants de pharmacie (cours de mycologie des 3e année, des 5e et 6e année de la filière Officine, sorties pédagogiques en forêts avec les enseignants) et dans les collections de la bibliothèque, c’est non seulement en raison de leur intérêt pour la recherche et la pharmacognosie, mais aussi pour les propriétés toxiques de nombre d’entre eux. On consultera toujours avec intérêt la rubrique Alertes sanitaires du site Internet du Ministère de la santé : voir par exemple ce rappel statistique du 29/08/2014 : Ne consommez jamais un champignon dont l’identification n’est pas certaine !
Mais rien n’oblige à les consommer. Ils sont aussi un grand charme des forêts et des promenades d’automne. Les éditeurs sont chaque année fidèles à ce rendez-vous, avec des nouveautés et des rééditions aux couvertures chatoyantes…
Bibliographie d’ouvrages récents sur les champignons
Manuels et guides de terrain
Balzeau, Karine, Joly, Philippe. A la recherche des champignons. 2e édition. Paris : Dunod, 2014, 200 p. (L’amateur de nature). Cote : 579.6 BAL ; inv. 216442 (nouvelle acquisition).
Borgarino, Didier. Hurtado, Christian. Le guide des champignons : en 900 photos et fiches. 2e édition. Aix-en-Provence : Édisud, 2005, 449 p. Cote : 579.6 BOR ; inv. 211666.
Buyck, Bart. Polèse, Jean-marie. Le petit traité rustica des champignons. Paris : Rustica, 2013, 223 p. Cote : 579.6 BUY ; inv. 501849.
Bart Buyck est maître de conférences au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, conservateur de l’herbier de champignons du Muséum, et vice-président de la Société mycologique de France.
Knudsen , Henning. Petersen , Jens H. Tattevin , Marie-Anne. Les champignons dans la nature : 230 espèces et plus de 300 photographies couleurs in-situ. Paris : Delachaux et Niestlé, 2005, 312 p. (Les Guides du naturaliste). Cote : 579.6 KNU ; inv. 212234.
Laurent, Patrick. Les champignons de France : 300 espèces. Bordeaux : éditions Sud-Ouest, 2015, 189 p. Cote : 579.6 LAE ; inv. 501850.
Polèse, Jean-Marie. Champignons de nos régions. Riom : De Borée, 320 p. (Nature). Cote : 579.6 POL ; inv. 216441 (nouvelle acquisition).
Secondé, Jean-Claude. Mandorla, Jacques. Les champignons de santé et de longévité : guide pratique de mycothérapie. Paris : Gancher, 2014, 303 p. Cote : inv. 216071 (magasins).
Guide encyclopédique des champignons. Chamalières : Artémis éditions, 2015, 320 p. Cote : 579.6 GUI ; inv. 216443 (nouvelle acquisition).
Carteret, Xavier. Les champignons mortels d’Europe : édition ornée de quarante aquarelles de l’auteur. Paris : Klincksieck, 2015, 189 p. (De natura rerum ; volume 6). Cote : 579.6 CAR ; inv. 216429.
Eyssartier, Guillaume. Roux, Pierre. L’indispensable guide du cueilleur de champignons. Paris : belin, 2014, 351 p. Cote : 579.6 EYR ; inv. 216432 (don de l’Association AMIFAC, 2015).
Polese, Jean-Marie. Le guide des champignons. Paris , Éd. Rustica, 2015, 79 p. Cote : Inv. 216431 (don de l’Association AMIFAC, 2015).
2e édition entièrement revue et augmentée en 1978. Paris : Boubée, 1978. Cote : Inv. 58115.
Roger Heim (1900-1979), pionnier de la recherche sur les champignons hallucinogènes et l’ethnomycologie, ingénieur chimiste de formation, résistant et déporté, fut directeur du Muséum national d’histoire naturelle de 1951 à 1965.
Maublanc, André. Les champignons comestibles et vénéneux. Paris : Lechevalier, 1921. Cote : inv. 37158.
André Maublanc (1880-1958), ingénieur agronome, spécialiste des champignons microscopiques, fut pendant plus de 40 ans le Secrétaire général de la Société mycologique de France et le rédacteur de son Bulletin trimestriel.
Romagnesi, Henri. Petit atlas des champignons ; publié sous le patronage de la Société mycologique de France. Paris : Bordas, 1978-1983. Nouvelle édition en 3 volumes. Cote : 579.5 ROM ; inv. 208133-1 à 3.
Henri Romagnesi (1912-1999), agrégé de l’université, attaché au Muséum national d’histoire naturelle de Paris fut lui aussi secrétaire général puis président de la Société mycologique de France.
Ou plus récent :
Bouchet P. (Université de Reims), Guignard, J.-L. (Université de Paris Sud), Pouchus, Y.-F. (Université de Nantes), Villard, J. (Université Paris Descartes).Les champignons : mycologie fondamentale et appliquée. Paris : Masson, 2005. 2e édition. Cote : 579.5 CHA ; inv. 211667.
