Le fichier Jacques Léonard dans la Base biographique

Des manuscrits dans la base de données

Comme nous l’avons indiqué il y a peu, la Bibliothèque interuniversitaire de Santé a récemment rénové sa Base biographique, qui contient actuellement 51 000 noms de médecins ou de personnes ayant un rapport avec la santé en général.

Nous venons de charger un nouveau lot dans la Base biographique. Il s’agit de 4330 fiches réalisées par Jacques Léonard, historien de la médecine décédé en 1988 (cotes : Ms 5531-1 à -3 et Ms 5531-5 pour le fichier). Ces fiches manuscrites, au format A5, rangées initialement dans des boîtes à chaussures, sont le résultat de l’immense dépouillement d’archives réalisé par Jacques Léonard pour ses thèses (Les médecins de l’ouest au XIXe siècle, thèse d’État, Paris IV, Paris, 1978, et Les Officiers de santé de la Marine française de 1814 à 1835, thèse de doctorat 3ème cycle, Rennes, 1967). Elles donnent des informations brutes sur des médecins pour la plupart peu connus, et dont l’immense majorité n’était pas présents notre Base biographique – en somme, tous les petits bonshommes qui ont mis en œuvre la médecine réelle dans l’Ouest de la France au XIXe siècle, et dans la Marine au début du même siècle.

Ces informations devraient être utiles notamment aux historiens de la médecine, aux historiens locaux, et aux généalogistes.

Le chargement des fiches de Jacques Léonard rend hommage à la générosité de Mme Jacqueline Léonard, donatrice de cet ensemble. Il constitue une valorisation effective des données de la recherche, une notion fort à la mode dans les discussions entre professionnels de la documentation.

Par ailleurs, il va dans le sens de la valorisation de données hétérogènes, qui est une particularité de notre Base biographique : elle contient en effet aussi bien des notices biographiques sous différentes formes, que des références bibliographiques d’articles ou de livres consultables sur place, des liens hypertextes vers des imprimés numérisés à la BIU Santé ou ailleurs, des portrait ou bien, comme dans ce cas, des liens vers des documents manuscrits numérisés.

Les manuscrits sont ainsi rendus directement utilisables alors que d’ordinaire, l’accès à ce type de documents étant un peu difficile (unicité, visibilité généralement plus faible que celle des imprimés, difficultés de lecture, etc.), ils sont sous-exploités.

L’hétérogénéité de notre base n’est bien sûr pas un mérite en soi. Elle prend seulement acte du fait que les données biographiques sont de nature hétérogène. L’usager ne cherche pas un livre, un article numérisé ou un manuscrit : il cherche de l’information biographique, sous quelque forme que ce soit.

La plupart du temps, les fiches de Jacques Léonard sont lisibles et compréhensibles. Elles ont cependant été écrites pour lui-même et non pour la diffusion : certaines indications codées ne nous sont pas intelligibles.

Il n’en reste pas moins que la masse importante de données présentée ici servira aux chercheurs, nous n’en doutons pas.

Jean-François Vincent

Service d’histoire de la santé

Prix 2018 de la SFHM

La Société Française d’Histoire de la Médecine décerne chaque année des prix donnant droit au titre de lauréat de la Société.

Les prix concernent des mémoires de master ou des thèses consacrés à l’histoire de la médecine, publiés ou soutenus, en langue française, durant les 24 derniers mois.

Ces prix sont attribués de la manière suivante :
– l’un au titre d’une thèse de médecine ;
– et l’autre au titre d’une thèse ou d’un mémoire de master émanant d’une faculté ou d’une école « autre que médicale ».

Félix Vicq d’Azyr. Frontispice du Traité d’anatomie et de physiologie (F-A Didot, 1786).

Chaque prix donne droit à une médaille de la Société gravée au nom du lauréat et sera accompagné d’un chèque (d’un montant variable décidé chaque année par le CA), à condition que le candidat assiste à la séance de proclamation et de remise des prix lors de la séance solennelle du mois de mars.

