La Bibliothèque Interuniversitaire de Santé participe à l’opération #ColourOurCollections organisée chaque année par la New York Academy of Medecine. Durant une semaine, des bibliothèques, centres d’archives et établissements culturels dans le monde, partagent des illustrations issues de leurs collections numérisées. Les visiteurs sont ainsi invités à faire parler leur créativité en coloriant les images proposées.
Sous la direction de leur enseignant, Gilles Marrey, les étudiants se sont positionnés dans toute la bibliothèque (et certains dans le hall de l’université) pour y dessiner leurs croquis.
Certains ont pu accéder aux passerelles, d’ordinaire réservées au personnel de la bibliothèque.
Nous avons ainsi pu bénéficier d’une belle cohabitation entre étudiants assis (nos lecteurs habituels) et étudiants debout (nos invités du jour) !
À l’accueil, des visiteurs posent parfois cette question : « Que faites-vous quand vous n’êtes pas en poste ici ? ». Cette interrogation démontre que nos métiers sont relativement méconnus, le service public n’étant que la partie visible de l’iceberg.
Ainsi, l’idée de dresser des portraits professionnels est née de la volonté de faire découvrir la diversité de nos tâches, assurées par des femmes et des hommes aux profils variés. Restait à trouver des volontaires…
Nous remercions, Florence, 48 ans, en poste à la BIU Santé depuis quatorze ans, de s’être prêtée au jeu des questions.
Pourquoi as-tu choisi de travailler en bibliothèque ?
Je savais à peine lire que je fréquentais déjà la bibliothèque de ma ville. J’aimais bien l’ambiance qui y régnait. Après des études en biologie et en agro-alimentaire, je n’ai pas trouvé de travail dans ma branche. Je me suis alors reconvertie et j’ai trouvé un poste d’aide documentaliste dans un collège. Ça a duré un an et demi.
Après cette première expérience en collège, j’ai travaillé pendant cinq ans à la bibliothèque municipale de Sceaux en tant que responsable de l’espace multimédia, puis j’ai intégré la BIU Santé en 2004 car je voulais me rapprocher de l’univers de la médecine, ayant une formation de biologiste. J’occupe maintenant le poste de magasinier principal à la BIU Santé.
En quoi consiste ce poste ?
Je fais du service public : l’accueil, la communication des documents demandés par les lecteurs (voir la vidéo « circuit d’une demande » en bas de cet article). Je m’occupe aussi de l’estampillage, de l’équipement d’ouvrages et du rangement. Ces tâches consistent à apposer le cachet de la bibliothèque sur nos collections et à les équiper d’une bande anti-vol, avant de les intégrer dans nos rayonnages.
Je peux être amenée à concevoir les plannings de mon équipe quand notre cheffe de service est absente, et j’effectue également du récolement de périodiques.
Qu’est-ce que le récolement ?
Cela consiste à dresser un inventaire de nos collections de revues, et de mettre en évidence les lacunes (numéros manquants). Grace à ce travail, nous pouvons mettre à jour les états de collection sur notre catalogue.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ? Et ce qui te plaît le moins ?
Ce que je préfère, c’est le contact avec le public : j’aime me sentir utile en accueillant et en orientant nos visiteurs. Et ce qui me plaît le moins, c’est travailler dans des magasins poussiéreux, ou près de la machinerie où il fait très chaud.
Comment vois-tu ton avenir dans les bibliothèques ?
Pour le moment je fais une pause en ce qui concerne les concours. J’ai tenté une fois celui pour être Bibas (bibliothécaire assistant spécialisé), mais je n’ai pas été admissible. J’aimerais continuer à occuper un poste « qui bouge », car je ne me vois pas rester devant un ordinateur toute la journée.
Comment occupes-tu ton temps libre, en dehors de la bibliothèque ?
Je fais du tennis de table – deux heures par semaine, de la randonnée, et de la peinture.
Tu avais d’ailleurs exposé l’année dernière dans le hall de l’université.
Oui, j’ai vendu une toile cinquante euros, qui représentait une coupe transversale du sang. C’était la première exposition que je faisais et j’aimerais en refaire d’autres.
La BIU Santé a la chance de recevoir régulièrement des propositions de dons d’ouvrages ou d’objets iconographiques, ce qui lui permet d’enrichir considérablement ses collections.
L’hôpital Cochin (AP-HP) a ainsi proposé un fonds d’ouvrages spécialisés en rhumatologie de plus de 700 volumes, ainsi qu’un fonds d’archives de clichés radiologiques à destination de la recherche en histoire de la médecine.
Un grand merci à l’hôpital Cochin AP-HP pour cette généreuse contribution !
Si vous souhaitez vous aussi faire partie de nos donateurs, vous trouverez tous les renseignements utiles ici. Vous pouvez également écrire à don@biusante.parisdescartes.fr.
Du 4 au 8 février 2019, la BIU Santé est heureuse de participer pour la troisième année consécutive à l’opération #ColorOurCollections (en français : coloriez nos collections).
