La BIU Santé organise une journée d’étude le vendredi 18 novembre 2016 sur le thème :
Fecit ex natura : le métier d’illustrateur des sciences médicales du XVIe au XXe siècle
Nicolas Henri Jacob : Muscles du dos (étude). Dessin pour le Traité complet de l’anatomie de l’homme de J. M. Bourgery, 1831-1854. Paris, BIU Santé, cote : Ms 81.
Sous la direction de Maxime Georges METRAUX (université Paris-Sorbonne), Chloé PERROT (université de Lille 3), Jean-François VINCENT (Bibliothèque interuniversitaire de santé, Paris).
À Paris, 12, rue de l’École-de-Médecine, grand amphithéâtre de l’université Paris Descartes (métro Odéon).
Entrée libre.
L’illustration médicale a attiré de nombreux collectionneurs et institutions en raison de son intérêt scientifique comme pour ses qualités formelles. Certaines de ces œuvres ont été abondamment diffusées et commentées. À ce jour, les métiers de cette imagerie spécialisée ainsi que les relations entre praticiens et artistes ont pourtant peu intéressé la recherche.
Conférence prononcée par Marie-France MAMZER, PU-PH éthique et médecine légale, faculté de médecine Paris Descartes.
La conférence aura lieu dans l’amphithéâtre Frézal (15, rue de l’École-de-Médecine, site des Cordeliers, 2e étage) de 18h à 20h30. Elle sera filmée puis mise en ligne à l’adresse suivante.
L’accès à ces rencontres est libre et ne nécessite pas d’inscription.
Retrouvez le programme 2016-2017 et les vidéos des sessions précédentes en cliquant sur ce lien.
En raison d’une maintenance informatique, certains de nos services en ligne risquent d’être momentanément indisponibles pendant la journée du jeudi 15 septembre 2016.
Attention, l’accès au pôle Médecine de la BIU Santé sera modifiéle vendredi 9 septembre 2016.
De 9h à 14h, l’accès à l’université se fera par le 85, boulevard Saint-Germain.
Si la porte est fermée, SONNEZ pour qu’on vous ouvre !
L’accès à la bibliothèque se fera ensuite par le fond de la salle Landouzy (à gauche en haut de l’escalier).
Les salles de lecture seront ouvertes comme à l’accoutumée, vous pourrez donc venir travailler au 12, rue de l’École-de-Médecine. La bibliothèque sera ouverte normalement de 9h à 20h.
Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée.
Marten Sagemolen est un peintre inconnu du grand public, et méconnu des amateurs d’art. Preuve de cette discrétion, il ne bénéficie que d’une ébauche de notice dans l’édition anglaise de Wikipédia, rien en hollandais, ni en français (avis aux wikignomes !). Les différentes graphies adoptées pour son patronyme n’aident pas non plus à sa notoriété : il est tantôt Marten Sagemolen, tantôt Martin Zaagmolen, voire Martinus Saeghmolen, entre autres.
Cette œuvre pourrait n’avoir aucun rapport avec les planches anatomiques, et c’est pourtant le cas. Sous prétexte de présenter le supplice de Marsyas, le peintre nous livre un corps digne de l’atlas de Van Horne, mais cette fois-ci mis en scène.
Pour mémoire, Marsyas est un satyre phrygien qui attira la jalousie d’Apollon. Ce dernier, rancunier comme peuvent l’être les dieux grecs, fit dépecer son malheureux rival.
C’est souvent le début de l’exécution que les artistes affectionnent : Marsyas est entravé, le couteau commence à peine à entailler ses chairs, dans le meilleur des cas. Le Hollandais Johann Lyss, au début du 17e s. opte par exemple pour cette composition bienséante (ci-contre). Au siècle précédent (et plus au sud), Le Titien était à peine plus audiacieux, même si le satyre est déjà en bien mauvaise posture (ci-dessous).
Sagemolen ne se contente pas de ces préliminaires, et nous confronte sans détour aux conséquences du supplice : c’est un écorché presque intégral qui est exposé, de face, dans une posture aussi inconfortable que peu naturelle.
