L’été est déjà bien entamé, il est donc grand temps de vous annoncer les résultats du concours Pharmacies du monde épisode 11. Lors de l’épisode précédent, nous avions lancé un concours dont l’objectif est de récompenser les plus belles photographies d’officines.
Étiquette : photographie
Pharmacies du monde, épisode 10
Vous l’attendiez avec impatience, l’épisode 10 de Pharmacies du monde est arrivé !
Avant la pause estivale, nous vous avions sollicité pour nous envoyer vos plus beaux clichés d’officines rencontrées lors de vos voyages. Nous tenons à remercier chaleureusement nos contributeurs : David Benoist, Frédéric Bonté, Louis Bonté, Frédéric Dardel, Pierre Lebon et Catherine Tellaa.
Lisbonne, Paris, Budapest, Assouan, Baden-Baden, Naples, Blérancourt, Moramanga, Paimpol, Tottori, Karlsruhe et Séville : la carte s’étoffe au fur et à mesure grâce à vous.
Octobre : Les dievx de la BIV se mettent en mouvement
« Je suis fasciné par le mouvement, qui est le signe le plus apparent de la vie. »
(Étienne-Jules Marey)
Télécharger le calendrier d’octobre 2018.
Ce mois-ci, les dievx de la BIV mettent à l’honneur le travail d’Étienne-Jules Marey (1830-1904). Médecin, physiologiste et inventeur français, il a fortement contribué à l’avancée de la physiologie. Partant du principe que nos sens ne sont pas assez affutés pour étudier un mouvement, Marey met à profit son ingéniosité en adaptant des machines utilisées en physique pour enregistrer graphiquement les mouvements du corps ou dans le corps. Ceux-ci peuvent ainsi être mesurés, quantifiés, et analysés : c’est la méthode graphique.
Le mouvement par l’image
Le cliché qui illustre ce calendrier correspond à une évolution du travail de Marey. Toujours dans le but d’étudier les mouvements des hommes et de certains animaux, notamment les oiseaux, il utilise la photographie pour capter ce que l’œil ne peut voir. C’est ainsi qu’il créé en 1882, la Station physiologique du Parc des Princes à Boulogne-sur-Seine où il expérimente un nouveau procédé : la chronophotographie. Cette technique consiste à prendre en rafale des instantanés sur une plaque de verre photosensible. Celle-ci est exposée brièvement plusieurs fois, grâce à un obturateur rotatif placé derrière l’objectif, qui laisse passer la lumière par intermittence. Il est ainsi possible d’obtenir sur une même photographie les mouvements décomposés d’un homme ou d’un animal.
Pour mener à bien son travail, Étienne-Jules Marey fait aménager dans sa station un hangar peint en noir, de dix mètres sur dix, équipé de panneaux et de rideaux amovibles, afin d’adapter sa surface à l’usage de la chronophotographie.
De la photographie au film
Pour étudier les mouvements avec plus de précision, Marey et son collaborateur Georges Demeny font breveter un modèle de caméra argentique en 1890. La décomposition photographique du mouvement ne figure plus sur une même plaque, mais image après image sur un rouleau non perforé, au rythme de douze clichés par secondes.
Pour en savoir plus
Vous trouverez dans Médic@ de nombreux ouvrages numérisés concernant les travaux de Jules-Étienne Marey.
La BIU Santé y consacre l’exposition virtuelle la science du mouvement et l’image du temps, réalisée sous l’égide de Marta Braun (Ryerson University), à partir des plaques numérisées par le Collège de France. Elle retrace le travail du physiologiste, à travers 473 plaques photographiques.
Les dievx de septembre, Kafka et slip en lin
C’est la rentrée et son cortège de bonnes résolutions. Pour adopter une meilleure hygiène de vie avant les excès de fin d’année, les Dievx de la BIV vous proposent de vous intéresser au système du bon docteur Müller (qui n’était d’ailleurs pas médecin).
Télécharger le calendrier de septembre 2018.
Mon système – 15 minutes de travail par jour pour la santé par J.P. Müller traduit sur la cinquième édition danoise par E. Philipot.