Des institutions culturelles du monde entier (bibliothèques, musées, archives…) s’associent pour proposer des planches à colorier réalisées à partir de leurs collections. De quoi vous occuper pendant ces longues journées d’hiver.
Les seize illustrations proposées par la BIU Santé sont téléchargeables en format PDF. Retrouvez-les également sur nos comptes Pinterest et Facebook. Elles sont issues des fonds historiques des pôles Médecine et Pharmacie – la plupart peuvent se retrouver dans Medic@, notre bibliothèque numérique (quatre millions de pages en libre accès).
Cette année, le thème « les animaux fantastiques » a été retenu par la BIU Santé.
À vous de les imprimer et de les colorier suivant votre inspiration. Et partagez avec nous vos plus belles créations (sur les réseaux ou par mail : blog@biusante.parisdescartes), nous les publierons !
Voici à gauche, un extrait de ce nouvel album, issu d’un ouvrage d’Ambroise Paré. Espérons que cela éveillera votre âme d’artiste.
Ce mois-ci, les dievx de la BIV mettent à l’honneur le travail d’Étienne-Jules Marey (1830-1904). Médecin, physiologiste et inventeur français, il a fortement contribué à l’avancée de la physiologie. Partant du principe que nos sens ne sont pas assez affutés pour étudier un mouvement, Marey met à profit son ingéniosité en adaptant des machines utilisées en physique pour enregistrer graphiquement les mouvements du corps ou dans le corps. Ceux-ci peuvent ainsi être mesurés, quantifiés, et analysés : c’est la méthode graphique.
Le mouvement par l’image
Le cliché qui illustre ce calendrier correspond à une évolution du travail de Marey. Toujours dans le but d’étudier les mouvements des hommes et de certains animaux, notamment les oiseaux, il utilise la photographie pour capter ce que l’œil ne peut voir. C’est ainsi qu’il créé en 1882, la Station physiologique du Parc des Princes à Boulogne-sur-Seine où il expérimente un nouveau procédé : la chronophotographie. Cette technique consiste à prendre en rafale des instantanés sur une plaque de verre photosensible. Celle-ci est exposée brièvement plusieurs fois, grâce à un obturateur rotatif placé derrière l’objectif, qui laisse passer la lumière par intermittence. Il est ainsi possible d’obtenir sur une même photographie les mouvements décomposés d’un homme ou d’un animal.
Pour mener à bien son travail, Étienne-Jules Marey fait aménager dans sa station un hangar peint en noir, de dix mètres sur dix, équipé de panneaux et de rideaux amovibles, afin d’adapter sa surface à l’usage de la chronophotographie.
De la photographie au film
Pour étudier les mouvements avec plus de précision, Marey et son collaborateur Georges Demeny font breveter un modèle de caméra argentique en 1890. La décomposition photographique du mouvement ne figure plus sur une même plaque, mais image après image sur un rouleau non perforé, au rythme de douze clichés par secondes.
Pour en savoir plus
Vous trouverez dans Médic@ de nombreux ouvrages numérisés concernant les travaux de Jules-Étienne Marey.
La BIU Santé y consacre l’exposition virtuelle la science du mouvement et l’image du temps, réalisée sous l’égide de Marta Braun (Ryerson University), à partir des plaques numérisées par le Collège de France. Elle retrace le travail du physiologiste, à travers 473 plaques photographiques.
En mai 2018 la BIU Santé a accueilli, pour la deuxième année consécutive, trois ateliers Wikipédia destiné aux étudiant(e)s sages-femmes. Chaque atelier comportait deux séances de trois heures, animées par des bénévoles de Wikimédia France : Kikuyu3, Chaoborus et Wikinade (merci à eux !). Vingt-quatre étudiant(e)s étaient concerné(e)s cette année (ainsi que deux collègues bibliothécaires).
Se familiariser avec Wikipédia…
La première séance était une présentation de l’encyclopédie, où étaient abordés son historique, son fonctionnement, et sa modération. À la fin du cours, les étudiant(e)s étaient invité(e)s à se créer un compte, avant de pouvoir modifier ou compléter une page, voire même en créer une nouvelle pour les plus ambitieux. Et puisque cette formation ne s’arrête pas à la porte de la salle, les futur(e)s sages-femmes avaient alors pour consigne de travailler en binôme à l’amélioration d’une page choisie dans une liste d’articles « perfectibles » repérés à l’avance par les bibliothécaires et les wikipédiens, avec l’aide des enseignants.
… et mettre les mains dans le cambouis
Malgré une période chargée en partiels, les étudiant(e)s ont majoritairement fait l’effort de préparer la deuxième séance, en passant au crible un ou deux articles. Il s’agissait de repérer les corrections et enrichissements envisageables sur des sujets intéressant la maïeutique.
Restaient alors trois heures pour mettre en œuvre ces changements, avec l’aide des bénévoles de l’association. La lecture / discussion en groupe des articles s’est révélée intéressante et enrichissante pour les «élèves», et motivante pour les formateurs, qui ont ainsi pu les sensibiliser à certains aspects de l’encyclopédie actuelle, par exemple :
Mise en évidence de biais culturels (la politique de l’enfant unique récemment réformée en Chine, complètement absente d’un des articles examiné) ;
Cette partie de la formation était très vivante, et les élèves y ont été particulièrement réceptifs.