Les candidats doivent envoyer deux exemplaires de leur mémoire ou thèse, accompagnés d’une notice biographique, avant 31 décembre 2018 à l’adresse suivante :

Jean-François Vincent
Bibliothèque Interuniversitaire de Santé
12, rue de l’École-de-Médecine
75270 PARIS Cedex 06

En savoir plus

Pour tout renseignement, contacter Jean-François Vincent, tél : 01 76 53 19 65 ; email : jean-francois.vincent@biusante.parisdescartes.fr

Page de présentation du prix et palmarès des années précédentes

Accès modifiés au pôle Médecine (25/9 au 2/10)

Attention, l’accès au pôle Médecine de la BIU Santé sera modifié du mardi 25 septembre au mardi 2 octobre 2018 inclus.

Laccès à l’université se fera par le 85, boulevard Saint-Germain.

Si la porte est fermée, SONNEZ pour qu’on vous ouvre !

85bsg

Les salles de lecture seront ouvertes comme à l’accoutumée, vous pourrez donc venir travailler au 12, rue de l’École-de-Médecine. La bibliothèque sera ouverte normalement de 9h à 20h.

Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée.

Fermeture du pôle Médecine (1er au 3/11)

En raison d’une intervention électrique, le pôle Médecine de la BIU Santé (12, rue de l’École-de-Médecine) sera exceptionnellement fermé du 1er au 3 novembre 2018 inclus).

Le pôle Pharmacie sera lui ouvert normalement le vendredi 2 novembre (de 9h à 20h) et le samedi 3 novembre (de 9h à 18h30) – mais fermé le jeudi 1er novembre (jour férié).

Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée.

Journées du patrimoine 2018 : cacao et chocolat !

Vous êtes amateurs de chocolat ? Nous vous donnons rendez-vous le samedi 15 septembre prochain entre 10h et 19h à la Faculté de pharmacie de Paris à l’occasion des Journées européennes du patrimoine 2018 !

Venez découvrir l’histoire et les différentes facettes de ce mets de prédilection :  chocolats pharmaceutiques à l’origine, chocolat plaisir réservé à une élite au XVIIIe siècle, puis chocolat pour tous grâce aux découvertes des pharmaciens, médecins et chimistes qui en ont facilité la démocratisation au XIXe siècle. Ce parcours thématique est illustré par les collections du Musée François Tillequin – Collection de matière médicale et par les ouvrages anciens issus des collections de la BIU Santé pôle Pharmacie.

Musée François-Tillequin – Collection de matière médicale

Lors de cette journée, vous pourrez également visiter d’autres lieux emblématiques de la Faculté, habituellement fermés au public : la salle des Actes, lieu historique de réception des pharmaciens fraîchement diplômés, la Galerie des pots ou encore le Jardin botanique de la Faculté, où les étudiants s’exercent encore aujourd’hui à la reconnaissance des plantes.