Jørgen Peter Müller (1866-1938) est un auteur danois, qui après avoir étudié la théologie devint lieutenant du génie puis ingénieur civil. Enfant chétif, il se transforma au fil des ans en un sportif accompli, via une méthode qu’il partage dans ses ouvrages. Avis aux amateurs, il n’y a pas de page Wikipédia en français le concernant !
La présente édition de Mon système, disponible au pôle Médecine de la BIU Santé, est enrichie de 44 photographies, parfois croquignolettes. Car pour illustrer ses exercices, l’auteur n’hésite pas à se mettre lui-même en scène, dans un appareil souvent minimaliste, voire inexistant (ses ouvrages seront d’ailleurs soupçonnés de pornographie, en ce début du XXe siècle sortant tout juste du puritanisme victorien).
Succès d’édition à l’époque (plus de 10.000 exemplaires pour la 5e édition, 30.300 pour le présent tirage en français), Mon système bénéficia d’au moins cinq éditions françaises jusqu’en 1930. L’ouvrage aurait été publié à plus de 2 millions d’exemplaires à travers le monde et traduit en plus de 20 langues. On peut d’ailleurs en trouver en ligne des rééditions contemporaines, qui vantent son programme en 6 semaines et 18 exercices.
« [Ce livre] parle au lecteur sur un ton persuasif, convaincant et avec une autorité irrésistible. »
Comme Kafka (qui était un grand admirateur de cette méthode) vous y découvrirez «les divers systèmes de gymnastique en chambre (30 ans d’expérience)», les «vêtements de dessous rationnels» (spoiler : vive le lin !), «les soins à donner aux pieds» («Un pied mal entretenu a quelque chose du cadavre») et qu’une température modérée de 15° est bénéfique dans les appartements (l’auteur est danois).
Derrière ces titres surannés se dessine une hygiène de vie dont bien des aspects demeurent d’actualité. Tant et si bien que les exercices Muller sont encore pratiqués par de nombreux adeptes aujourd’hui, dans le monde entier.
À noter en fin d’ouvrage une réclame pour «les meilleurs vêtements de dessous du XXe s.». Avis aux publicitaires, un autre encart demeure disponible en-dessous, mais réservé à des tubs ou des pommes d’arrosoir. À bon entendeur…
En savoir plus
Kafka’s Calisthenics (article de Slate en anglais)
Les photographies de dermatologie de Félix Méheux
Notre banque d’images (plus de 230.000 clichés libres de droits pour la plupart) s’enrichit encore de nouvelles collections en provenance de l’hôpital Saint-Louis.
Le service des archives de l’AP-HP a reçu en 2012 les archives du Musée des moulages et de la bibliothèque Henri-Feulard de l’hôpital Saint-Louis. Parmi celles-ci, de nombreuses photos réalisées par Félix Méheux (1838-1908) : 194 images dont 146 tirages sur papier albuminé collés sur carton et 36 photographies aquarellées. Cette collection appartient autant à l’histoire d’une technique (la photographie) qu’à celle d’une discipline médicale (la dermatologie).
La production de Félix Méheux s’inscrit dans un contexte particulier à l’hôpital Saint-Louis, celui de la restauration de l’influence de l’école française de dermatologie à la fin du XIXe s. L’utilisation de la photographie permet d’illustrer les cas cliniques publiés dans les revues. Support essentiel pour l’enseignement et la recherche clinique, elle restitue avec exactitude et à un coût moindre la réalité. Le noir et blanc des clichés est parfois réhaussé à l’aquarelle pour donner une image fidèle du sujet.
Sans formation scientifique ou médicale, Félix Méheux intervient pendant plus de dix ans au tournant du XXe siècle, à l’hôpital Saint-Louis à la demande des médecins. Il collabore également avec d’autres hôpitaux (Broca, Hôtel-Dieu) ou l’Institut Pasteur. Les photographies de syphilis, alors préoccupation quotidienne des dermato-syphiligraphes, représentent une part significative de la collection.
En 2017, les archives de l’APHP ont fait numériser ces documents : à la fois pour préserver ces archives fragiles, et pour les diffuser plus largement : c’est le cas depuis le mois de juin sur le site de la BIU Santé, à l’adresse suivante.