Au final, ce sont plus de vingt articles qui ont été édités, à des degrés divers. Il pouvait s’agir du simple rajout d’une illustration, d’un enrichissement tiré d’une page similaire en langue étrangère, de la correction d’imprécisions ou d’erreurs, ou de complément de sources… entre autres ! Sur des articles très généraux comme Gynécologie, ou plus pointus tels le canal de Müller.
De quoi désinhiber pour de futures corrections en ligne – car si on croise parfois des erreurs sur l’encyclopédie, rares sont les internautes qui osent les corriger.
Soyez les acteurs du savoir !
La création d’un compte Wikipédia est simple et rapide. Chacun peut contribuer à la hauteur du temps qu’il a à y consacrer.
Bibliothécaires, professionnels de santé, étudiants, chercheurs, vous pouvez tous rajouter votre pierre à l’édifice pour enrichir cette fabuleuse encyclopédie.
À noter que dans le domaine médical, un partenariat existe désormais entre Wikipédia et la Collaboration Cochrane. Les articles de Wikipédia, bien référencés, sont en effet souvent consultés par les internautes en quête d’informations sur la santé. Il faut donc veiller à ce que les informations sur ces sujets soient particulièrement fiables. Pour ce faire, la Cochrane recrute des volontaires chargés de mettre à jour dans les articles de l’encyclopédie les références à ses revues systématiques :
Et dans un registre différent, la BIU Santé participe également à la diffusion des images qu’elle a numérisées en les déposant en masse sur Wikimedia Commons. Plus d’informations sur ce projet ici.
Dans le cadre de la formation tout au long de la vie, onze membres du personnel de la Bibliothèque interuniversitaire de Santé ont profité d’une visite organisée le 3 juillet 2018 dans les locaux du CTLes (Centre technique du livre de l’enseignement supérieur).
Partenaire historique de notre établissement, le CTLes fut fondé en 1996 pour désengorger les bibliothèques de l’enseignement supérieur en Île-de-France, qui n’avaient plus la capacité de stocker leurs collections. Le travail des 28 employés qui le composent s’articule autour de trois missions :
La collecte, la gestion et la conservation des documents imprimés qui lui sont confiés par les bibliothèques
La communication des documents aux bibliothèques (PEB)
La mutualisation des collections.
Après une rapide présentation de l’établissement, la visite a commencé par le service matériel, où sont réceptionnés, pointés, dépoussiérés et mis en boîte les documents reçus par le centre.
L’entrée d’une collection au CTLes peut prendre trois formes :
Le dépôt : la bibliothèque, par manque de place, loue un espace de stockage pour y déposer ses documents (thèses, monographies, périodiques)
La cession : la bibliothèque cède la propriété de ses documents au CTLes
Le stockage provisoire : pour des raisons logistiques (travaux, inondation, etc.), la bibliothèque stocke provisoirement ses collections au CTLes.
La visite s’est poursuivie avec le service communication des documents, qui traite les demandes de prêt émanant des bibliothèques. Les imprimés sont ainsi communiqués par navette pour l’Île-de-France et par courrier pour la province, les DOM-TOM et l’étranger.
Le groupe s’est ensuite dirigé vers le service catalogage, puis vers le service du traitement intellectuel des collections où les documents cédés au centre font l’objet d’une relocalisation dans le Sudoc (Système Universitaire de Documentation).
La visite a continué avec les différents services administratifs (comptabilité, ressources humaines, gestion des conventions) et s’est prolongée dans le service de conservation partagée qui co-anime avec la BIU Santé, le plan de conservation pour les périodiques de médecine en Île-de-France, notamment.
Enfin, le groupe a pu admirer les impressionnants magasins de stockage. Les 75 km linéaires du bâtiment 2 étant occupés, un deuxième bâtiment a vu le jour en 2016 : il regroupe deux magasins de 55 km linéaires chacun. Actuellement seul le magasin 2A est utilisé, mais avec l’exploitation du magasin 2B prévue en 2026, la capacité totale du centre s’élèvera à 185 km linéaires, soit l’équivalent en longueur de 1 850 terrains de foot !
Cette visite fort instructive s’est terminée par un café, moment d’échanges et de convivialité. Les participants ont été ravis de cette matinée, et le personnel de la BIU Santé s’est engagé en retour à faire visiter notre bibliothèque aux membres du CTLes.
Nous remercions M. Guillaume Niziers, directeur du centre, ainsi que Cécile, Alexandra, Delphine et l’ensemble du personnel, pour leur chaleureux accueil.
C’est en 1817 que ce qui allait devenir «la maladie de Parkinson» a été décrit pour la première fois, par le médecin anglais du même nom.
Le King’s College de Londres a organisé fin 2017 une exposition sur ce thème, Parkinson of the disease, pour les 200 ans de cette publication. À cette occasion, la BIU Santé a fourni quelques images de la thèse de Constantin Tretiakoff de 1919 sur ce même sujet.