Le tableau est signé de 1658. Il est donc parfaitement contemporain des dessins commandés par Van Horne, datés entre 1654 et 1660. Les corps représentés sont d’ailleurs approximativement de mêmes dimensions (la toile mesure 115,4 x 101,5 cm). Cette concomitance offre une perspective nouvelle sur le choix étonnant des muscles mis à nu.
Le supplice de Marsyas appartenait autrefois à l’Allemand Binder, avant de passer dans une collection française. Il était connu par des reproductions en noir et blanc datant du début du 20e siècle. La vente Christie’s permet désormais d’en admirer des clichés en couleur (reproduits ici avec l’aimable autorisation de la maison de vente).
Il sera également possible de le contempler sur place à partir du 9 septembre. La notice accompagnant le tableau est riche d’enseignements (cliquer sur l’icône + en face de la rubrique «Lot notes»).
Et si vous disposez de 40.000 à 60.000 euros (suivant les estimations), n’hésitez pas à offrir cette belle œuvre à la bibliothèque, en complément parfait de nos planches !
Les amateurs d’anatomie sont invités à suivre notre blog dans les semaines qui viennent : nous y parlerons bientôt de la grande exposition Lairesse (auquel un destin facétieux a lié Van Horne et Sagemolen dans nos collections) et d’une journée d’étude à venir sur le thème de l’illustration médicale.
La réalité derrière cette image insolite est loin d’être légère : il s’agit d’illustrer des plaies articulaires du genou traitées par la suture primitive, après la bataille de la Malmaison en 1917, il y a bientôt un siècle. L’image en question est issue de la Notice sur les titres et travaux chirurgicaux de E. Marquis, 1938, consultable gratuitement sur Medic@, notre bibliothèque numérique (plus de 4 millions de pages).
Les plus mélomanes d’entre vous auront reconnu l’accroche de ce billet, empruntée à l’un des succès de Mistinguett. Chanson qui date, quant à elle, de 1933 – même si c’est en 1919 que la chanteuse est réputée avoir fait assurer ses jambes, «les plus belles de Paris», pour 500.000 F de l’époque. Un de nos ouvrages du pole Médecine évoque d’ailleurs cette artiste, contrairement à ce que pourrait laisser deviner son titre : De Charcot à Charlot : mises en scène du corps pathologique. Vous pouvez le consulter sous la cote 198180.
La Cosmétothèque® est une association loi 1901. Jean-Claude Le Joliff, initiateur du projet, le présente en quelques mots :
«La beauté est une notion à la fois intemporelle et universelle, partagée par de nombreuses cultures et civilisations, traversant l’histoire au gré de constantes évolutions techniques et sociétales. Sciences, techniques et recherches permettent à cette industrie une évolution permanente. Produits de soins, de maquillage ou de toilette sont devenus de véritables concentrés de technologies. Ils n’en demeurent pas moins les témoins d’un art initial, celui du mélange.
Cette industrie est le siège d’une intense recherche d’innovation. Or, celle-ci doit prendre appui en permanence sur le meilleur état de l’art. La Cosmétothèque® a pour ambition de permettre la conservation des sciences et techniques à la base de la création des produits de beauté.
En retraçant l’histoire des produits, des ingrédients, des techniques, la démarche des marques, par le témoignage des grands acteurs de ce domaine, la Cosmétothèque® participera activement à maintenir les métiers, les techniques et les produits au meilleur état de l’art.»
On trouvera prochainement sur ce site :
des Cahiers, dossiers regroupant l’ensemble des contributions réalisées sur un thème donné et liées à la cosmétique, ses maisons et ses produits) – les premiers sujets sont déjà annoncés
des expositions virtuelles
des mémoires d’études
des fictions en rapport avec les activités cosmétiques.
Comme en 2014, étudiants, enseignants et professionnels de la santé et de la documentation ont été invités à parler de leurs besoins et pratiques documentaires. Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu de ces échanges (rédigé avec l’aide des intervenants, merci encore à eux pour leur participation).