Elles viennent s’ajouter aux autres numérisations issues du musée de l’hôpital Saint-Louis
- Les moulages de cire du musée
- Les collections de la Bibliothèque Henri-Feulard
- L’exposition virtuelle sur le musée
En savoir plus
Présentation du fonds sur le site de la BIU Santé (rubrique Les collections de dermatologie de l’Hôpital Saint-Louis)
L’ensemble des documents numérisés sur le site de la BIU Santé
Félix Méheux, artiste dermatographe, dans « Patrimoine en revue », publication de l’APHP.
Pharmacies du monde, épisode 9
Amis pharmaciens et amoureux de la pharmacie, l’été approche et les Pharmacies du Monde vous présentent leur neuvième épisode.
Lors de notre dernier opus, nous vous avions lancé le défi de nous envoyer vos plus beaux clichés d’officines rencontrées lors de vos voyages. Vous avez été nombreux à le relever et nous vous en remercions !
Les membres du jury du jeu concours « Pharmacies du monde » ont décidé de récompenser les trois plus belles photographies, parmi tous vos clichés. Cela n’a pas été facile ! Les photographies sélectionnées illustrent cet article.
Merci à mesdames et messieurs François Maignen (alias @PotardDechaine sur Twitter : Ballarat, Dunkeld, Dornoch, Drumnadrochit, Great Ocean Road, Hallsgap, Healesville, Melbourne, Fort Augustus et Sorrente), Catherine Blum (Stockholm), Nathalie Charrier-Arrighi (Îles Canaries), David Benoist (Disneyland et Provins), Marjolaine Labertonière (alias @marjo_lab sur Twitter : Kehl et Strasbourg), Nicole Cesselin (Guatemala), Sandrine Rocheron (La Havane, Pinar del Rio et Vinales) et Catherine Tellaa (Ise et Tinghir).
Un grand merci aussi aux membres du jury de cet épisode : Clotilde Rutkowsky, Sylvie Cavard et Rodrigo Fernandez.
En avril, danse avec les Dievx (grecs)
Φοράν παρά φοράν
Télécharger le calendrier d’avril 2018.
Plutarque a fourni une description de la danse antique, analysée par Jean Nogué dans le Bulletin de correspondance hellénique en 1937. Il évoque les positions, les mouvements et même les temps où le danseur, selon l’expression de Reinach reprise par Nogué, «tient la note».
Au XIXe siècle, Maurice Emmanuel s’intéresse à la danse antique selon une approche reconstructionniste. Il collabore alors avec Étienne-Jules Marey, et tous deux emploient la chronophotographie pour retrouver, non seulement le mouvement du corps mais aussi celui du tissu du vêtement, comme en témoigne l’image choisie pour notre calendrier d’avril. Mais Emmanuel ne s’appuie pas sur les sources littéraires, comme le texte de Plutarque, qu’il considère comme peu fiables. Il préfère les sources visuelles, quitte à en assembler plusieurs différentes. Il a également recours à la danse contemporaine, grâce à l’aide de Joseph Hansen, maître de ballets de l’Opéra de Paris, pour retrouver les gestes perdus de l’Antiquité.
Au début du XXe siècle, Georges Demenÿ reprend les études de Maurice Emmanuel et compare quant à lui les attitudes des danseurs grecs, tels qu’ils avaient été reconstitués au XIXe siècle, à des mouvements de gymnastiques.
À la fin des années 1960, la danse antique fait l’objet de nouvelles études de Louis Séchan et les travaux d’Emmanuel et Marey ont été analysés récemment, dans un article d’Audrey Gouy qui nous a servi de support et dans un article de Josette Ueberschlag.
Les reconstitutions du XIXe siècle sont sûrement moins les témoins de la réalité de la danse antique que de la manière dont ce siècle s’est approprié l’Antiquité. En effet, bien qu’il soit possible de reconstituer les conventions au moyen des sources, si la danse exprime les «mouvements de l’âme»[1], peut-on espérer reconstruire et comprendre, à tant de siècles de distance, «l’âme» de la Grèce antique ?
