Peuvent concourir les auteur(e)s, universitaires ou non, de travaux en langue française, rédigés, publiés ou soutenus après le 1er janvier 2014.
Afin d’encourager leur publication, les travaux universitaires lauréats font
l’objet de prix dotés en numéraire par le mécénat hospitalier. Les autres
travaux lauréats, déjà publiés, sont distingués par la médaille de la Société française d’histoire des hôpitaux.
L’attribution des prix aura lieu au cours du premier semestre 2018.
Les travaux doivent être déposés en trois exemplaires papier auprès du
Département des patrimoines culturels (DPC) de l’AP-HP.
Un article de présentation (entre 5 000 et 6 000 caractères, espaces comprises), à paraître dans la revue de la SFHH avec le palmarès, doit être
adressé, en parallèle, en format traitement de texte par courrier électronique, à la SFHH.
La date limite de dépôt des dossiers de candidatures auprès de l’AP-HP est fixée au 31 octobre 2017.
Les candidatures sont à adresser au Département des patrimoines culturels de l’AP-HP.
L’article de présentation pour la revue et toutes demandes de renseignements sont à adresser à :
DPC
Coordination du concours SFHH
7, rue des Minimes – 75003 Paris
Tél. 01 40 27 50 77
Courriel : archives.ap-hp@sap.aphp.fr
Site internet : http://archives.aphp.fr
Société Française d’Histoire des Hôpitaux
1, résidence Sus-Auze – 84110 Vaison-la-Romaine
Tél : 06 19 79 55 17
Courriel : sfhh@orange.fr
Site internet : www.biusante.parisdescartes.fr/sfhh
Cette réunion sera l’occasion d’évoquer Jules Déjerine, le célèbre neurologue, mort il y a 100 ans en 1917. Retrouvez les images liées à ce médecin dans notre banque de portraits (plus de 200.000 photos disponibles gratuitement en ligne).
Ce mois-ci les Dievx de la BIV reçoivent Caroline Muller, historienne et blogueuse. Agrégée d’histoire, elle est professeure agrégée à l’université de Reims Champagne-Ardenne et soutiendra prochainement une thèse sur la direction de conscience au XIXe siècle à l’université Lyon 2. Ses recherches touchent, entre autres, à l’histoire du genre et à l’histoire du soin et de la thérapeutique. C’est donc tout naturellement que nous lui avons demandé d’analyser l’illustration de notre calendrier du mois de juin.
La caricature suit une rhétorique plutôt classique, celle de l’inversion des sexes. On y présente les femmes dans des rôles inhabituels dans le but de tourner en ridicule celles qui revendiquent de nouveaux droits. Cette « inversion des rôles » se retrouve dans de nombreuses caricatures, par exemple celles qui visent les suffragistes. Elle constitue une violente charge contre les femmes qui voudraient devenir médecins, mais est aussi un excellent révélateur des angoisses masculines au sujet des places et rôles de genre.
Draner souligne d’abord l’incapacité des femmes à devenir médecins : elles cherchent à « se mettre à la hauteur des Princes de la science » (vignette « En consultation ») mais leurs seules qualités professionnelles sont la séduction. C’est le sens de la vignette « Vous êtes paralytique, vous voudriez marcher ? Eh bien, venez m’embrasser ». Les femmes manquent non seulement d’intelligence, mais aussi de l’autorité qui permet d’incarner la fonction de médecin : la « chirurgienne major », juchée sur son cheval, est tournée en dérision. Le titre même de la caricature renvoie à cette imposture : là où le « médecin » est une identité professionnelle à part entière, c’est la féminité qui prime dans la dénomination de « femmes médecins ». Les vignettes ne cessent de renvoyer à cette « essence » féminine : le médecin est d’abord une femme qui accouche (« mon médecin qui est en mal d’enfant ») ou une séductrice profitant de la situation pour assouvir son désir sexuel (« est-il jeune et joli garçon ? »). Continuer la lecture de « Les DIEVX de juin invitent Caroline Muller »
Un nouveau film mis en ligne par le CNRS retrace le parcours de cette scientifique, spécialiste de l’ophtalmologie gréco-romaine, dans le cadre de ses propres recherches sur les cachets à collyres.
Trente-huit minutes pour découvrir l’histoire étonnante de ces petits objets qui ont longtemps dérouté les archéologues.
Pour mémoire, «Les collyres se présentaient sous forme de “petits pains solides” : on dissolvait une petite portion de ces “petits pains” au moment de les administrer. Les cachets à collyres présentent des inscriptions gravées en caractères rétrogrades sur leurs petites faces : ils servaient à estampiller les remèdes.»
En savoir plus
L’œil et la pierre, un film de Marcel Dalaise et Muriel Labonnelie (38 mn).
Les ouvrages de Muriel Labonnelie à la BIU Santé
Gourevitch D, Biville F, Pardon-Labonnelie M, Bonet V. Pour une archéologie de la médecine romaine. Paris: De Boccard; 2011. (Collection Pathographie).