Liste des œuvres présentées
  • HERNANDEZ, Francisco (1515-1587). Rerum medicarum novae Hispaniae thesaurus, seu plantarum animalium, mineralium mexicanorum historia. Rome :  V. Mascardi, 1651. Cote : RES 5371
  • DUFOUR, Sylvestre (1622-1687). Traitez nouveaux et curieux du café, du thé et du chocolate… Lyon : G. Girin et B. Rivière, 1685. Cote : 11081
    Disponible dans Medic@
  • BLEGNY, Nicolas de (1652?-1722). Le bon usage du thé du caffé et du chocolat pour la preservation & pour la guerison des maladies. Paris : Estienne Michallet, 1687. Cote : RES 13129
    Disponible dans Gallica
  • MERIAN, Maria Sibylla (1647-1717). Dissertatio de generatione et metamorphosibus insectorum Surinamensium. Amsterdam : Johannes va Ooosterwijk, 1719. Cote : 11.
    Edition de 1705 disponible sur Internet Archive
  • BLACKWELL, Elizabeth (1700?-1758). Herbarium Blackwellianum… — Elisabethae Blackwell ; cum praefatione D.D. Christophori Iacobi Trew ; excudit figuras pinxit atque in aes incidit Nicolaus Fridericus Eisenbergerus. Nuremberg : Typis Io. Iosephi Freischmanni, 1750-1773. RES 86
    Autre édition disponible dans Medic@
  • CHAUMETON, François-Pierre (1775-1819). Flore médicale peinte par Mme E. Panckoucke, et par P.J.F. Turpin. Tome Troisième. Paris : C. L. F. Panckoucke, 1816. Cote : 11996-2
    Autre exemplaire disponible dans Medic@
  • Menier & C.ie, pharmaciens-droguistes. Maison centrale de droguerie fondée en 1816 : Usine hydraulique à Noisiel-sur-Marne. Prix courant général 1854. Paris : Plon frères, 1854. Cote : RES 29851
    Disponible dans Medic@
  • DROUSIE, Paul-Henri-Joseph-Ghislain (1873-1933). « Notes sur l’agriculture à Sao Thomé ». Dans Bulletin agricole du Congo belge et du Ruanda-Urundi, vol III, N°4, décembre 1912. Bruxelles‎ : Ministère des colonies, 1912. Musée François Tillequin
  • WHYMPER, Robert (1885- ?). Cocoa and chocolate : their chemistry and manufacture. Londres : J.& A. Churchill, 1912. Cote : 31582
  • PARMENTIER, Antoine-Augustin (1737-1813). « Expériences qui constatent des abus dans la fabrication du chocolat ; substances avec lesquelles il est falsifié, altéré ; moyen de les reconnaître ». Dans Bibliothèque physico-économique, trimestre d’automne 1786, T. I, 6 p. Paris : Buisson, 1786. Cote : P 40035
    Disponible dans Gallica
  • DEMACHY, Jacques-François (1728-1803). L’art du distillateur liquoriste ; contenant le bruleur d’eaux-de-vie, le fabriquant de liqueurs, le débitant, ou le cafetier-limonnadier. [S.L] : [S.N], 1775. Cote : 299
    Disponible dans Gallica
  • VIDAL, Louis (1878-1945). Dictionnaire de spécialités pharmaceutiques. Paris : Office de vulgarisation pharmaceutique, 1940. Cote : P 11247
    Consultable dans Medic@
  • DORVAULT, François (1815-1879). L’Officine ou répertoire général de pharmacie pratique. Paris : Labé, 1844. Cote : RES 11492
    Consultable dans Gallica
Liste des objets présentés

Provenance : Musée François Tillequin – Collections de matière médicale

  • Fèves et cabosses de cacaoyer
  • Échantillon de fèves provenant de l’usine Menier, XIXe siècle
  • Moule à suppositoire, XXe siècle

 

Les dievx de septembre, Kafka et slip en lin

C’est la rentrée et son cortège de bonnes résolutions. Pour adopter une meilleure hygiène de vie avant les excès de fin d’année, les Dievx de la BIV vous proposent de vous intéresser au système du bon docteur Müller (qui n’était d’ailleurs pas médecin).

Télécharger le calendrier de septembre 2018.

Mon système – 15 minutes de travail par jour pour la santé par J.P. Müller traduit sur la cinquième édition danoise par E. Philipot.

Jørgen Peter Müller (1866-1938) est un auteur danois, qui après avoir étudié la théologie devint lieutenant du génie puis ingénieur civil. Enfant chétif, il se transforma au fil des ans en un sportif accompli, via une méthode qu’il partage dans ses ouvrages. Avis aux amateurs, il n’y a pas de page Wikipédia en français le concernant !

La présente édition de Mon système, disponible au pôle Médecine de la BIU Santé, est enrichie de 44 photographies, parfois croquignolettes. Car pour illustrer ses exercices, l’auteur n’hésite pas à se mettre lui-même en scène, dans un appareil souvent minimaliste, voire inexistant (ses ouvrages seront d’ailleurs soupçonnés de pornographie, en ce début du XXe siècle sortant tout juste du puritanisme victorien).

J.P. Müller et sa moustache (source Wikipédia)

Succès d’édition à l’époque (plus de 10.000 exemplaires pour la 5e édition, 30.300 pour le présent tirage en français), Mon système bénéficia d’au moins cinq éditions françaises  jusqu’en 1930. L’ouvrage aurait été publié à plus de 2 millions d’exemplaires à travers le monde et traduit en plus de 20 langues. On peut d’ailleurs en trouver en ligne des rééditions contemporaines, qui vantent son programme en 6 semaines et 18 exercices.