Pour finir en image, un clin d’œil aux lecteurs de Jules Verne et du Voyage au centre de la Terre (illustration de Edouard Riou pour l’édition de 1864) :
Depuis ce matin et jusqu’à samedi soir, la cour des Grands-Moulins, au cœur de l’université Paris Diderot, accueille une exposition consacrée aux solariums tournants.
Ces machines furent conçues dans les années 1930 par le docteur Jean Saidman (1897-1949), médecin français d’origine roumaine spécialisé en héliothérapie et actinothérapie.Trois exemplaires furent construits, deux en France (Aix-les-Bains et Vallauris), un en Inde (Jamnagar), le seul à subsister de nos jours.
« Cette exposition s’inscrit dans un projet plus vaste de sensibilisation au don d’organes afin d’honorer la mémoire de ces anonymes, qui par leur générosité, ont su sauver des vies. Par la parole des acteurs de la greffe, mais aussi par la voix des artistes, cette exposition invitera chacun à s’interroger sur l’importance de la transplantation et des enjeux qu’elle implique à l’échelle d’un corps. Corps recomposés ou corps chimériques, ils seront au centre de ce parcours artistique valorisant la création contemporaine et son implication dans les questions sociétales. »
Le 1er prix revient à : Thibaut Fourniols(étudiant en 4e année de pharmacie à l’université Paris Descartes). Enquête résolue après 2 heures et 37 minutes.
Le 2ème prix à : François Dorvault (pseudonyme) (étudiant en 1re année de pharmacie à l’université Paris Descartes). Enquête résolue après 3 jours 4 heures et 46 minutes.
Le 3ème prix revient à : Marie-Alix Marchal (étudiante en 4e année de pharmacie à l’université Paris Descartes). Enquête résolue après 26 jours 1 heure et 30 minutes.
Voici les réponses aux différentes parties de l’énigme :
● 1er indice : Dans la liste des mots ci-dessous :
alguette – algologie – algine – algue – algoïde – algophobie – alginate
l’intrus était le mot « algophobie » ou crainte exagérée de la douleur, du grec algos, douleur et phobos, peur ; tous les autres termes venaient de la racine latine alga, algue.
● 2ème indice : Il fallait ensuite trouver le nom d’une plante dont une dizaine de grammes peuvent entraîner la mort en quelques instants…
Il était suggéré de rechercher cette plante dans un ouvrage collectif dirigé par le professeur Ivan Ricordel (Académie nationale de pharmacie) et mis en ligne en mars 2015 par la BIU Santé. Une recherche par nom d’auteur dans le catalogue de la Bibliothèque, dans la rubrique Livres électroniques ou encore sur le blog de la BIU Santé, où cette publication avait été annoncée quelques semaines auparavant, permettait d’identifier cet ouvrage, intitulé : L’expertise en police scientifique.
Au chapitre 5, intitulé : Expertise toxicologique médicolégale : les poisons recherchés et les outils de l’expert, on trouvait un sous-chapitre 3.9 sur Les toxiques d’origine naturelle (p. 137-138), où l’on pouvait lire, à propos de l’aconit : « l’aconit dont 12 grammes de racine (soit 0,25 mg d’aconitine) sont mortels en quelques minutes par paralysie respiratoire et défaillance cardiaque ».
● 3ème indice : Il s’agissait de compléter un herbier de mots fléchés contenant un indice dont on avait besoin plus loin dans la suite de l’énigme :
1 : Je suis une cyanobactérie filamenteuse, anciennement dénommée «algue bleue», cultivée pour ma valeur nutritionnelle. Réponse : la spiruline.
2 : Je suis une algue verte filamenteuse des eaux douces ou saumâtres, très répandue en France, de la famille des Zygnemataceae. Réponse : la spirogyre.
5 : Ces microalgues unicellulaires sont un constituant majeur du phytoplancton.
Elles peuvent être utilisées comme indicateurs de la qualité des eaux (indice IBD). Réponse : les diatomées.
6 : Produit à partir des algues rouges, les Japonais me nomment : 寒天 (en kanji)
Si vous ne lisez pas couramment le japonais, retrouvez-moi dans une des deux vitrines d’exposition sur les Algues, à l’entrée de la salle Dorveaux. Réponse : l’agar-agar.
7 : Algue verte sphérique, je vis en eau douce en colonies, à la surface de l’eau. Réponse : le volvox.