Guardasole A, Pardon-Labonnelie M, Marganne M-H, Oulad Hammou K, Bénézet J-P, Moulinier L, et al. Pharmacopoles et apothicaires : les “pharmaciens” de l’Antiquité au Grand Siècle [actes des 4èmes Rencontres d’histoire de la médecine, des pratiques et des représentations médicales dans les sociétés anciennes, Troyes, 20-21 janvier 2006]. Paris: l’Harmattan; 2006.
Pardon M, Guillaumin J-Y. L’oculistique dans le monde romain : textes et documents épigraphiques (1er-Ve s. apr. J.-C.). [S.l.]: s.n.; 2004. (thèse)
Pardon-Labonnelie M. La coupe d’Hygie : médecine et chimie dans l’Antiquité [actes de la journée d’étude organisée au Centre de recherche et de restauration des musées de France, Paris, le 24 juin 2011]. Dijon: Éd. universitaires de Dijon; 2013. (Sociétés).
Dutailly et la démocratisation de la botanique à Lyon (1879-1881). Chaumont: Société de sciences naturelles et d’archéologie de la Haute-Marne; 2000.
Un colloque intitulé «La médecine judiciaire d’hier à aujourd’hui : Regards croisés» est organisé à la Cour de cassation, le vendredi 31 mars 2017.
La focale retenue est celle de l’expertise médico-légale et toxicologique (évolution, contours et limites) dans l’exercice de la justice d’hier et d’aujourd’hui.
La matinée sera consacrée à l’histoire de la médecine judiciaire ; l’après-midi est conçu comme un échange entre universitaires, experts, avocats et magistrats sur des problématiques actuelles.
Ce colloque aura lieu de de 9h45 à 18h00, en Grand’chambre, 5, quai de l’Horloge – Paris 1er. Entrée sur présentation d’une pièce d’identité
avec inscription préalable obligatoire avant le 27 mars 2017 sur le site Internet www.courdecassation.fr.
Manifestation validée au titre de la formation continue des magistrats et avocats.
Programme
9h15 Accueil des participants
9h45 Propos introductifs Alexandre Lunel, maître de conférences à l’université de Paris VIII, membre du centre de recherche de droit privé et droit médical (EA 1581)
La médecine judiciaire au regard de l’histoire
sous la présidence de Jean-Pierre ROYER, historien de la justice
10h00 Savoir médical et systèmes judiciaires à la fin du Moyen-Âge
Franck COLLARD, professeur d’histoire du Moyen-Âge à l’université de Paris-Ouest-Nanterre
10h30 Justice discrétionnaire ou médecine légale ? Figures de l’avis médical durant l’Ancien Régime
Thibault DESMOULINS, doctorant en droit de l’université Paris II-Panthéon-Assas, Institut d’histoire du droit
11h00 Le medicus jus impune occidendi : fiction littéraire ou réalité juridique ? Antoine Leca, professeur de droit à l’université d’Aix-Marseille, directeur du centre de droit de la santé
11h30 Discussion
12h00 Déjeuner libre
La médecine judiciaire à l’époque contemporaine
sous la présidence de Christian PERS doyen de la chambre criminelle
14h00 Du colloque singulier à la médecine 2.0 : vers une objectivisation de l’appréciation du magistrat ?
Lina WILLIATTE-PELLITTERI, professeur des universités catholiques, avocat au barreau de Lille, membre du C3RD
14h30 La toxicologie scientifique au service de la justice : évolution et exemples contemporains
Marc DEVAUX, Gilbert PEPIN, experts judiciaires près de la cour d’appel de Paris, experts agréés par la Cour de cassation
15h00 Discussion
15h30 La preuve à l’épreuve et la difficulté du lien causal : l’exemple du vaccin contre l’hépatite B et de la robotique chirurgicale
Claire MICHELET, avocat au barreau de Paris
16h00 Le rapport d’expertise médicale : un simple avis pour le juge ?
Jacques BUISSON, conseiller à la chambre criminelle
16h30 Discussion
17h00 Propos conclusifs
Denis SALAS, magistrat, président de l’AFHJ
Sylvie HUMBERT, professeur des universités catholiques, directrice du C3RD, secrétaire générale de l’AFHJ
17h30 Exposition «médecine et justice»
Philippe GALANOPOULOS, conservateur des bibliothèques, directeur de la bibliothèque de la Cour de cassation
À noter : Philippe Galanopoulos, anciennement responsable des collections patrimoniales de pharmacie à la BIU Santé, a également collaboré à la réalisation de l’ouvrage collectif L’expertise en police scientifique (à télécharger librement) rédigé sous la direction du professeur Ivan Ricordel, directeur honoraire du laboratoire de toxicologie de la Préfecture de Police de Paris. Plus d’information dans notre billet de blog.