« [Ce livre] parle au lecteur sur un ton persuasif, convaincant et avec une autorité irrésistible. »

 

Comme Kafka (qui était un grand admirateur de cette méthode) vous y découvrirez «les divers systèmes de gymnastique en chambre (30 ans d’expérience)», les «vêtements de dessous rationnels» (spoiler : vive le lin !), «les soins à donner aux pieds» («Un pied mal entretenu a quelque chose du cadavre») et qu’une température modérée de 15° est bénéfique dans les appartements (l’auteur est danois).

Derrière ces titres surannés se dessine une hygiène de vie dont bien des aspects demeurent d’actualité. Tant et si bien que les exercices Muller sont encore pratiqués par de nombreux adeptes aujourd’hui, dans le monde entier.

À noter en fin d’ouvrage une réclame pour «les meilleurs vêtements de dessous du XXe s.». Avis aux publicitaires, un autre encart demeure disponible en-dessous, mais réservé à des tubs ou des pommes d’arrosoir. À bon entendeur…

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Kafka’s Calisthenics (article de Slate en anglais)

 

Licornes magiques de la BIU Santé

Des licornes…

Le musée de Cluny vient de rouvrir à Paris après plusieurs mois de travaux. « La dame à la licorne » en est l’une des attractions principales depuis 1882. Et c’est justement cet animal fantastique qui a été choisi comme thème de la nouvelle exposition temporaire du musée.

Elle ambitionne de démontrer que la licorne est source d’engouement depuis la fin du Moyen-Âge, jusqu’à nos jours. Sera aussi évoquée la source majeure d’inspiration pour les artistes qu’est depuis longtemps la tenture de la Dame à la licorne.

Deux documents ont été prêtés par la BIU Santé :

  • Josse BADE, Stultifere naves, [Paris] : Thielmann Kerver, pour E. [J. et G.] de Marnef, [1500]. Cote 6311 au pôle Médecine. Non pas que cet ouvrage traite spécialement de licornes (il est plutôt connu pour sa nef des fous), mais la marque d’imprimeur représente le fabuleux animal. Vous retrouverez dans notre banque d’images quelques clichés noir et blanc de cet exemplaire.
  • L’Ortus sanitatissoit le Jardin de santé, première édition d’un incunable imprimé en 1491 et illustré de gravures sur bois colorées. Cet ouvrage décrit différents éléments du monde naturel (les plantes, les animaux terrestres, les oiseaux, les poissons, les pierres et… les urines) et propose pour certains de ces éléments une ou plusieurs applications thérapeutiques (cote RES 5915 au pôle Pharmacie).

La licorne est une petite beste mais elle a grant force en son corps […] Elle ne craint point le fer […] et habite es haultes montaignes.

Les deux ouvrages seront exposés de manière alternée au cours de l’exposition.

… encore plus de licornes !

D’autres portraits de licornes figurent dans notre banque d’images et de portraits (plus de 230 000 clichés libres de droits).

Retrouvez également le discours de la licorne d’Ambroise Paré dans Medic@, notre bibliothèque numérique (plus de 4.5 millions de pages en ligne). Et si Medic@ ne vous suffit pas, retrouvez les licornes de Gallica, elles méritent elles aussi le détour !

L’occasion de consulter à nouveau nos expositions virtuelles, celle sur Ambroise Paré (avec une belle gravure de licorne) et celle sur les Monstres de la Renaissance à l’âge classique.

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L’exposition présentée sur le site Web du musée de Cluny

« Magiques Licornes » au musée de Cluny: Les licornes n’ont pas attendu le 21e siècle pour être tendance, article du Huffington Post

Et comme il aurait été dommage de parler licornes sans arc-en-ciel, nous ne résistons pas au plaisir coupable de vous offrir ce magnifique GIF animé – qui n’est malheureusement pas issu de nos collections !

via GIPHY

Debut: 07/14/2018
Fin: 02/25/2019
28 rue Du Sommerard, 75005 Paris
Paris, Île-de-France
75005
FR

Fermeture du 15 août 2018

Attention, la bibliothèque sera fermée le mercredi 15 août 2018 (jour férié).