● 4ème indice : Il s’agissait maintenant de trouver un prénom en sept lettres…
– ma 1re lettre est la 5ème lettre du 1er indice (le mot intrus) = ALGOPHOBIE
– ma 2ème lettre est la 1re lettre du 2ème indice (la plante qui contient un alcaloïde très toxique) = ACONIT
– ma 3ème lettre est la 2ème lettre d’une algue rouge dont vous trouverez un sachet de 100 grammes dans une des deux vitrines d’exposition sur les algues à l’entrée de la salle Dorveaux = DULSE
– ma 4ème lettre est la 3ème lettre du mot n° 7 dans la grille des mots fléchés (cf. 3ème indice) = VOLVOX
– mes trois dernières lettres sont les trois dernières lettres d’une algue dont vous trouverez un sachet de pâtes aux algues de 250 grammes dans une des deux vitrines d’exposition sur les algues, à l’entrée de la salle Dorveaux = SPIRULINE
Le prénom était donc : P+A+U+L+INE = PAULINE !
● 5ème et dernière étape : Je suis donc Pauline, un des personnages principaux d’une œuvre de fiction française publiée dans la deuxième moitié du XIXe siècle, dont l’action se déroule dans un petit port normand sous le Second Empire.
Je vous donnais un dernier indice : mon meilleur ami avait de grands projets de recherches pharmacologiques à partir des algues… qui engloutiront finalement sans résultat une grande partie de mes richesses !
Parvenu à cette étape de votre enquête, il y avait deux situations : soit vous aviez lu un jour ce roman et l’histoire de Pauline et de son fiancé Lazare vous revenait en mémoire, soit vous ne l’aviez jamais lu et c’était plus difficile…
Il vous restait à fouiller une histoire, une chronologie ou une base de données sur la littérature française de 1850 à 1900 ou à rechercher sur Internet à l’aide des indices dont vous disposiez : Pauline, roman français, deuxième moitié du XIXe siècle, recherche, pharmac*, algues, fortune dilapidée, …
Avec un peu de patience vous trouviez La joie de vivre, roman d’Émile Zola, publié en 1884, douzième volume de la série Les Rougon-Macquart, dont l’héroïne, Pauline Quenu, orpheline à l’âge de 10 ans, est recueillie par des cousins de son père, les Chanteau. Leur fils, Lazare Chanteau, ambitieux mais velléitaire et sans méthode, dilapide l’héritage de Pauline sans parvenir à faire aboutir ses recherches pharmaceutiques sur les algues…
Quelques belles couvertures parmi nos dernières acquisitions sur les algues, pour finir en images. Tous ces documents sont consultables et empruntables à la BIU Santé pôle Pharmacie :
Le commissariat d’exposition est assuré par le professeur Bernard DEVAUCHELLE, chef du service de chirurgie maxillo-faciale du CHU d’Amiens et fondateur de l’Institut Faire Faces. Il est le pionnier des greffes de la face depuis 2005.
Il a été assisté de Sylvie TESTELIN, chirurgien maxillo-facial et professeur à l’université Picardie-Jules-Verne.
«À partir de l’histoire des « Gueules Cassées », ces combattants défigurés de la Première Guerre mondiale, «Face à Face» permettra d’évoquer l’évolution de la pensée et des pratiques médicales grâce aux documents et objets choisis dans les collections de quelques illustres chirurgiens de la Grande Guerre. Ces moulages, outils médicaux, photographies, témoignages écrits et filmés seront mis en perspective avec les moyens, techniques et réalisations actuels. Ces exemples traduisent l’importante influence de la rencontre entre des médecins du début du siècle venus de tous horizons au service des soldats défigurés.»
L’exposition s’inscrit dans le cadre du projet européen Interreg «1914Faces2014» dont elle constitue la dernière phase. Elle restitue l’essentiel des travaux de recherche réalisés par les partenaires du projet.
L’exposition se tiendra jusqu’au 11 novembre 2015.
Le fonds Albéric Pont
Pour cette exposition, la BIU Santé prête donc un grand nombre de pièces issues du fonds du Dr Albéric Pont (1870-1960), à l’origine de la création à Lyon en 1914 du premier centre de chirurgie maxillo-faciale en France :
Un ensemble de onze moulages de visages de blessés, dont la plupart sont en plâtre peint et deux en cire colorée
Un album contenant plus de 680 photographies de soldats, avant et après traitement, qui consigne pour chaque blessé les circonstances de la blessure, la date de son entrée dans le service, le diagnostic et la description du traitement. Il recense principalement des opérations pratiquées par le Professeur Vallas et par le Docteur Pont.
En complément de l’album original, certaines pages seront exposées sous forme de reproduction papier et une version numérique complète du document sera accessible sur une borne multimédia.
Une prothèse nasale, et une prothèse oculaire en céramique
Des reproductions de plaques de verre présentant des appareils pour le traitement des fractures des mâchoires.
La BIU Santé prête également un autre document témoignant de l’activité en chirurgie maxillo-faciale, à Marseille cette fois. Il s’agit d’un montage de photographies, réalisé vers 1919 par le Dr F. Bosano de l’Hôtel-Dieu de Marseille, montrant des appareils de maintien, de prothèse et de redressement, photographiés seuls ou en place sur des patients. Cette planche est présente dans l’exposition Les Gueules cassées (rubrique « Document »), sur notre site.