Étaient présents sur l’estrade :
Marie Ecollan, interne de médecine générale (Paris Descartes)
Sophie Guiquerro, responsable de la bibliothèque de l’hôpital européen Georges-Pompidou (SCD Paris Descartes)
Nicole Mesnil, sage-femme enseignante (École de sages-femmes Baudelocque – Paris)
Murielle Supper, adjointe à la directrice de l’Institut en soins infirmiers Camille-Claudel d’Argenteuil
Les trois thèmes traditionnels ont été abordés au cours de cette table ronde :
Quels sont les usages et besoins pour la documentation en santé ?
Quels sont les outils utilisés par les professionnels de santé pour accéder à la documentation, ont-ils reçu une formation spécifique à ces outils ?
Comment accède-t-on aux documents, dans un contexte budgétaire contraint ?
Les besoins en documentation des différents publics
En école de sages-femmes, Nicole Mesnil précise qu’il faut suivre de manière privilégiée la dynamique des étudiants, selon l’évolution du cursus de maïeutique basé sur le développement des compétences métier. Ces étudiants ont cours à l’école Baudelocque ou à la faculté de médecine, et fréquentent toutes les bibliothèques. Ils rapportent un manque de places assises à la bibliothèque de la faculté de médecine, particulièrement l’après-midi (présence des étudiants en médecine), bien qu’on leur ouvre une salle de travail à l’école, avec un seul ordinateur connecté à Internet, sans ouvrages de référence (pas de surveillance possible). Une augmentation du nombre de postes informatiques pourrait permettre un accès facilité aux ressources en ligne sur place et/ou le décalage des horaires des centres de documentation pour s’adapter aux rythmes des étudiants.
«Guérisseurs, envoûteurs et exorcistes. Reflets contemporains»
Il aura lieu le samedi 10 septembre 2016 au cloître des Récollets à Metz.
«À travers le prisme de la sorcellerie et de la contre-sorcellerie, ce colloque abordera d’une part, les traitements thérapeutiques rituels habituellement inaccessibles aux non-initiés et, d’autre part, il initiera une réflexion sur la diversité et la complexité des trajectoires médicales, des prises en charge et des relations soignants-soignés dans les différents champs de la médecine.»
Des anthropologues et experts en communication – Emmanuelle SIMON, Françoise LEMPEREUR et Deborah KESSLER-BILTHAUER traceront les contours (forme et fond) d’une réalité contemporaine qui concerne un nombre croissant d’individus. Christophe AURAY, vétérinaire, évoquera les outils – les plantes – et leur destination d’usage. Guy LESOEURS, anthropologue et psychanalyste, à partir des «objets» évoquera les représentations, il introduira la question de la relation. Renaud EVRARD, psychologue, interrogera la relation thérapeutique.
«La table ronde regroupera les intervenants du colloque pour un temps d’échange. Nous aurons également le plaisir d’accueillir Olivier SCHMITZ, sociologue et docteur en anthropologie de la santé, chercheur qualifié à l’Institut de Recherche Santé et Société (IRSS) de l’université catholique de Louvain (Belgique) dont les riches travaux portent sur les médecines parallèles comme l’homéopathie notamment, mais également, sur les médecines non conventionnelles pratiquées par des guérisseurs et autres thérapeutes de l’invisible.»
La Bibliothèque interuniversitaire de Santé conserve plusieurs ouvrages sur ce thème, qui a traversé les siècles et qui intéresse les chercheurs aujourd’hui encore. De nouvelles pistes de recherche sont à explorer et à redécouvrir. Les médecines parallèles ou médecines douces (homéopathie, aromathérapie, naturothérapie…) sont matière à débat et restent ouvertes à de nouvelles interprétations.
Études contemporaines sur les guérisseurs, les envoûteurs et les exorcistes
AURAY, Christophe. Remèdes traditionnels de paysans : enquête sur l’usage des plantes médicinales en milieu rural. Rennes : éd. Ouest-France, 2014. Consultable au pôle Pharmacie de la BIU Santé : cote 615.321 0944 AUR.
Les historiens et les curieux de tout poil peuvent aussi profiter gratuitement de notre bibliothèque numérique Medic@, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.
C’est de là qu’est tirée l’illustration ci-dessous : La Vierge invoquée contre le mal français. Conrad Reitter, Mortilogus, 1508.
C’est en effet l’Assomption de Marie que l’on célèbre traditionnellement le 15 août de chaque année.