C’est une question que nous aurions pu poser à M. Guy Cobolet, lui qui a exercé pendant six ans à l’École française d’Athènes avant de prendre la direction de la BIU Santé de 2000 à 2018. Nous souhaitons d’ailleurs lui dédier les DIEVX du mois d’avril et le remercier, personnellement, pour la confiance qu’il nous a accordée et pour son soutien dans tous nos projets, de ce simple calendrier à la journée d’étude Fecit ex natura, entre autres.
[1] Nous empruntons ces mots à la présentation de l’exposition Corps en mouvement, qui s’est tenue au Louvre du 6 octobre 2016 au 3 juillet 2017.
En savoir plus
Les documents sur Étienne-Jules Marey à la BIU Santé
La science du mouvement et l’image du temps, 473 plaques photographiques d’Étienne-Jules Marey (exposition virtuelle BIU Santé)
Pharmacies du monde, épisode 8
Avant l’été, nous vous avions lancé le défi de nous envoyer vos plus beaux clichés d’officines rencontrées lors de vos voyages. Vous avez été nombreux à le relever et nous vous en remercions !
Les membres du jury de la rentrée ont décidé de récompenser les trois plus belles photographies, parmi tous vos clichés. Cela n’a pas été facile ! Les photographies sélectionnées illustrent cet article.
Merci à Annie Bitbol (Cayeux-sur-Mer, Florence, Honfleur, New York, Oxford, Pise et Saint-Valéry-sur-Somme), François Maignen (alias @PotardDechaine sur Twitter : Côte des Blancs et Rye), Catherine Weill (Les Pieux et Tel Aviv), @dFoFair sur Twitter (Bordeaux), Didier Partouche (Derby, Hampstead, Juvisy, Llandudno et Woodfor Green), Francine Casas (Forli), Rodrigo Fernandez (Valence), @ilocinetweet sur Twitter (San Miguel de Allende) et Brigitte Rebillard (Tokyo).
Si vous avez réalisé des photographies pendant vos vacances, vous pouvez nous les envoyer à l’adresse blog@biusante.parisdescartes.fr et elles seront publiés dans notre prochain épisode.
Mélanie Dadoy et Sidonie Vicet
Carte de l’épisode 8 des Pharmacies du monde :
Pharmacies du monde – épisode 7
Amis pharmaciens et amoureux de la pharmacie, l’été approche et les Pharmacies du Monde vous présentent un septième épisode.
Au cours de vos dernières vacances, vous avez été nombreux à nous envoyer vos plus beaux clichés d’officine !
Merci à mesdames et messieurs François Maignen (alias @PotardDechaine : Franschhoek, Dubaï et Lund), Annie Bitbol (Nagoya, Padoue et Venise), Frédéric Bonté (Tokyo et Matsue), Nathalie Charrier-Arrighi (Alger, Alicante, Madrid et Iran), Mélanie Dadoy (Lisbonne et Venise), Ludovic Tant (Givenchy-en-Gohelle), Sandrine Rocheron (Saint-Pierre, Martinique), Catherine Tellaa (Jaco, Costa Rica), Jean-Marie Vailloud (alias @grangeblanche : Paris), Didier Partouche (Oulan-Bator) et Francine Casas (La Havane).
Pour l’épisode de la rentrée prochaine, nous vous lançons un défi. Une récompense attend la personne qui aura pris, pendant les vacances d’été, la plus belle photo de pharmacie, celle qui sort de l’ordinaire, celle qui est ancienne, ou celle qui est amusante ! Toutes les photos seront publiées sur notre blog et viendront compléter la carte, qui compte désormais 360 photos réparties entre 109 villes, dans 37 pays et sur les 5 continents.
Vous pouvez envoyer vos photographies à l’adresse suivante : blog@biusante.parisdescartes.fr
Pour consulter l’ensemble des photographies reçues à ce jour, rendez-vous sur la rubrique du blog : Pharmacies du monde.
Vous pouvez également faire un tour sur le compte twitter @1Jour1Pharmacie, qui publie régulièrement des photographies d’officines.
La BIU Santé vous souhaite de bonnes vacances !
Mélanie Dadoy et Sidonie Vicet
chargement de la carte - veuillez patienter...