Mais le pôle Médecine demeure par ailleurs ouvert tout l’été : retrouvez ici le détail des ouvertures et horaires estivaux des bibliothèques médicales d’Île-de-France.

Les horaires habituels reprennent d’ailleurs le jeudi 16 août, le service Histoire rouvrant de son côté le lundi 20 août 2018.

Pendant nos (rares) périodes de fermeture, n’oubliez pas nos collections en ligne, toujours disponibles 24h sur 24h.

Nos revues, ebooks et bases de données sont accessibles à distance pour les affiliés Paris Descartes.

Les historiens et les curieux de tout poil peuvent aussi profiter gratuitement de notre bibliothèque numérique Medic@, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.

C’est de là qu’est tirée l’illustration ci-dessous : La Vierge invoquée contre le mal français. Conrad Reitter, Mortilogus, 1508.

00891C’est en effet l’Assomption de Marie que l’on célèbre traditionnellement le 15 août de chaque année.

Exposition virtuelle sur la maladie de Parkinson

C’est en 1817 que ce qui allait devenir «la maladie de Parkinson» a été décrit pour la première fois, par le médecin anglais du même nom.

Le King’s College de Londres a organisé fin 2017 une exposition sur ce thème, Parkinson of the disease, pour les 200 ans de cette publication. À cette occasion, la BIU Santé a fourni quelques images de la thèse de Constantin Tretiakoff de 1919 sur ce même sujet.

 

Cette exposition est désormais consultable en ligne, sur le site du King’s College. Avec les extraits de la thèse de Tretiakoff prêtés par la BIU Santé.

Fabien Lafage

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Documents sur la maladie de Parkinson dans notre bibliothèque numérique Medic@

Clichés en lien avec la maladie de Parkinson dans notre banque d’images

Les photographies de dermatologie de Félix Méheux

Notre banque d’images (plus de 230.000 clichés libres de droits pour la plupart) s’enrichit encore de nouvelles collections en provenance de l’hôpital Saint-Louis.

Le service des archives de l’AP-HP a reçu en 2012 les archives du Musée des moulages et de la bibliothèque Henri-Feulard de l’hôpital Saint-Louis. Parmi celles-ci, de nombreuses photos réalisées par Félix Méheux (1838-1908) : 194 images dont 146 tirages sur papier albuminé collés sur carton et 36 photographies aquarellées. Cette collection appartient autant à l’histoire d’une technique (la photographie) qu’à celle d’une discipline médicale (la dermatologie).

La production de Félix Méheux s’inscrit dans un contexte particulier à l’hôpital Saint-Louis, celui de la restauration de l’influence de l’école française de dermatologie à la fin du XIXe s. L’utilisation de la photographie permet d’illustrer les cas cliniques publiés dans les revues. Support essentiel pour l’enseignement et la recherche clinique, elle restitue avec exactitude et à un coût moindre la réalité. Le noir et blanc des clichés est parfois réhaussé à l’aquarelle pour donner une image fidèle du sujet.

Sans formation scientifique ou médicale, Félix Méheux intervient pendant plus de dix ans au tournant du XXe siècle, à l’hôpital Saint-Louis à la demande des médecins. Il collabore également avec d’autres hôpitaux (Broca, Hôtel-Dieu) ou l’Institut Pasteur. Les photographies de syphilis, alors préoccupation quotidienne des dermato-syphiligraphes, représentent une part significative de la collection.

En 2017, les archives de l’APHP ont fait numériser ces documents : à la fois pour préserver ces archives fragiles, et pour les diffuser plus largement : c’est le cas depuis le mois de juin sur le site de la BIU Santé, à l’adresse suivante.

Elles viennent s’ajouter aux autres numérisations issues du musée de l’hôpital Saint-Louis

En savoir plus

Présentation du fonds sur le site de la BIU Santé (rubrique Les collections de dermatologie de l’Hôpital Saint-Louis)

L’ensemble des documents numérisés sur le site de la BIU Santé

Félix Méheux, artiste dermatographe, dans « Patrimoine en revue », publication de l’APHP.