Il est difficile de résumer en quelques lignes la carrière de ce chercheur, mort en 2010 à l’âge de 88 ans. Étudiant en médecine à Paris, et résistant, pendant la Guerre, il devient chef de clinique à l’hôpital Broussais en 1953. C’est en 1958 qu’il réalise les premières greffes de moelle osseuse, avant de devenir chef du service d’hématologie de l’Institut Gustave-Roussy en 1961. Ses multiples recherches portèrent sur l’immunothérapie, la polychimiothérapie, la médecine translationnelle, la lutte contre le Sida…
Il participa activement à la création et au fonctionnement de l’Inserm, du Circ, de l’Icig, de l’Arc, de l’Esmo et de l’OERTC.
En plus d’avoir été un scientifique renommé, Georges Mathé fut aussi un lecteur assidu de la bibliothèque de la faculté de Médecine, devenue BIU Santé. De ses années d’étude jusqu’à la fin de sa carrière, il fut un habitué de nos salles pendant plus de 60 ans, passant plusieurs fois par mois pour ses recherches, jusqu’à sa mort en 2010.
En 2003, la Bibliothèque interuniversitaire de Médecine a acquis un tapuscrit de Georges Mathé. Ce texte, «les greffes incompatibles» avait été rédigé pour une conférence au début des années 1960. Georges Mathé participa à la mise en ligne de ce document sur le site de la BIUM, complété par deux autres articles.
En 2016, la BIU Santé a pu accueillir un certain nombre d’archives lui ayant appartenu, grâce à un don de sa fille, Catherine Gaston-Mathé. Notamment 38 cartons, contenant plus d’un millier de tirés à part, écrits par Georges Mathé entre 1948 et 2009. L’ensemble est aussi accompagné de documents divers (une conférence écrite pour la Chine en 2009 mais jamais prononcée, les cartes de FFI et du RPF de cet ancien résistant…) et de photographies, qui ont pu être légendées avec l’aide de Mme Mathé. Cet ensemble sera prochainement consultable à la BIU Santé.
Mercredi 25 janvier 2017, l’émission Visites privées (France 2, 15h40), animée par Stéphane Bern avait pour sujet l’accouchement public des reines de France.
C’est plus particulièrement la naissance de Louis XIII qui a été mise en avant.
Jeudi 10 novembre 2016, l’émission Visites privées (France 2, 15h40), animée par Stéphane Bern s’intéressera aux «aventuriers de la médecine».
L’invité principal sera Stanis Perez (historien de la médecine).
À cette occasion, plusieurs sites de l’université Paris Descartes seront mis en valeur, et notamment le pôle Médecine de la Bibliothèque interuniversitaire de Santé.
Les salles de lecture, les magasins de la bibliothèque et leurs agrandissements successifs seront rapidement évoqués.
Pour mémoire, elle aura lieu le vendredi 18 novembre 2016, à partir de 9h50, dans le grand amphithéâtre de l’université Paris Descartes (12, rue de l’École-de-Médecine, 75006 Paris – métro Odéon).
L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Le hashtag utilisé pour la journée sera #dessinanat16
Attention, le service d’histoire de la santé (salle de la Réserve) sera exceptionnellement fermé pendant cette journée. La consultation des ouvrages de la Réserve ou publiés avant 1800 ne sera donc pas possible ce jour-là. En revanche les autres documents pourront être communiqués dans la grande salle de lecture.
En parallèle de cet événement, la Bibliothèque interuniversitaire de santé présente l’exposition Anatomie d’une image.
251 drawings from the Dutch Golden Age by Johannes Van Horne and Marten Sagemolen
In 1656, in Amsterdam, Rembrandt painted his second Anatomy lesson. At the same time, in Leiden, in the Netherlands Golden Age that was brimming with artistic and scientific innovations, anatomy professor Johannes Van Horne and artist Marten Sagemolen were working on an unprecedented anatomicalatlas of the muscles in color. Although it remained unpublished, the European intelligentsia celebrated this work. Then, strangely enough, these drawings fell into oblivion in the course of the 18th century.
Four large volumes comprising 251 drawings, systematically organized in several series and constituting a large part of this anatomical atlas, have just been identified in the collection of the BIU Santé (Health Inter-University Library).
The Library is now unveiling this jewel, which should be of major interest to both historians of medicine and sciences and historians of art.
Identification was made by Hans Buijs (Fondation Custodia, Paris) on Friday, June 17, 2016. One single sentence found in the margin of a drawing dated 1654 revealed the name of the artist, but also, with absolute certainty, that of his patron, as well as important pieces of information on the constitution of the collection.
The very same sentence is indeed featured in the notes of famous physician Herman Boerhaave (1668-1738), one of the former owners of these volumes. Tim Huisman, in his doctoral dissertation in 2008, The Finger of God, Anatomical Practice in 17th-Century Leiden (Leiden University, 2008. p. 73 sq), published and documented these fragments. After examination of the four manuscripts under this bright new light, there can be no doubt whatsoever on their identity.
We publish an article that establishes the authenticity of the documents, gives part of their history, and provides an inventory of the four volumes. The article is subject to modifications: potential corrected versions will be available from the present column, at the same address.